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> Saone et Loire > SAONE ET LOIRE
21/05/2021 03:14
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SAONE-ET-LOIRE : Jean-Luc Fonteray et Frédéric Brochot se sont affrontés comme des lions au sujet du loup

Le loup a fait irruption au conseil départemental avec un très vif échange entre Jean-Luc Fonteray et Frédéric Brochot.
Le loup est arrivé à Mâcon. Entendez qu’il s’est invité à la dernière session de la mandature, au conseil départemental de Saône-et-Loire. Il n’était pas à l’ordre du jour, mais l’opposition a fait rentrer le prédateur au travers d’une question d’actualité. Forcément opportune, puisque le loup continue de faire des victimes dans le Clunisois et plus particulièrement dans le canton du socialiste Jean-Luc Fonteray qui s’est fendu d’une intervention, pour s’étonner que le conseil départemental ne fasse pas plus pour ses éleveurs et donc contre le loup, pas plus pour les louvetiers dont il a souligné qu’ils sont démunis, faut de matériel, faute de caméras, faute de carabines pour les tirs de nuit.

Ses propos ont eu le don de mettre le feu aux poudres. L’échange a été vif entre Jean-Luc Fonteray et Frédéric Brochot, le vice-président en charge des questions agricoles. Si vif que l’on avait comme le sentiment que deux lions se battaient sur la question du loup. Le Président Accary a lui tenté de ramener le calme car finalement on a cru comprendre que tout le monde est contre le loup. Ou du moins celles et ceux qui sont pour se sont bien gardés de le dire.

Frédéric Brochot
«Tu est dans la communication Jean-Luc, moi je suis dans l’action. Tu tiens des propos faux, comme quand tu disais que le département pouvait faire don des 10.000 euros pour les prêts sécheresse que l’on a accordés.
Oui j’étais à la réunion de lundi après-midi. Le département a agi. La Région a agi sur un dossier : 300 euros.
Nous le 17 décembre, pour les louvetiers on a voté 15.000 euros.
Le 4 mars on a voté 38.000 euros. Oui le département a promis et a fait.
Pour ce qui est du plan loup, lequel a évoqué le plan loup national ? C’est moi. Il n’y en a pas eu un autre.  Tu te fais pigiste en fournissant photos et textes à la presse»
 
Josiane Corneloup
«J’ai été aux côtés des agriculteurs dans le Charolais. Les louvetiers m’avaient alerté pour dire qu’ils n’avaient aucun équipement. Le département est venu immédiatement pour les équiper en caméras et carabines.
Pour le problème d’aujourd’hui, j’ai provoqué une réunion avec ministères de l’agriculture et de l’environnement. Il a été convenu que le plan doit être revu. Il faut revenir sur ce plan national loup. La situation que nous vivons n’avait pas été imaginée. Il faut aller au-delà du taux de 17% de loups prélevés. La Saône-et-Loire devrait être concernée par la non protégabilité. L’Aveyron a été déclaré comme non protégeable. Il faut qu’elle soit actée en Saône-et-Loire.
 
Jean-Luc Fonteray
«C’est en élu de terrain que j’interviens. Mon propos était de dire que le département n’a pas étudié ce qui peut être fait, qui n’est pas de sa compétence, mais sur un sujet sur lequel on ne peut pas être absent !»
 
Frédéric Brochot
L'Office français de la biodiversité a eu une conclusion bien trop hâtive».
 
André Accary
«On a été au rendez-vous. Le stress du mouton dure dans le temps et a des conséquences.  S’il faut intervenir pour les éleveurs, on le fera. Il ne faut pas forcément attendre une assemblée départementale pour prendre des décisions.
Oui c’est un sujet polémique et il faut éviter de mettre de l’huile sur le jeu, car le traumatisme est énorme chez les éleveurs. Les louvetiers sont bénévoles, payent leur essence et leurs armes. On leur tire un peu facilement dessus».
Alain BOLLERY