C’est à Branges, à côté de Louhans, que les élus du conseil départemental de Saône-et-Loire sont rassemblés, ce jeudi 30 mars. Avec en ouverture un sujet important. Celui de la gendarmerie et de perspectives heureuses, comme cela a été annoncé par le Président André Accary qui s’est adressé au Colonel Dard, commandant du groupement de gendarmerie de Saône-et-Loire :
«Il y a six mois, vous êtes venu me voir, avec le Préfet, pour m’expliquer problèmes de financement des travaux pour quatre gendarmes et des perspectives identiques pour quatre autres. On a engagé un travail avec la gendarmerie.

Aujourd’hui c’est le résultat de ce travail
On s’engage à financer de huit à douze gendarmeries à Cuisery, Saint Gengoux le National, Bourbon-Lancy, Cluny, Saint-Germain du Plain, Montchanin, Verdun sur le Doubs avec une nouvelle implantation à Ciel, et à Saint Martin en Bresse»
Le Président Accary a poursuivi en soulignant que l’Etat a prévu de financer des nouveaux projets avec 200 nouvelles gendarmeries.
Quatre projets en Saône-et-Loire «Toulon sur Arroux, Pierreclos, Lux et Autun pour la brigade environnement. «Sur ces quatre projets, nous avons l’engagement et  l’assurance d’avoir deux brigades et donc vingt gendarmes supplémentaires».
André Accary a précisé que cela va générer pour la Saône-et-Loire de 35 à 45 millions d’euros d’investissements pour le département. «Nous avons obtenu une assurance de loyers sur  27 ans avec des loyers revalorisés. Deux à trois casernes seront construites par an, d’ici 2029. Nous avons obtenu des engagements fermes. Je le précise, c’est la gendarmerie qui choisit les lieux et pas le département.
D’autres communes ont des besoins et nous serons toujours ouverts à des discussions. On travaille main dans la main, avec le financement des intervenants pour les VIF.
Je veux aussi saluer la bonne collaboration sur la sécurité routière».

46 casernes et 732 gendarmes

Le Colonel Dard a ensuite fait un inventaire détaillé de la réalité de la Gendarmerie en Saône et Loire, avec 46 casernes, 732 militaires.
Les propriétaires sont différents, avec le département, l’OPAC, l’Etat, mais aussi les communes et les communautéss de communes.
Il a ensuite détaillé les trois enjeux des nouvelles constructions :
L’accueil des victimes. Plus des deux tiers des gendarmeries ont été construites avant 1990. «Sur les affaires sensibles de VIF on propose de venir dans d’autres brigades. C’est la double peine pour les victimes. C’est  pour cela que c’est un enjeu important»
Deuxième enjeu : L’attractivité et la fidélisation des gendarmes. Qu’ils viennent et qu’ils aient envie de rester. Un gendarme qui ne reste que trois ou quatre ans, ce n’est pas assez. Les gendarmes, en sortie d’école, choisissent les gendarmes au choix. «En Bourgogne – Franche-Comté, on essayer de recruter des gendarmes bourguignons. Chez nous l’âge est jeune, avec une moyenne de 35 ans, contre 37,5 années au niveau national.
Quand un gendarme est affecté, il émet des vœux en regardant les casernes, avec notamment les axes de circulation. Un gendarme pour fonder une famille a besoin d’un logement en bon état.
La fidélisation voit la Région faire venir beaucoup de gendarmes qui reviennent de l’étranger.
Les gendarmeries qui sont anciennes ont un turnover important. C’est le cas pour trois», Dont celle de Montchanin.
Le Ministre a souhaité densifier le nombre de gendarmerie.
«Quand à Toulon sur Arroux, on construit une nouvelle brigade, on remplit notre objectif».
Le Ministre décidera avant l’été les projets retenus.

Plus de 100.000 appels gérés

En 2022, en Saône et Loire, les gendarmes ont eu 105000 appels enregistrés. Ils ont généré 22.500 interventions.
Concernant les violences intrafamiliales, la Saône-et-Loire est dans la moyenne nationale. En 2022 on a compté 1008 victimes. «C’est 133 de plus qu’en 2021. C’est un travail énorme.
Concernant les stupéfiants : 18 trafics démantelés, c’est 9 de plus, avec 18 mois d’écoute ; C’est un travail exceptionnel. Cela va au-delà de la simple amende».
Enfin, 1271 cambriolages ont été comptabilisés en 2022. «L’augmentation est réelle aujourd’hui, avec des équipes qui viennent de loin, notamment de l’Est, qui opèrent de véritables raids».

Alain BOLLERY