La relance du nucléaire mobilise sans doute plus en Saône et Loire et en Bourgogne, qu'ailleurs sur le territoire national. Ainsi, en cette année 2023, Agnès Pannier - Runacher, ministre de la transition énergétique, effectue sa deuxième visite en Saône-et-Loire. Après Framatome au Creusot, elle est à Framatome à Saint-Marcel, où est déjà venu Roland Lescure le Ministre de l'Industrie.
Agnès Pannier - Runacher a été accueillie par Bernard Fontana, le PDG de Framatome, qui lui a présenté le site de Framatome Saint-Marcel, mais aussi le groupe nucléaire.

La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, s'est rendu ce jeudi 21 décembre à Saint-Marcel, en Saône-et-Loire (71), à la rencontre des acteurs industriels et territoriaux engagés pour la relance du nucléaire, en présence de parlementaires et d'élus locaux.

La Ministre est venue à Framatome pour le lancement par le Groupement des industriels français de l'énergie nucléaire (GIFEN) d’un programme pour l’excellence industrielle dans le nucléaire visant à fédérer les entreprises de la filière pour accélérer la relance.
Actuellement, les 56 réacteurs nucléaires français sont répartis dans 18 territoires, mais plus de cent autres territoires possèdent des compétences et des infrastructures liées au nucléaire sans disposer de centrales. Cette alliance vise à inciter tous ces territoires à participer à la revitalisation de l'industrie nucléaire en France.

Agnès Pannier-Runacher 

Ministre de la Transition énergétique

« Ma première annonce est la mise en œuvre d'une alliance des territoires du nucléaire qui va permettre de fédérer 40 territoires, pas seulement ceux qui vont accueillir les nouveaux réacteurs nucléaires, mais également ceux qui ont un écosystème industriel qui construit les composants de ces futurs réacteurs et qui viennent en soutien des réacteurs actuels. Nous devons donc construire les pièces qu'on remplace dans les réacteurs actuels. Nous sommes dans une phase de croissance massive aujourd'hui. C'est +80% en cible pour cette usine de Saint-Marcel. Et on voit bien qu'on se prépare à aller encore plus loin car Saint-Marcel et Le Creusot prendront leur part de cette relance du nucléaire. »

« La deuxième annonce c'est ce programme d'excellence industrielle du nucléaire qui va réunir 40 entreprises de la filière et qui vise à préparer toutes ces entreprises en avance de phase. Les préparer à être au meilleur standard d'excellence et de qualité, de façon à faire face à l'augmentation des cadences et à recruter les meilleurs collaborateurs pour ces augmentations de cadences qui nous attendent. » 

« Sortir des énergies fossiles, ça veut dire 4 choses, il faut baisser notre consommation. On l'a fait avec la sobriété, on le fait avec l'efficacité énergétique. Quand vous rénovez votre logement, c'est de l'efficacité énergétique, ça permet de baisser considérablement notre consommation d'énergie mais ça ne suffit pas. Parce que le pétrole et le gaz, c'est 2/3 de notre consommation d'énergie en France. On n'y pense pas parce qu'on sait que l'électricité on en produit, c'est les Français qui la produisent. Mais quand vous vous transportez, quand vous chauffez votre maison, le plus souvent ça reste quand même des énergies fossiles. Et ces énergies fossiles là, il faut les diminuer au maximum. Et comment on fait ? Eh bien c'est du nucléaire et c'est du renouvelable. Et les 2 fonctionnent ensemble. Le nucléaire permettant de garantir la stabilité des productions renouvelables, le renouvelable arrivant plus vite sur notre réseau et apportant cette sécurité d'approvisionnement dont on a également besoin. Sur le nucléaire c’est le chantier du siècle, on renoue avec le projet du plan Messmer. On renoue avec un des plus grands projets industriels de la précédente décennie. C'est peut-être ce projet-là qui est le projet industriel du siècle et ça se passe ici à Saint Marcel et au Creusot. »

« Moi je crois que ces besoins en recrutement, c’est une richesse. C’est une richesse parce que ça va permettre de fournir à des jeunes des métiers qui sont des métiers d'excellence, des métiers qui sont bien rémunérés, des métiers dans lesquels on peut arriver par différentes voies. On peut arriver évidemment par les études techniques et scientifiques, mais on peut arriver aussi par la formation professionnelle, par l'apprentissage, par les écoles de production. Et au fond, chacun trouve sa place dans les métiers du nucléaire avec cette perspective. À la fois d’être sur une des filières qui est les plus avancées en matière technologique et en même temps d'être à la pointe du combat climatique, la pointe de la lutte contre ce dérèglement climatique qui est en train de transformer nos vies, notre quotidien, nos paysages et de mettre en danger la planète. »

Manon Bollery

Photos ©Manon Bollery