
Ils sont partis à l'aube ce jeudi 5 septembre pour assister aux Jeux Paralympiques...

«C'est sûr que ça fait plaisir d’y assister parce que c’est pas tout le monde qui a les moyens d'y aller. Moi je suis vraiment heureuse d’être là ! » explique Joey, collégienne à Montchanin
Ça y est, ce jeudi 5 septembre était le Jour-J pour plusieurs centaines de collégiens dans tout le département de Saône-et-Loire. En effet, c’est à l’aube que 500 personnes, dont 420 collégiens, ont pris la direction de Paris répartis en 9 cars. Montchanin, Autun, Macon ou encore par exemple Saint Genoux le national : Pour tous ces jeunes, cette date du 5 septembre 2024 restera gravée dans leur mémoire un bon moment. Et une chose est sûre, ils ont conscience de la rareté de cette expérience et en sont reconnaissants : « Assister aux Jeux Paralympiques c’est une chose qu'on ne voit pas tous les jours. C'est sûr que ça fait plaisir d’y assister parce que c’est pas tout le monde qui a les moyens d'y aller. Moi je suis vraiment heureuse d’être là ! » explique Joey, élève en 4ème A au collège de Montchanin.
Si les ados ont pu faire ce voyage parisien, c’est aussi en grande parti le travail de leurs professeurs qui ont amorcé ce projet depuis un petit moment : « On s'est inscrits il y a quelques années dans le projet Classe Olympique Génération 2024. On a donc proposé différentes animations aux élèves de cinquième qui ont vu des médecins nutritionnistes, fait des animations en e-sport avec le comité départemental.. On les a emmenés aussi deux années de suite au musée olympique à Lausanne et enfin on a fait aussi une journée olympique au collège en fin d'année, une journée basée sur l'EPS et les mathématiques.
Et puis voilà… La finalité c'est aujourd'hui, la venue à Paris !
C'est la concrétisation d'un long temps de préparation et donc il y a beaucoup de plaisir à être là, même si le réveil a été très matinal et même nocturne, mais maintenant qu'on est enfin à Paris et enfin devant les parasportifs, c'est un vrai plaisir de pouvoir les voir à l'oeuvre » nous explique Rodolphe Peyrabout, Professeur d’EPS à Montchanin.
Enfin, inutile de rappeler l’importance du Comité Départemental Olympique et Sportif dans cette démarche. Le président Bernard Ponceblanc et le comité ont travaillé d’arrachepied pour permettre à ces jeunes de vivre un moment inoubliable, qui a aussi pour but de favoriser l’inclusion :
« Ce projet a été lancé par le comité olympique de Saône-et-Loire, avec André Koupa à l'origine. Rapidement, l’ensemble des dirigeants du comité a adhéré. On a examiné les options financières, et le département s'est engagé à nous aider pour les bus. Avec des sponsors privés, nous avons réuni les 43 000 euros nécessaires. Il a fallu négocier les billets avec le Cojo pour obtenir 500 places, ce qui nous a permis de couvrir les épreuves de boccia et de tennis de table.
Pour nous, c’était un événement incontournable. Les Jeux Paralympiques prennent de l'importance et l'égalité des chances entre athlètes est cruciale. J’ai participé à plusieurs événements olympiques et je dois dire que l’organisation à Paris était impeccable, notamment en termes de sécurité. Ça montre que la France sait se surpasser.
Malgré la rentrée scolaire, nous avions anticipé avec nos classes olympiques, c'est une initiative soutenue par le département, l'Éducation nationale et les collectivités. Plus de 3600 élèves participent à ce programme. Les enseignants se sont investis, et on voit bien l'excitation des enfants, qui en garderont un souvenir inoubliable. Les Jeux Paralympiques transforment aussi leur perception : le matin, ils se demandent ce qu'il se passe, et le soir, ils ne voient plus de différence. L'inclusion est au cœur de cette démarche. » conclu Bernard Ponceblanc.
Cette journée fut donc un parfait condensé de sport à haut niveau, d’émotions démultipliées dans le regard des collégiens, mais aussi un parfait moment de partage où l’on change sa perception de l'autre et de ses différences.
Manon Bollery
©Manon Bollery
et DR






































