Les forces de gauche se sont retrouvées mercredi soir à l’ALTO. Avec l’objectif de mobiliser largement d’ici le 30 juin.
37.000. C’est le chiffre donné par Richard Béninger, le candidat LFI du Nouveau Front Populaire dans la 3ème circonscription de Saône et Loire. C’est grosso modo le nombre d’habitants de Thonon les Bains en Haute-Savoie. Mais c’est surtout le nombre de personnes qui n’ont pas voté, le 9 juin dernier, dans la circonscription Autun – Le Creusot – Chagny – Verdun sur le Doubs.
«Et notre premier objectif est de convaincre rapidement les abstentionnistes», martèle le candidat à l’occasion d’un point presse qui s’est tenu à l’ALTO après un rassemblement organisé sur l’esplanade François Mitterrand.
Autour de Richard Béninger, sa suppléante Margaux Febvre, mais aussi des représentants du Parti Socialiste, du PCF et d’EELV. Une représentante du NPA était bien du rassemblement, mais elle n’est pas au point presse de la gauche unie.
«Il y a un défi à relever. Il y a un mouvement. Des gens s’engagent sans être membres d’un parti !», se félicite le candidat.
Dominique Cornet (EELV) rajoute : «On est sur une élection nationale et on sent très bien qu’il y a une dynamique». Franck Charlier, le patron du PS en Saône et Loire, insiste sur le risque de voir le Rassemblement National remporter l’élection : «Il n’est pas devant la porte, il a déjà un pied de dedans. Face à cela, notre responsabilité est grande. Il fallait un seul candidat de gauche par circonscription. Nous sommes les seuls à pouvoir porter une alternative crédible. Macron il a adhéré aux thèses de l’extrême droite sur l’immigration, ou sur la dissolution. La gauche a pris ses responsabilités. Je rappelle que dans les villes ouvrières, on apprenait à travailler ensemble».
Jacqueline Guillon, qui représente le PCF, se veut pragmatique : «On a rassemblé nos énergies diverses pour trouver un accord. Dans la rue, des gens nous disaient «entendez vous». C’est fait. On a des différences, mais on peut les travailler».
Dominique Cornet se félicite de voir les partis, des syndicats, des associations, se rassembler. «La position de la CGT est historique. Comme celle de la FSU. Cette année, c’est très différent de la mobilisation de 2002».
Le Creusotin Albert Boudot se déclare motivé comme il y a cinquante ans : «Il fallait l’union des gauches. Quand on perd, c’est parce qu’on est divisé. Attention, l’assemblée qui sera élue, on l’aura au minimum pour un an. Il faut que chacun en prenne conscience». C’est pour cela que Richard Béninger veut aller convaincre et chercher les abstentionnistes.
Alain BOLLERY