Le Maire du Creusot explique qu’il ne sera pas candidat. Il commente aussi l’annonce d’Eric Ciotti.
«Je ne l’ai jamais caché, j’ai condamné la NUPES et je ne le regrette absolument pas. Aujourd’hui on est dans un front républicain qui me semble saint. Puisqu’entre le PS, le PS et EELV il a été convenu qu’il n’y aurait pas, sur une circonscription, un candidat ou une candidate, contre une autre ou un autre. Pour LFI on verra bien…
C’est en quelque sorte un pacte de non agression. En ce sens, sur la 3ème circonscription, celle d’Autun, du Creusot, de Chagny et de Verdun sur le Doubs, j’ai demandé à ce que la candidature soit socialiste. Il y a une vraie logique à cela. Le Creusot est la seule grande ville socialiste de Saône et Loire et la Communauté Urbaine. Je milite donc pour une candidature d’un membre de mon parti».
Et si c’était au final un candidat LFI, comme Richard Béninger ? «Je ne l’accepterai pas et je ne le soutiendrai pas. Pas plus d’ailleurs qu’une autre, ou qu’un autre candidat LFI. Je pense qu’en Saône et Loire il y a d’autres circonscription, que la 3ème, pour ce parti…»
Le Maire du Creusot est catégorique : «Sur la 3ème, si on veut gagner, ou avoir une chance de gagner, cela ne peut être qu’avec une candidature socialiste».
David Marti sera-t-il ce candidat ? «Je ne souhaite pas être candidat. J’ai beaucoup été sollicité pour l’être. Mais ma responsabilité est de rester Maire du Creusot et Président de la Communauté Urbaine. Il y a sur ce territoire beaucoup de travail qui a été fait et engagé. Cela porte ses fruits. Mais le travail n’est pas fini. Et ce travail c’est de ma responsabilité. Mais d’autres sont capables. Il y a le potentiel pour que l’on ait une candidature socialiste et creusotine. C’est ce que nous proposons».
A ce stade, compte tenu des discussions en cours entre le PS, le PC et EELV, David Marti ne veut donner aucun nom. Il ne répond pas à la question. Il reste hermétique, y compris quand on suggère les noms de Laëtitia Martinez, vice-présidente du Conseil Régional de Bourgogne – Franche-Comté, ou de Jérémy Pinto, son adjoint aux finances et à la culture. Le Maire du Creusot ne dit mot et reste énigmatique. La réponde ne tardera pas. Au plus tard ce sera dimanche. Et sans doute avant.
Alain BOLLERY
Ciotti et le RN : «C’était prévisible»
Interrogé sur la décision d’Eric Ciotti de voir Les Républicains signer un accord avec le Rassemblement National, David Marti ironise : «C’était prévisible avec lui. Avec cet accord il dépasse la ligne de l’entendement. La droite va être encore plus divisée. Cela ne me réjouit pas. On a besoin de partis républicains, démocratiques et de gouvernement. Le pire, c’est que cet accord c’est pour quelques places à sauver. C’est lamentable».
A.B.