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> Saone et Loire > SAONE ET LOIRE
03/06/2022 03:16
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Législatives : Les candidats répondent aux questions de creusot-infos (2)

creusot-infos a posé plusieurs questions aux candidats aux élections législatives dans la 3ème circonscription de Saône-et-Loire. Aujourd'hui, leurs réponses sur les éoliennes, la transition énergétique, l'interconnexion des lignes TER et TGV à Montchanin, l'électrification de la ligne Changy - Nevers, les trains à hydrogènes...




Rémy Rebeyrotte

(Député sortant, majorité parlementaire)


3 – Les éoliennes sont souvent mal acceptées dans les territoires ruraux. La France doit-elle marquer une pause et prendre une autre voie pour la transition énergétique ?
«A titre personnel, je suis favorable aux éoliennes mais pas n’importe où et pas dans n’importe quelles conditions. Ce sont des installations à caractère industriel qui nécessitent une adaptation au milieu où elles sont implantées. Responsable du texte 3DS qui a été voté à l’Assemblée Nationale en décembre dernier, j’ai soutenu en Commission Mixte Paritaire un amendement permettant de définir des zones d’exclusion de l’éolien dans les Plans Locaux d’Urbanisme Intercommunaux (PLUI) dès lors que leurs implantations nuiraient à la qualité des paysages, à des sites ou à des patrimoines remarquables. A l’inverse, je ne suis pas opposé aux éoliennes dans les grands corridors de transport, où se développent déjà des autoroutes et des voies ferrées. Dans de nombreux cas, le photovoltaïque, l’agrivoltaïque, là encore dans des sites adaptés, la méthanisation ou la biomasse notamment en cogénération, me paraissent mieux adaptés aux réalités de terrain. Rappelons pour finir que la meilleure énergie, c’est celle que l’on n’a pas mobilisée pour rien : les économies d’énergie doivent demeurer une préoccupation majeure dans le cadre de la transition»


4 – La Communauté Urbaine porte le projet de raccordement de l’interconnexion de la ligne TER avec la ligne TGV. Estimez-vous qu’il s’agit d’un dossier prioritaire, au même titre que l’électrification de la ligne Nevers – Chagny, dont on parle depuis 40 ans, alors qu’arrivent les trains à hydrogène ?
«La première priorité était déjà la remise à niveau de la Voie Ferrée Centre Europe Atlantique (VFCEA) entre Chagny et Nevers, via Le Creusot et Etang sur Arroux, sans parler encore de son électrification. C’était un impératif de sécurité et de maintien de la ligne. 240 millions d’euros ont été inscrits au contrat de plan Etat-Région pour que la SNCF soit en mesure de commencer les travaux dès 2023. Cette ligne va redevenir une ligne voyageur, mais surtout fret, de première importance. L’arrivée des trains à hydrogène fait que la question de son électrification est posée : peut-être ne sera-t-elle pas nécessaire. Cela permettrait d’avancer les travaux du projet qui tient légitimement à cœur la Communauté Urbaine Le Creusot-Montceau, à savoir l’interconnexion de la ligne TER rénovée avec la ligne TGV. Le début de la réalisation de ce projet attendu pourrait voir le jour d’ici la fin de la décennie, ceteris paribus».


Charles Landre

(Les Républicains)


3 – Les éoliennes sont souvent mal acceptées dans les territoires ruraux. La France doit-elle marquer une pause et prendre une autre voie pour la transition énergétique ?
«Dans la 3eme circonscription de Saône et Loire, on aperçoit des éoliennes, depuis Marly sous Issy et depuis Saisy. Actuellement deux projets (l'un autour d'Issy l'Eveque, l'autre dans l'Epinacois) sont envisagés. L'Eolien est une énergie qui n'occupe qu'une plage marginale dans le mix énergétique français. Au regard de l'énergie produite il est nécessaire, dans nos territoires, d'explorer d'autres voix. En plus du nucléaire, l'hydro électricité est sous exploitée, comme la production d'électricité par combustion de déchets, ce que j'avais proposé pour la CUCM (mais aussi la méthanisation agricole ou le solaire) Ma position est claire, nous n'avons aujourd'hui pas besoin de projets éoliens sur la 3eme circonscription. La transition énergétique, nécessaire, doit s'appuyer sur des solutions viables et qui ne détruisent pas les paysages.
En revanche vu les nombreux changements de cap d'Emmanuel Macron sur la question, promoteur pendant presque tout le mandat de l'eolien puis du nucléaire depuis 3 mois, on peut s'inquièter de la constance des positions du député actuel de la circonscription. Nous avons besoin, ce que je propose, de clarté et de Constance».

4 – La Communauté Urbaine porte le projet de raccordement de l’interconnexion de la ligne TER avec la ligne TGV. Estimez-vous qu’il s’agit d’un dossier prioritaire, au même titre que l’électrification de la ligne Nevers – Chagny, dont on parle depuis 40 ans, alors qu’arrivent les trains à hydrogène ?
«L'interconnexion TGV TER est un dossier important qui n'a cessé d'être repoussé. L'ensemble  du territoire s'en verrait désenclavé et ne pourrait conduire qu'à une opportunité supplémentaire pour les habitants et le développement économique. Malheureusement l'Etat ne s'est à aucun moment engagé depuis la dernière enquête publique. Cela reste une priorité que je porterai. Le parcours politique du député sortant a été marqué, sur la gare TGV, par un recours au tribunal pour faire payer aux habitants de la CUCM le parking jusqu'alors gratuit, que leurs impôts financaient déjà. Ma priorité à moi, sera le raccordement dans l'intérêt de tous.
La région est Région pilote sur l'hydrogène et il faut se positionner, sur ce territoire industriel et ferroviaire pour devenir un centre référence en France. Des lors, l'électrification de la ligne, avec toutes les contraintes techniques et financières qu'elle pose et surtout, il faut le dire, l'incapacité des différents gouvernements à s'y engager, doit être vue à l'aune de cette nouvelle énergie. En développant l'hydrogène, elle ne sera plus nécessaire».


Richard Béninger

(NUPES - La France Insoumise)


3 – Les éoliennes sont souvent mal acceptées dans les territoires ruraux. La France doit-elle marquer une pause et prendre une autre voie pour la transition énergétique ?
La meilleure solution d’implantation des éoliennes est leur implantation off-shore, à 20 kms des côtes. C’est là qu’elles sont le plus efficaces, en respectant la faune, les territoires de pêche…et le paysage. Avec des dizaines de milliers d’emplois à la clef. Plus globalement, l’urgence climatique dont le GIEC – ses travaux sont unanimement reconnus – situe la 1ère échéance d’irréversibilité à 3 ans…, nous impose d’engager résolument la planification écologique. Quelques mesures à planifier : Sortie des énergies carbonées, garantir la gratuité des premières quantités d’énergie indispensables à une vie digne et pénaliser les mésusages et les gaspillages, créer un pole public de l’énergie, refaire l’isolation thermique d’au moins 700.000 logements par an, favoriser partout sur le territoire le recours aux diverses sources d’énergie les plus adaptées.

4 – La Communauté Urbaine porte le projet de raccordement de l’interconnexion de la ligne TER avec la ligne TGV. Estimez-vous qu’il s’agit d’un dossier prioritaire, au même titre que l’électrification de la ligne Nevers – Chagny, dont on parle depuis 40 ans, alors qu’arrivent les trains à hydrogène ?
«Ces dossiers répondent à un besoin fondamental : se déplacer est une nécessité et un droit. Peu importe où on habite. Chacun doit avoir accès à une offre de transport adaptée à ses besoins. Le réseau ferroviaire français se dégrade, les TER manquent d’investissements chroniques.
Nous mettrons en œuvre un grand plan de régénération du réseau ferré existant, en augmentant les fréquences en concertation avec les élu-e-s et les associations d’usagers. Pour favoriser l’accessibilité réelle des transports, nous entendons lever ces barrières invisibles que sont un réseau clairsemé, des tarifs trop élevés ou l’absence de point de vente physique en proximité».


Sandrine Baroin

(Rassemblement National)


3 – Les éoliennes sont souvent mal acceptées dans les territoires ruraux. La France doit-elle marquer une pause et prendre une autre voie pour la transition énergétique ?
èEn ce qui concerne les éoliennes, ce n’est pas une pause mais un arrêt total de ses monstres d’aciers qui polluent nos paysages, la faune, et la flore.
Comment penser que les éoliennes puissent être écologique alors qu’elles déforestes, que l’on remplace la terre par 2 tonnes de bêton pour chacune d’entre elles et que trop souvent, l’on voit les parcs éoliens, ou 3 fonctionnent pendant que les autres sont en pannes ! 
 Sans oublier que les palmes de son pas recyclable.
Ce n’est rien d’autre qu’une fausse écologie !»

4 – La Communauté Urbaine porte le projet de raccordement de l’interconnexion de la ligne TER avec la ligne TGV. Estimez-vous qu’il s’agit d’un dossier prioritaire, au même titre que l’électrification de la ligne Nevers – Chagny, dont on parle depuis 40 ans, alors qu’arrivent les trains à hydrogène ?
« Les lignes existante devraient déjà être améliore avant de penser de créer de nouvelles lignes.
Il faut déjà penser à la tarification des voyageurs, une meilleurs sécurité ainsi qu’un meilleur confort».


Julie Lucotte

(Lutte Ouvrière)


3 – Les éoliennes sont souvent mal acceptées dans les territoires ruraux. La France doit-elle marquer une pause et prendre une autre voie pour la transition énergétique ?
«Qu'il s'agisse d'éoliennes ou de tout autre technologie, le problème est que la population n'a jamais son mot à dire dans les choix qui sont faits et ne peut rien contrôler. Car le secteur de l'énergie tout entier, du nucléaire au gaz et au pétrole, en passant par l'éolien ou le solaire appartient à de grands groupes capitalistes ; il est régi par leurs règles et leurs diktats ; en dernier ressort c'est toujours la rentabilité qui fait loi. L'intérêt général des populations, ses besoins et sa sécurité ainsi que la protection de la nature passent après.
La « transition énergétique » est pour eux un nouveau marché dont ils essaient de tirer le maximum de profits et le prétexte pour obtenir de nouvelles aides et subventions.
Et ils continueront, quitte à provoquer de nouvelles catastrophes humaines et écologiques, tant, avec eux, c'est « après moi, le déluge ». Pour y mettre un coup d'arrêt, cela nécessite que les travailleurs qui font fonctionner au quotidien toute l'économie, prennent directement le pouvoir en enlevant tous les leviers de commande des mains des capitalistes et des banquiers».

4 – La Communauté Urbaine porte le projet de raccordement de l’interconnexion de la ligne TER avec la ligne TGV. Estimez-vous qu’il s’agit d’un dossier prioritaire, au même titre que l’électrification de la ligne Nevers – Chagny, dont on parle depuis 40 ans, alors qu’arrivent les trains à hydrogène ?
«Tant mieux si la ligne TER est raccordée avec la ligne TGV . Ce serait la moindre des choses. Quant à l'électrification de la ligne Nevers-Chagny, il serait temps ! Le problème n'est pas celui de la technologie utilisée (électricité, ou hydrogène etc) mais qu'on vit dans une société, régie par les lois du profit et que les critères qui sont prix en compte sont toujours ceux de la rentabilité. C'est avec ce critère que de nombreuses petites lignes, si utiles pour les travailleurs et ceux qui n'ont pas de voiture ont été fermées, ainsi que des gares. Ce qui est vrai pour le transport, l'est aussi pour la santé ou l'école et l'ensemble des services publics. Car depuis des décennies, les différents gouvernements, de droite comme de gauche, les ont démolis en supprimant des emplois sans discontinuer. Et avec la crise économique qui s'aggrave,  cette disparition de tout service public rend la situation pour les plus démunis encore plus catastrophique.
Aussi je défends, dans cette campagne, qu'il faut arrêter de subventionner les grandes entreprises à fonds perdus et au contraire, consacrer les sommes ainsi économisées aux services publics».


(*) Les questions ont été adressés, par mail, aux seuls candidates et candidats qui se sont présentés et ou manifestés auprès de creusot-infos. Les réponses des candidats ont été envoyées par mail.