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07/12/2022 14:10
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Le Maire d'Autun, Vincent Chauvet, demande à la justice la plus grande fermeté à l’encontre des auteurs de violences physiques ou morales envers les élus

Communiqué :
Selon une enquête du Cevipof publiée à l'occasion du Salon des Maires 2022, 39 % des maires ont reçu des menaces verbales ou écrites au cours des 12 derniers mois, 37% ont été victimes d'injures ou d'insultes, 27% ont subi des attaques sur les réseaux sociaux ou sur internet.

Malheureusement ce phénomène n'a pas épargné notre territoire et touche tous les élus, des conseillers municipaux aux députés.

Ainsi, malgré un dépôt de plainte et des signalements déposés par la gendarmerie sur la plate-forme gouvernementale Pharos concernant une vidéo mettant en scène l’assassinat par balles du Maire et du Député d'Autun au sein de la Mairie, la simulation filmée de cet attentat terroriste est toujours disponible sans restrictions sur le site internet YouTube.

Ainsi, malgré plusieurs menaces de mort, injures publiques, outrages et insultes constatées sur les réseaux sociaux à l'encontre d'élus autunois, seul des peines de sursis ont été prononcées. Or, les faits ont été reitérés plusieurs fois, tant sur les réseaux sociaux que dans la rue avec des dégradations de locaux électoraux.

Les élus ne peuvent que s'interroger sur la lenteur des procédures qui finissent par laisser courir le délai de prescription des délits visés par les propos sur les réseaux sociaux, ce qui absout de fait leurs auteurs. De même, nous ne pouvons que nous interroger sur les refus d'offres de preuves dans des situations de violences morales à l'encontre d'élus locaux.

Il faut d'urgence mettre un terme à la culture de l'excuse à l’encontre des auteurs des violences envers les élus, il faut revoir au plus vite l'appréciation locale des "limites acceptables au débat public ou à la critique envers les elus", il faut dès maintenant arrêter de considérer le fait que la victime est un élu soit une circonstance atténuante, voire penser que l'élu est en quelque sorte lui-même responsable de tels actes, comme s'il "l'avait bien cherché" - à l'instar de l'époque où, aux yeux de certains, mettre une mini-jupe pour une femme semblait justifier ou minimiser une agression sexuelle. Le fait d'être un élu qui porte ses convictions ne doit être ni une justification ni une excuse ni une circonstance atténuante aux agressions que nous voyons actuellement.

Confiante dans la politique pénale du Garde des Sceaux concernant ces situations, soucieuse de défendre l'intégrité morale et physique des hommes et des femmes qui ont choisi de se mettre au service des habitants, la Mairie d'Autun entend ainsi systématiquement se constituer partie civile aux côtés des élus du territoire et se réserve la possibilité de poursuivre en citation directe en tant que personne morale les auteurs de ces coups portés à notre démocratie.

Vincent Chauvet
Maire d'Autun