
Il faut arrêter de tergiverser et de chercher des solutions qui ne sont que de petits pansements. Eloigner le loup d’une commune ne fait que repousser le problème ailleurs. Les éleveurs et leurs troupeaux de bovins et/ou d’ovins, tous les éleveurs, méritent plus de considération.
Le Préfet de Saône-et-Loire est sur le grill et cela ne pas s’arrêter par un coup de baguette magique. Il est sur le grill parce que des bien-pensants, qui vivent au calme dans les villes, ont décrété que le loup avait toute sa place dans notre beau pays, alors que l’on s’en passait très bien depuis des décennies…
Qu’on se le dise, la biodiversité n’avait pas été mise à mal par l’absence du loup. Oui mais voilà. Au nom d’une «vertitude» exacerbée et purement idéologique, il faudrait laisser le loup croquer dans les troupeaux sans rien dire.
Tel le lion en Afrique, le loup aurait tous les droits en Europe en général et en France en particulier, avec un statut de roi des campagnes.
Et c’est ainsi qu’on le laisse prospérer. Et quand le loup prospère, ce sont les éleveurs qui paient l’addition. Les bien-pensants, depuis leurs beaux quartiers, où la bobologie règne, considère que le loup n’est pas un problème puisque les éleveurs sont indemnisés pour les pertes qu’ils subissent. Ils oublient leur préjudice moral et les souffrances des autres animaux durablement meurtris par les attaques.
C’est comme cela qu’une minorité de notre société aime se donner bonne conscience. Les défenseurs du loup sont les mêmes que les opposantes à la corrida. Ils vous parlent du bien-être animal comme d’un totem mais tournent le regard quand on leur montre les photos d’un mouton, d’un agneau, d’un boeuf, d’une génisse ou d’un veau, à qui le loup s’est attaqué pour dévorer sa part de viande.
Les mêmes défenseurs du loup sont parfois (souvent) végétariens, détestent que l’on fasse du mal à une bête, mais trouvent tout à fait normal que loup blesse des moutons ou des bovins que l’on est obligé d’euthanasier.
Le grand écart permanent.
Le législateur dans une grande générosité a prévu des pansements pour se donner bonne conscience. Entendez que selon lui, il y aurait des solutions. Et c’est ainsi qu’Yves Séguy, le Préfet de Saône-et-Loire, va être amené à présenter un dispositif renforcé de protection des élevages à Morey.
L’Etat et les contribuables que nous sommes, sommes prêts à tout payer pour protéger les éleveurs de Morey. Ils le méritent. Mais qu’on se le dise : Si le loup ne trouve plus à becter à Morey il ne va pas se faire hara-kiri… Ce serait trop simple.
Non si le loup ne peut plus manger dans une commune, il ira dans la commune voisine et une autre commune. C’est-à-dire qu’avec l’argent du contribuable on va déplacer le problème. Juste pour trouver une solution fallacieuse. Oui une solution fallacieuse à un problème aux graves conséquences que l’on va déplacer de quelques kilomètres.
Dans un département de Saône-et-Loire, royaume de la race charolaise avec plus de 500.000 têtes, mais aussi terre d’origine du mouton charollais avec plusieurs dizaines de milliers de têtes, les dispositifs renforcés de protection ne sont pas la solution.
Car même si on parvenait à protéger tous les ovins, alors le loup ne se fera pas prier pour s’attaquer aux bovins. On aura alors changé une fois ou deux fois de Préfet qui se sera battu comme il peut face aux éleveurs… Car on demande au représentant de l’Etat d’appliquer une loi qui n’est pas applicable en Saône-et-Loire, département que nous connaissons bien.
La seule solution ce n’est pas de chercher des petits pansements pour ce qui s’apparente à un gros cancer. Et la seule chimiothérapie possible est l’élimination pure et simple du loup. Le plus rapidement possible. Sans état d’âme.
Nous savons bien qu’en écrivant cela, on ne va pas se faire que des amis. Pas grave. Nous sommes plus préoccupés par le devenir des éleveurs que par le bien-être du loup.
Le loup doit être interdit en Saône-et-Loire et cela doit être porté par l’ensemble des parlementaires dignes de ce nom. A eux de s’unir au nom de l’intérêt de notre territoire et non pas en fonction de leurs étiquettes politiques. A eux de s’unir pour exiger de l’Etat que le loup soit décrété indésirable et interdit dans le département.
Et donc qu’il puisse être éliminé rapidement. Systématiquement. Aux parlementaires de faire le job et au Préfet d’obtenir de Paris l’autorisation d’agir. Cela semble assez simple si tout le monde y met de la bonne volonté.
Alain BOLLERY