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> Saone et Loire > SAONE ET LOIRE
01/04/2023 03:16
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COUCHES : Le conseil départemental met la pression sur la Croix Rouge

Les élus, à l'unanimité, ont demandé que la Croix Rouge tienne ses promesses.  Ou alors elle devra rembourser la subvention de 200.000 euros qui lui a été versée. Le Président Accary a pointé la responsabilité du Conseil Régional qui aurait trop attendu...
Le dossier du devenir du site de Mardor à Couches, pour lequel la Croix Rouge a fait un pas arrière, en annonçant vouloir abandonner le projet initial, avant d'accepter de revenir à la table, a été évoqué, jeudi à Branges, par les élus du conseil départemental. Et si certains sujets divisent, ils ont été unanimes pour demander que la Croix Rouge tienne sa promesse initiale de réaliser un village répit famille.
Pour mémoire, en 2014, la Croix-Rouge a décidé de transférer son service du Centre de médecine physique et de réadaptation situé à Mardor (Couches) dans de nouveaux locaux à Chalon-sur-Saône.

L’ARS a délivré l’autorisation de transfert d’activité à la condition expresse que la Croix-Rouge porte un projet de reconversion du lieu. L’idée d’un village répit famille a été avancée. Il s’agit d’un lieu permettant un hébergement temporaire pour personnages âgées et handicapées (60 places) doublé d’une structure de tourisme social et familial.
Ce type d’établissement nécessite une autorisation conjointe du Département de Saône-et-Loire et de l’ARS.
Le 15 décembre 2016, le Département de Saône- et-Loire a été le premier partenaire à se positionner en faveur du projet, et l’assemblée départementale a octroyé une subvention d’investissement de  400 000 € dont un acompte de 200 000 € a été versé en 2017.
Or, par courrier du 11 janvier 2023, la Croix-Rouge a informé ses partenaires de son désengagement du projet au motif que les risques financiers étaient trop importants.
L’augmentation des coûts d’investissements et des taux d’emprunt ne permettant plus de garantir la pérennité du modèle économique.
Cet abandon a été rejeté par l’ensemble des parties présentes, alors que le transfert d’activité était conditionné à la reconversion du site.
Le Département s’associe à cette décision. Si aucune solution n’est trouvée, et comme le prévoit la convention entre le Département et la Croix-Rouge, le remboursement de la subvention sera demandé.

Claudette Brunet Lechenault, élue du canton, a dit combien la décision de la Croix Rouge avait été très durement ressentie à Couches. Et elle a invité le conseil départemental à faire preuve de fermeté.
Pour le Président André Accary, «le département, la commune, la communauté de communes, ont été au rendez vous. On a décidé de soutenir dès 2016. Si la Région avait attribué les 500.000 euros dès 2016 et pas en 2021, les choses auraient, je pense, abouti. Il fallait frapper vite et fort tout de suite. J’avais insisté auprès de la Région, pour qu’elle soutienne ce projet rapidement. Je rappelle Département s'est engagé en 2016 et Région 9 avril 2021. On n’a pas montré en même temps la force des élus locaux.
 Claudette Brunet Lechenault lui a répondu : «Je comprends bien ce que vous dite sur la Région. Mais la difficulté pour la Région, c’est que ce n’était pas dans ses compétences. Oui il fallait aller vite. Mais la parole donnée par la Croix Rouge n’a pas été tenue. C’est l’essentiel de notre colère».
André Accary a alors conclu : «Je comprends et je partage cette colère. Sur l’histoire de la réglementation, vous savez quand on veut on peut. Moi je pense beaucoup à la commune de Couches». Dossier à suivre...
Alain BOLLERY