
Le Président de la Saône-et-Loire, qui est aussi Président de la commission des SDIS à Départements de France, dresse le bilan du 131ème congrès national des sapeurs pompiers qui s’est tenu au Mans.
Avec quelles certitudes êtes vous revenu du congrès qui avait lieu au Mans ?
ANDRE ACCARY : «Après le Beauvau de la sécurité, on attendait des avancées. Vendredi, Bruno Retailleau, le toujours Ministre de l’Intérieur, a validé une augmentation des indemnités horaires sur les interventions.. Et concernant les retraites, il a validé qu’il n’y aurait pas de remise en cause. On a eu un Ministre qui a eu un discours très fort».
Et concernant le financement des SDIS, les services départementaux d’incendie et de secours ?
«Les propositions qui ont été formulées peuvent être signées par n’importe quel gouvernement. Il est très claire pour tout le monde qu’il faut trouver et mettre en place de nouvelles pistes de financement…»
Les besoins sont forts ?
«Oui, les besoins sont énormes. Il faut bien comprendre que nous sommes au mois d’octobre et que certains SDIS leur budget 2025. Ce n’est pas le cas de la Saône-et-Loire, mais personne n’est à l’abri. Le maillage du territoire par les SDIS est une pépite qu’il faut conserver. Tout le monde est d’accord là dessus. Mais pour cela il faut des moyens».
L’été a été marqué par le très violent incendie dans le département de l’Aude. Quelles sont les perspectives pour augmenter les moyens ?
«Le Ministre a annoncé deux Canadairs neufs en plus. Ils sont commandés. Aujourd’hui, la flotte est notamment composée de douze Canadairs qui étaient tous en service cet été. Mais c’est une flotte qui prend de l’âge».
Où en êtes-vous en Saône-et-Loire ?
«Nous avons décidé d’investir dans des CCF Super. On est passé de un à quatre. Demain, c’est-à-dire pour l’été 2027, nous en aurons sept en Saône-et-Loire. Pour bien mesurer la hauteur de l’investissement, un CCF Super c’est 700.000 euros pièce. En Saône-et-Loire, en dix ans, nous avons rattrapé le retard. En formation, mais aussi en investissements. Mais pour nous comme pour les autres départements, il est urgent de reprendre et donc de revoir le modèle du financement. C’est pour conserver un service de qualité avec une sécurité civile performante. Vous savez, en Saône-et-Loire, on est capable d’intervenir rapidement, sept jours sur sept, partout dans le département».
Recueilli par
Alain BOLLERY



