Il a aussi été condamné à 18 mois de prison, avec sursis.
En avril 2024, ça sentait « le crevé » comme on dit, aux abords d’une ferme à Saint-Emiland. L’éleveur laissait mourir faute de soins vitaux, comme boire et manger, les bovins et quelques chèvres dont il avait la charge.
L’homme, âgé de 65 ans et natif du village, a été jugé ce 29 septembre. Le tribunal a rendu son délibéré ce jeudi 9 octobre.
L’éleveur est condamné à la peine de 18 mois de prison avec sursis, à 8 amendes (de 3e, 4e, et 5e classes). Il a en outre l’interdiction définitive d’exercer une profession en lien avec des bovins et des caprins, et l’interdiction d’avoir un élevage.
Le tribunal attribue à l’œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs (l’OABA), la somme de 99 euros au titre de son préjudice moral (soit 1 euro par animal), c’est ce que l’association avait demandé, à titre symbolique.
Quand les gens parfois perdent pied, on peut les retrouver à la barre du tribunal, pour des infractions commises en étant alcoolisé par exemple. Quand un éleveur perd pied, ce sont ses bêtes qui peuvent en faire les frais. A Savigny-sur-Grosne une affaire de ce type a ému la population, tout le cheptel fut privé d’eau et de nourriture. L’éleveur sera jugé un jour.
Celui de Saint-Emiland qui est désormais en retraite forcée, était poursuivi pour, entre autres : détention de cadavre sans déclaration, privation de nourriture ou d’abreuvement, privation de soin, abandon volontaire d’un animal captif.
FSA