Ce prédateur sexuel a été confondu et interpellé. Quinquagénaire, déjà condamné deux fois dont la dernière en 2010 par la cour d’assises de Dijon, il risque une peine de 30 ans de prison. Reste à savoir s’il a pu commettre d’autres agressions sexuelles et viols ailleurs, dans d’autres villes.
On en sait plus sur l’intervention de la Police, mardi 19 décembre, au petit matin, rue de la Barre au Creusot. Ainsi que plusieurs témoins l’avaient indiqué à creusot-infos, ce jour-là, des Policiers, accompagnés de la Police scientifique de Dijon, avaient débarqué au petit matin dans un appartement, rue de la Barre. Une longue intervention puisqu’elle avait duré plusieurs heures, selon des fidèles de creusot-infos.
Un homme avait été embarqué, mais contrairement à ce que les témoins les plus directs avaient pu penser il ne s’agissait pas d’une affaire liée au trafic de stupéfiants, mais à des faits abominables, à savoir le viol d’une adolescente et plus précisément d’une mineure de moins de 15 ans.
Les faits remontaient à plus d’une semaine. Selon les informations portées à la connaissance de creusot-infos, l’homme embarqué, âgé d’un peu plus de 50 ans, qui n’est pas originaire du Creusot, est le principal suspect dans une affaire mêlant enlèvement, viol et séquestration.
L’adolescente avait été enlevée au petit matin
Une affaire trouvant sa source à Blanzy où le 11 décembre, en début de matinée, une jeune adolescente avait été embarquée de force dans une voiture, acheminée dans un appartement de la rue de Barre au Creusot, où elle avait été violée, séquestrée tout le matin, avant d’être ramenée avant midi, à Blanzy.
La jeune fille avait été conduite au commissariat de Police de Montceau les Mines, pour un dépôt de plainte. Elle avait alors pu donner quelques éléments aux enquêteurs.
Des informations suffisamment précises qui, notamment grâce à un prénom, s’avérant être effectivement celui de son agresseur, ont permis son identification en le passant au fichier.
C’est donc cet homme-là que les policiers de Montceau, agissant avec la PJ de Dijon et l’identification criminelle, ont localisé, avant d’aller le cueillir à l’heure du laitier. Des perquisitions ont évidemment été menées dans son appartement. Son téléphone et ses matériels informatiques ont été saisis pour être passés au crible.
Le suspect n’est pas un inconnu de la Police et de la Justice. Par deux fois en effet, il a été condamné par la cour d’assises de Côte-d’Or, selon nos informations. La première fois en 1990 et la seconde fois en 2000.
Jusque dans une chambre du CHU de Dijon…
Pour la première condamnation, c’est à une femme de sa famille que ce Côte-d’orien d’origine s’en était pris avec des violences sexuelles qui lui avait valu une première condamnation.
Moins d’une dizaine d’années plus tard, alors qu’il avait purgé sa peine, il s’était introduit dans les locaux du service pédiatrie du CHU de Dijon. Il avait fait irruption dans une chambre avec des violences sexuelles et des faits de viol, sur la mère d’une enfant qui était hospitalisée, et devant cette jeune mineure !
Il avait alors été condamné à 15 ans de prison. Ayant retrouvé la liberté, il avait fini par atterrir au Creusot pour sa reconversion et occuper un travail. Cela alors qu’il n’était pas l’objet d’un suivi particulier, puisque les mesures de suivi ont été instaurées, par la justice et le législateur, plus tard que sa libération.
L’homme, français d’origine, encourt 30 ans de prison pour enlèvement, séquestration et viol sur une mineure de moins de 15 ans. C’est la cour d’assises de Saône et Loire qui aura à le juger.
D’autres viols, n Bourgogne et ailleurs ?
Mais avant cela, de multiples investigations vont être menées, bien au-delà des frontières de la Saône et Loire et de la Bourgogne. Le quinquagénaire a le profil du parfait prédateur, amateur de chair fraiche. «Il voyageait beaucoup et souvent», indique une source proche du dossier.
Des enquêtes dans de multiples directions vont être menées pour voir s’il a pu être l’auteur d’autres viols et d’autres agressions sexuelles, tout en passant au travers des radars…
En ce sens, le travail des Policiers de Montceau, enquêtant en flagrance, aura permis de rapidement identifier et interpeller ce prédateur sexuel qui avait décidé de se réfugier au Creusot, après avoir purgé sa dernière peine… Il a passé Noël en prison où il devrait, sans doute, longtemps séjourner.
A.B.