
Le jeune retrouvé mort, sans doute après avoir été frappé, était venu de la Région Champagne pour s’installer et se mettre au vert à Marmagne. Mardi, il était vers sa voiture quand des hommes cagoulés ont surgi. C’est ce qu’ont confié des témoins à creusot-infos.

C’est place de la Fontaine et rue Capet que cette terrible affaire a commencé.

Il était originaire de l’Aube, il avait 26 ans et le 11 mars dernier sa compagne lui avait donné un enfant… Jérémie Gominbault a été retrouvé mort, mardi 15 avril, après-midi, dans la campagne, au bord d’une route à Saint-Pierre de Varennes. Les secours dépêchés sur place n’ont pu que constater son décès.
Que s’est-il passé ? Pourquoi ce jeune père de famille a-t-il été abandonné pour ainsi dire mort au pied du Château de Brandon et plus précisément au début de l’impasse qui mène au château ?
C’est ce que les gendarmes enquêteurs de la SR, la section de recherches de Dijon s’évertuent à déterminer depuis mardi fin d’après-midi. C’est en effet ce service régional de la Gendarmerie Nationale que le Parquet de Chalon-sur-Saône a saisi.
Les premières investigations des militaires ont en effet démontré que la victime se trouvait à quelques mètres de mètres de son domicile quand l’affaire a commencé… Des témoins expliquent en effet que des hommes cagoulés ont surgi sur le parking de la Place de la Fontaine. Pourquoi sur ce parking ? Car c’est là que se trouvait Jérémie Gominbault, juste à côté de sa voiture, une Peugeot 306 grise.
Il n’a pas eu le temps de sauter dedans. Alors que des témoins ont entendu sa compagne crier «Arrêtez, arrêtez, arrêtés…» à l’adresse des hommes cagoulés, son compagnon est parti en courant en direction de l’église, par la rue de la Fontaine, avec un homme cagoulé à ses trousses.
Quelques poignées de secondes après, une voiture a pris la rue Capet en sens interdit. Une rue Capet dont les deux extrémités se situent vers la Fontaine pour l’une et entre la Pharmacie et l’Eglise de Marmagne pour l’autre. C’est là que les forces de gendarmerie, alertées par des témoins, sont d’abord venues en nombre.
Les premiers témoins n’ont pas revu la voiture qui s’était engouffrée rue Capet et qui ressortie à son extrémité, avec de toute évidence Jérémie Gominbault à son bord.
Car, en effet, ils n’ont revu Jérémie Gominbault à qui, de toute évidence, les hommes cagoulés étaient venus pour au minimum exiger une dette et accessoirement lui régler son compte. Une expédition punitive en quelque sorte.
Et c’est ainsi que le jeune homme de 26 ans a été retrouvé mort sous la forteresse de Brandon, qui date du 12ème siècle et que l’on voit parfaitement depuis le Parc des Combes au Creusot.
C’est l’autopsie, pratiquée mercredi, à l’institut médico légal de Dijon, qui doit révéler les causes exactes de la mort d’un homme qui était déjà connu de la justice. Dans l’Est de la France il avait été condamné. Et plus récemment il avait aussi été condamné au Tribunal de Chalon sur Saône, pour des cambriolages commis dans la vallée du Mesvrin et notamment à Marmagne et Saint-Symphorien de Marmagne. Il avait échappé à la prison en raison de la naissance prochaine de son dernier enfant…
Depuis qu’il s’était établi à Marmagne, il n’entretenait aucune relation avec ses voisins. Reste à savoir le mobile et de l’expédition punitive dont il a fait l’objet et de son enlèvement. Savoir aussi ce qui a provoqué sa mort. Celle-ci a-t-elle été provoquée, par une pluie de coups, directement à Marmagne rue Capet et a-t-il été emmené inanimé pour être abandonné à Saint-Pierre de Varennes ?
Ou bien est-ce sur cette commune qui son compte a été réglé ? Et pour quel motif ? Sans doute une dette qui pourrait bien être en lien à des trafics de stupéfiants. Une chose est certaine, Jérémie Gominbault a été la cible d’une expédition punitive et il en est mort. Elle a été menée par des hommes qui ont pris soin de se dissimuler avec des cagoules, ce qui semble attester que tout était prémédité.
Il est important de préciser que la victime n’est morte ni de coups de feu, ni de coups portés à l’arme blanche.
L’enquête des gendarmes s’annonce compliquée. Déjà pour déterminer avec certitude le mobile de l’expédition punitive ; Ensuite pour mettre des noms sur ses auteurs… Etant entendu que dans la verdoyante commune de Marmagne, comme dans les autres communes de la vallée du Mesvrin, il n’y a pas de caméras de surveillance. Mercredi, la voiture de la victime, a été enlevée pour les besoins de l’enquête. Elle va évidemment être examinée à la loupe. A suivre…