Le courage d'un Policiers en civil a sans doute éviter au minimum un drame et même un carnage, ce jeudi 13 juillet, à la mi-journée, dans un TGV inOui, parti de Milan en Italie, passé par Annecy et Lyon Part Dieu et filant sur Paris. Un TGV composé de deux rames avec 800 voyageurs.
C'est après Cluny, alors que le train filait à environ 280 km/heure que tout a commencé. Un individu, dont il a été précisé qu'il s'agit d'un ressortissant roumain, âgé d'une trentaine d'années, s'est saisi d'un marteau qui sert à casser les vitres de la rame, en cas de danger ou de problème. Et à la surprise de plusieurs voyageurs, il a brisé une vitre alors que le TGV était à pleine vitesse.

Un voyageur a alors tenté de maîtriser celui qui, selon l'expression, avait «pété un plomb». Il s'en est suivi une bagarre. Un policier en civil, qui se trouvait dans la rame est alors arrivé pour tenter de contrôler et maîtriser l'individu qui était dans un état second selon un témoin.
Il s'en est suivi une bagarre au cours de laquelle l'individu est parvenu à subtiliser l'arme de service du Policier. Alors qu'il était prêt à tirer avec la volonté de le tuer, le Policier est parvenu à le déstabiliser. Si un coup de feu est parti, la balle s'est nichée dans le plancher de la voiture.
La bagarre a continué mais elle a tourné à l'avantage du Policier qui est parvenu à mettre hors d'état de nuire le ressortissant roumain. «Ce jeune policier était sacrément baraqué. Il fait un bon mètre quatre vingts, et il a des épaules de déménageurs». Costaud donc, mais courageux. Car c'est au prix de sa vie qu'il est intervenu. Et il a sans doute évité un bain de sang. Angélique Depetris, substitut du Procureur de la République de Chalon sur Saône qui s’est rendue dans la rame TGV, a d'ailleurs ouvert une information judiciaire pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique.
Comme nous l'avions indiqué, le TGV avait fait un arrêt d'urgence en gare de Creusot TGV où les gendarmes de communauté de brigades de Montchanin et du Creusot, ont été dépêchés sous la direction du Major Fargeot, avant d'être rejoints par les gendarmes du PSIG d'Autun et le Capitaine Poyen. La cellule d'identification criminelle du groupement de gendarmerie de Saône et Loire a été envoyée sur place.
Deux personnes ont été blessés. Le forcené roumain qui avait la tête ensanglantée après la bagarre et qui a été conduit à l'Hôtel-Dieu du Creusot, par les gendarmes qui avaient pris soin de dissimuler sa tête et la partie haute de son corps. Le courageux policier, félicité par Gérald Darmanin, légèrement blessé, n'a pas souhaité être transporté à l'Hôtel-Dieu.
Quatre voyageurs, directement témoins de la scène et touchés psychologiquement, ont été vus par les sapeurs pompiers du Creusot et de Montchanin, sous le commandement du Lieutenant Christophe Galarati.
Yohann Cassier, maire de Montchanin, s'est rendu sur place. Les agents de la SNCF mobilisés se sont mis au service des 800 voyageurs en leur fournissant notamment des bouteilles d'eau, avant qu'ils ne repartent dans un autre TGV spécialement mobilisé.
Le ressortissant roumain est lui en garde-à-vue et celle-ci devrait être prolongée jusqu'à samedi.

Alain BOLLERY

(Photos Alain BOLLERY)