C’est le parquet d’Eveux qui l’a annoncé ce mardi 10 janvier : A la suite de l’enquête menée par les gendarmes de la section de recherches (SR) de la gendarmerie de Rouen et de la brigade de recherches (BR) de Pont-Audemer, les expertises ont conduit à établir que l’origine du feu était électrique. Un arc électrique parti du tableau électrique aurait pu projeter des étincelles sur un canapé, causant le départ de l’incendie. ?
Ces constations et travaux d’analyses et d’expertises, ont conduit le parquet d’Eveux à la mise en examen d’un électricien, âgé de 55 ans, qui était intervenu à plusieurs reprises dans la maison qui a été ravagé par un incendie dans la nuit du 23 au 24 décembre, causant la mort de Louise, Jules et Alice, les trois seuls enfants d’un couple domicilié à Couches. Trois enfants dont les obsèques auront lieu le samedi 14 janvier (lire l’avis de décès), trois semaines après l’incendie.

Le magistrat a précisé que les deux enfants retrouvés morts dans une chambre sont décédés par inhalation des fumées toxiques avant d’être atteints par les flammes. Leur plus grande sœur avaient elle perdu connaissance des suites de l’inhalation des fumées. Classée en urgence absolue elle n’avait par survécu. Les trois enfants étaient scolarisés à Couches, à l’école primaire et au Collège Louis Pergaug.
Selon un expert le feu aurait donc été provoqué par un arc électrique venant du tableau électrique sur lequel l’électricien était intervenu. Les auditions des membres de la famille ont mis en relief que les problèmes d’origine électrique s’étaient multipliés au cours des jours et semaines précédentes. Avec notamment des plombs qui sautaient quand plusieurs appareils étaient branchés et utilisés avec leur alimentation électrique. Les investigations ont également établi que le détecteur de fumée n’a pas fonctionné.
Le Parquet a précisé que la dernière intervention de l’électricien remontait au mardi 20 décembre. «Les plombs avaient sauté lorsqu’ils avaient branché une friteuse et un aspirateur», a expliqué le magistrat en charge de ce douloureux dossier.
Après les constatations et les premiers rapports d’expertise, l’électricien qui est originaire de la région de Pont-Audemer, près de Selles, a été placé en garde à vue le jeudi 5 janvier. Au cours de son audition, il a reconnu être intervenu à plusieurs reprises dans la maison.
Il a été mis en examen, le vendredi 6 janvier, pour homicide involontaire, blessures involontaires ayant entraîné une ITT inférieure ou égale à trois mois, et destruction involontaire du bien d’autrui par incendie. Il a été placé sous contrôle judiciaire et il encourt une peine de trois ans de prison, et 45.000 euros d’amende.


Notre article du 28 décembre :
«La 3ème enfant, à savoir la sœur des deux premières victimes, est décédée mardi en fin de journée», a indiqué, ce mercredi en milieu d’après-midi, au téléphone, le Procureur Adjoint d’Evreux dans le département de l’Eure.
Le pire du pire, que l’on craignait depuis samedi matin, est donc bien malheureusement arrivés. A la fillette de 7 ans et à son frère de 11 ans, qui n’avaient pas pu être ranimés dans le terrible incendie de la maison de campagne de Selles (lire ci-dessous), est donc venue s’ajouter la mort de leur grande sœur de 13 ans qui était scolarisée au Collège de Couches. Les efforts conjugués des sapeurs pompiers et du SMUR avaient permis de la ranimer.
Elle avait été héliportée sur l’Hôpital Trousseau à Paris, alors qu’elle avait été classée en urgence absolue et que son pronostic vital était engagé.
Les équipes médicales n’ont rien pu faire pour la jeune adolescente. Les trois enfants du couple, domicilié à Couches, ont donc été arrachés à la vie et à l’affection de leurs parents, dans ce terrible incendie, dont on ne connait pas la cause.
«L’enquête sur les recherches des causes de la mort est toujours en cours», a indiqué le Procureur adjoint d’Evreux, interrogé par nos soins.
Il a précisé que dans la sinistre bâtisse, à savoir une longère normande, des expertises sont toujours en cours. L’enquête est dirigée par la Section de Recherches de la Gendarmerie de Rouen, avec la brigade de recherches de la compagnie de Pont-Audemer.

Notre article du 25 décembre à 3h17 :
L’horreur absolue ! Ce Noël 2022 restera le pire de l’histoire pour la commune de Couches où, samedi 24 décembre, la terrible nouvelle s’est répandue. Au réveil, comme de nombreux compatriotes, les habitants de la commune avaient appris par la radio ou découvert sur une chaine d’informations, qu’un incendie avait arraché à la vie, deux enfants, à Selles, dans le département de l’Eure, en Normandie.
Très vite de nombreux Couchois ont appris que les deux enfants morts dans l’incendie sont les enfants d’une famille de la commune. Agés de 7 et 11 ans, les deux enfants étaient scolarisés à Couches. La petite fille à l’école primaire et sont frère au Collège Louis Pergaud à Couches. Leur sœur ainée, âgée de 13 ans, qui avait été classée en urgence absolue par les secours, a été hospitalisée à Paris. Elle est également au Collège.
C’est vers 3h30, dans la nuit de vendredi à samedi, que l’alerte a été donnée. Plus de soixante pompiers ont été mobilisés et le feu faisait rage à leur arrivée sur les lieux. Si les autres occupants de cette résidence secondaire étaient sortis, ce sont les pompiers qui, selon France Bleu, ont pris en charge les trois enfants de la même famille,  dont deux n’ont pas survécu à cet effroyable sinistre.
Les parents de ces trois enfants se trouvaient au domicile familial à Couches quand le drame a eu lieu. C’est le Maire de la commune qui les a informés. Il connait particulièrement bien la maman qui est une élue de la commune. Les autorités préfectorales ont indiqué, samedi, que les pompiers ont bravé les flammes pour retrouver les trois enfants qui se trouvaient en arrêt cardio-respiratoire. Seule la plus grande a pu être ranimée et elle a été évacuée par hélicoptère pour être admise à l’Hôpital Trousseau à Paris.
Une enquête a évidemment été ouverte. La piste accidentelle est privilégiée pour cette maison, une longère normande, qui a été entièrement détruite.
Les dix personnes qui se trouvaient dans la maison, dont cinq enfants, appartenaient toutes à la même famille, aux origines franciliennes. Une famille qui avait décidé de se rassembler pour Noël. Un rassemblement qui a tourné à l’horreur.
A Couches, au Nord du Creusot, entre Autun et Chalon sur Saône, la douleur est vive en ce week-end de Noël 2022. La commune et ses habitants sont en deuil.

Des dispositifs d’écoute mis en place pour la rentrée scolaire.

Le village de Couches et ses habitants ont vécu, ce dimanche, le pire Noël de leur histoire. Les annonces, dès samedi, par le biais du bouche à oreille de la mort des deux enfants d’une famille de la commune, dans l’incendie d’une maison à Selles (lire ci-dessus) a été très durement ressenti, avec une profonde douleur. «Il n’y a pas de mots devant une telle horreur» a soufflé une habitante, fidèle de creusot-infos, ajoutant «Comme tous les Couchois nous pensons aux parents à leur famille et nous espérons que le bilan ne va pas s’alourdir».
Dès samedi, la direction de l’école et celle du Collège ont été informés du drame, par le Maire Emile Leconte. Il est important de préciser que des dispositifs d’écoute et d’aide psychologique seront mis en en place, le jour de la rentrée, à l’école et au Collège. Pour les enfants, pour les parents et pour les enseignants, tous très marqués.