Recherche
Pour nous joindre
alain.bollery@orange.fr
SMS au 06.98.82.18.88
Pour votre publicité sur
Creusot-infos, un seul numéro
06 62 80 46 68
> Faits Divers > Au Creusot
22/09/2023 08:45
8658 lectures

LE CREUSOT : Une note salée pour le voleur cambrioleur

Il va devoir verser près de 3000 euros à ses victimes... Il va aussi porter un bracelet électronique...
« Je rentrais chez moi, j’ai vu le portail ouvert, je suis allé sur la terrasse, j’ai pris le sac, je le reconnais. » Le prévenu reconvoqué ce jeudi 21 septembre devant le tribunal des comparutions immédiates reconnaît à l’audience les faits de vols qu’on lui reproche.
On peut lire ci dessous ,l’article qui relate l’audience de renvoi et qui donne des éléments sur le prévenu.
Alors, pourquoi ces vols ? « Pour être cru (entendre : cash, franc, ndla), c’était pour payer ma consommation de stups ou d’alcool, à chaque fois. » Il a aussi essayé d’acheter des cigarettes avec une CB volée. Des vols à la roulotte, essentiellement. Ce que lui coûte son addiction à la drogue ? « C’est énorme. »

Le 30 août dernier un conducteur appelle la police : il a pris sur le fait un homme qui était en train de fouiller son véhicule. Il avait pris une paire de lunettes, il l’a restituée à son propriétaire. La police repère, pas loin, un individu qui correspond à la description donnée. On interpelle le mis en cause, on fait des liens avec d’autres vols pour lesquels les gens ont porté plainte, on communique avec le parquet qui décide de renvoyer le tout en comparution immédiate, histoire que le voleur arrête.
Se pose à l’audience la question de l’avenir... quelle garantie peut-il donner au tribunal, qu’il ne recommencera pas ? « Je vais faire une cure. »
La substitut du procureur requiert une peine de 18 mois de prison dont 6 mois seraient assortis d’un sursis probatoire pendant 2 ans. Maître Halvoet rappelle la chronologie de la pente descendante qu’a connu son client. « Il a commencé à suivre des consultations en addictologie, avec pour objectif : une cure. » L’avocate plaide pour un aménagement ab initio.
Le tribunal dit le prévenu coupable, le condamne à la peine de 18 mois de prison dont 10 mois sont assortis d’un sursis probatoire pendant 2 ans, avec obligations de soins, de travailler, d’indemniser les victimes et d’intégrer le dispositif AIR (accompagnement individuel renforcé piloté par l’association d’enquête et médiation- AEM). Le tribunal aménage les 8 mois de prison ferme en détention à domicile sous surveillance électronique. Peine d’inéligibilité de 2 ans.
FSA
L’homme est reconnu entièrement responsable des préjudices causés et devra verser en tout (toutes victimes confondues) près de 3000 euros.

Notre article du 1er septembre :
Le 30 août, soit hier, un homme âgé de 37 ans, s’est fait arrêter : il avait volé une paire de lunettes. Vol dérisoire, d’une certaine façon, sauf que l’homme était convoqué en avril prochain devant un tribunal pour 5 autres vols à la roulotte, commis en juillet dernier et début août, au Creusot. De surcroît il est en sursis probatoire (décision notifiée début août). Ce que voyant, le parquet joint les deux procédures et renvoie le prévenu devant le tribunal des comparutions immédiates, ce jeudi 31 août.
Problème : toutes les victimes n’ont pas pu être avisées du changement de programme, par conséquent l’affaire ne peut pas être jugée…
Les vols : un sac à main et son contenu, une carte bleue, deux trousseaux de clés de voitures, une carte grise, deux cartes Métro, une autre carte bleue. On lui reproche enfin d’avoir tenté de se saisir de cette dernière pour régler un achat de 20 euros, mais faute du code demandé il a échoué.
Le prévenu porte un tee-shirt gris et un casque de cheveux bouclés, des policiers du Creusot l’escortent. Il vit au Creusot, chez sa mère. Au départ il a un métier qualifié, il est artisan, explique maître Halvoet qui l’assiste. L’entreprise connaît de grosses difficultés, il doit se reconvertir, devient chauffeur-livreur. Las une consommation excessive d’alcool au volant lui coûte son permis et une addiction aux drogues dures le tient sur le carreau.
Il perçoit des ARE bien modestes (environ 100 euros par mois), il vit chez sa mère, « soutenante, encadrante » plaide maître Halvoet. Un dossier de surendettement est en cours de procédure, « pour des crédits à la consommation ». Et pour acheter quoi ? s’enquiert la présidente Catala. « Des conneries… Y a eu de la drogue, y a eu un peu de tout. »
Le tribunal peut le laisser libre en attendant le jugement, peut aussi le placer sous contrôle judiciaire ou en détention provisoire. « Je m’engage à faire une cure le plus vite possible, dit l’homme au tribunal, et à me faire accompagner par ma famille. Je serai présent à l’audience. » Le procureur, lui, requiert son placement en détention provisoire, car même si les vols restent de petits vols, il trouve les garanties de présentation « insuffisantes ».
Le tribunal renvoie l’audience dans trois semaines, histoire que les victimes soient bien toutes avisées, d’ici là, place le prévenu sous contrôle judiciaire. Il devra pointer une fois par semaine au commissariat et justifier de soins par rapport à son addiction aux produits stupéfiants. C’est que même si de beaucoup il est passé à moins, sa dépendance est ancienne et il n’en est pas débarrassé.
FSA