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> Faits Divers > Au Creusot
27/02/2023 20:40
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LE CREUSOT : Les 1000 euros qu'il avait dans le slip avaient bien des traces de stupéfiants...

Il était venu de Bobigny pour faire gagner du fric avec de la drogue. Il a écopé de 18 mois de prison, mais avec sursis. Il n'a plus le droit de pointer le nez au Creusot.
Le jeune homme arrêté au Creusot le 25 octobre dernier en possession de cannabis, d’héroïne et de cocaïne, et portant plus de 1000 euros en espèces dans son slip, a été jugé ce lundi 27 février à l’audience des comparutions immédiates.

Il était poursuivi pour transport, détention, offre ou cession de stupéfiants, et, par ailleurs, pour blanchiment ou concours à une opération du produit d’un délit de trafic de stupéfiants.
Le tribunal a joint les deux procédures et prononcé la relaxe du prévenu pour cession et transport, mais l’a déclaré coupable du surplus (détention et blanchiment : les billets analysés portaient des traces de stups... l'histoire des billets économisés ne tenait donc pas debout).

Le garçon, né en 2004, a été condamné à la peine de 18 mois d’emprisonnement totalement assortis d’un sursis probatoire pendant 2 ans. Obligation de travailler, de régler les sommes dues au Trésor public, interdiction de paraître au Creusot, amende de 500 euros. Le tribunal ordonne la confiscation des scellés.
FSA


Notre article du 27 décembre :
A l’instar du vin nouveau, le trafiquant nouveau est arrivé. Celui-là est né en 2004. Il entre dans le box en survêt’ Puma. Taille moyenne, fine moustache noire, coupe de cheveux de garçon élégant. Il est poursuivi pour trafic de stupéfiants et blanchiment.
Ce 27 décembre à l’audience de comparution immédiate, le tribunal ne peut pas le juger. Son avocate, venue de Bobigny, le sait, mais l’assiste pour ce renvoi. En effet aucun rapport des analyses demandées n’est encore revenu, or le mandat de dépôt pour le chef de trafic de stupéfiants a expiré à minuit. Il reste toutefois sous le coup d’un autre titre de détention, datant du 3 novembre dernier.

Une procédure, puis une deuxième !
En effet, arrêté le 25 octobre au Creusot en possession de cannabis, d’héroïne et de cocaïne, le jeune garçon soutenait aux enquêteurs : « Si j’étais trafiquant, vous auriez trouvé de l’argent sur moi ! » Bon. Il est déféré, le juge des libertés et de la détention décerne mandat de dépôt.
Le garçon part en détention provisoire. Il est fouillé au moment de son incarcération : il gardait 1010 euros en liquide dans son slip. Naissance du second dossier pour dissimulation du produit d’un délit de trafic de stupéfiants.

Il est en CAP, en apprentissage
Jusqu’à son jugement, le prévenu est présumé être innocent, l’audience de renvoi ne donne donc aucune information sur le fond du dossier. Dans la salle une dizaine des proches du jeune homme est présente. Son père est là, chez qui il vit habituellement, dans un autre département.
C’est là-bas d’ailleurs qu’il est en apprentissage, et son patron, nous dit maître Burel, l’attend. Son père peut toujours l’héberger. L’avocate plaide donc pour un placement sous contrôle judiciaire.

La détention, « c’est dur »
Angélique Depetris, vice-procureur, a requis son maintien en détention, « car il y a un risque de renouvellement ». Pour le dossier de blanchiment, le titre expire le 3 janvier, mais un nouveau titre prononcé ce 27 décembre fixerait deux nouveaux mois de détention provisoire. 

Le prévenu a dit que la détention, « c’est dur, je perds des kilos ». « Il n’y mange pas à sa faim et il a froid », ajoute son avocate.

Placement sous CJ, interdiction 
de paraître en Saône-et-Loire
Le tribunal, après en avoir délibéré, renvoie l’affaire à fin février 2023, et d’ici là place le jeune homme sous contrôle judiciaire (CJ).
Soulagement du prévenu. Il devra vivre chez son père, pointer une fois par semaine et ne pas paraître en Saône-et-Loire, « sauf pour répondre aux convocations de la justice ». « Si dans l’intervalle, vous enfreignez ce cadre, le contrôle judiciaire peut être révoqué, et vous pouvez vous retrouver là où visiblement vous n’êtes pas à l’aise », lui explique la présidente.
FSA