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> Faits Divers > Au Creusot
16/12/2022 03:18
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LE CREUSOT : 6 mois de prison ferme et Noël derrière les barreaux pour avoir frappé un employé de la communauté urbaine qui soufflait des feuilles

Il a été pris à partie en plein travail, sur les hauteurs du Creusot. ACTUALISE : L'auteur des violences a été interpellé et écroué. ACTUALISE : Le tribunal a prononcé une peine de prison ferme.
« J’avais une rage de dents, j’ai pas réussi à me contrôler » dit le prévenu. Le 8 décembre au matin, à la Chaume il est allé agresser un cantonnier occupé à dégager des feuilles mortes avec un souffleur. Un homme qui faisait donc son travail.
La victime donne à la police une description caractéristique de l’agresseur. L’homme vit route de Montcenis, il y est locataire. Mais il ne reconnaît qu’avoir donné une claque, et encore, seulement après avoir tenté de faire croire qu’il avait passé la nuit du 7 au 8 chez son amie, à Chalon. L’amie en question, entendue, déclare qu’il lui a demandé de le couvrir... Un médecin fixe 3 jours d’interruption temporaire de travail, et 6 jours d’arrêt maladie. « Je m’excuse, dit le prévenu, c’était bête de ma part. J’essayais de dormir. »

Le prévenu est âgé de 41 ans, il est célibataire, a déjà été condamné pour violence en 2017. Il parle de ses problèmes personnels, de son isolement, dit-il, et de cette fichue rage de dents, mais enfin en dépit de tout ça, il ne va pas chercher d’aide. Alexandre Marey, substitut du procureur, requiert une peine de 12 mois de prison dont 6 assortis d’un sursis probatoire pendant 2 ans, maintien en détention.
« Ses excuses sont sincères, plaide maître Fournier, il a pris la mesure de ce qu’il a fait.  Je rappelle qu’il a été éboueur. Ce jour-là il a pété un plomb. Il lui faut des soins et travailler, c’est fondé et nécessaire. »
Le tribunal déclare le prévenu coupable, le condamne à la peine de 12 mois de prison dont 6 mois sont assortis d’un sursis probatoire pendant 2 ans. Obligations de soins, de travailler, d’indemniser la victime, interdiction de tout contact avec la victime ainsi que de paraître à son domicile. Maintien en détention pour les 6 mois ferme.
Florence SAINT-ARROMAN


Notre précédent article :
Les faits se sont produits jeudi et ils sont consternants et scandaleux. Alors qu’il soufflait des feuilles du côté de la Chaume au Creusot, pour permettre leur enlèvement, un employé de la communauté urbaine a été violemment pris à partie par un homme qui, selon nos informations, considérait qu’il faisait trop de bruit et que le bruit le dérangeait.
L’employé de la Communauté Urbaine Le Creusot – Montceau, a été bousculé, frappé et roué de coups avant que son agresseur prenne la fuite.
La victime a été secourue et transporté à l’Hôtel-Dieu où il a été hospitalisé et placé en observation. Les Policiers du Creusot ont ouvert une enquête pour identifier l’auteur de l’agression.
Interrogé par creusot-infos, David Marti, président de la Communauté Urbaine a fait part de sa colère : «C’est inadmissible de s’attaquer à des agents qui font leur travail et qui assument une mission de service public. On ne peut pas agresser quelqu’un qui fait son travail, car celui-ci dérange. J’apporte évidemment tout mon soutien à cet agent qui bénéficiera évidemment de protection juridictionnelle de la communauté urbaine. J’espère maintenant que l’agresseur sera identifié, confondu, interpellé et qu’il sera sévèrement jugé pour un acte inadmissible».

C'est ce qui a été fait ! A la suite d'une enquête parfaitement diligentée, les Policiers du Creusot ont interpellé l'auteur présumé des violences. Il a fait l'objet d'une garde à vue et il a été déféré, mardi matin, au Parquet de Chalon sur Saône. Il a été placé en détention provisoire, au centre pénitentiaire de Varennes le Grand, dans l'attente de son jugement.
A.B.
(photo d'illustration)