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> Économie > Économie
03/05/2022 18:00
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LE CREUSOT : Un agrandissement pour Framatome + Une nouvelle usine pour Matière = 70 millions d’euros d’investissements et des dizaines d’embauches

Le Creusot et son industrie vont encore crever l’écran dans les années à venir. La création d’une nouvelle usine pour le groupe Matière a été officialisée et la Communauté Urbaine va être en 1ère ligne pour sa réalisation. Framatome et Matière vont encore beaucoup investir au Creusot, avec des perspectives au minimum à 40 ou 50 ans.
C’est sur le feu de verse que la nouvelle usine de Matière sera construite, pour une entrée en fonction en 2024.
Il y a des chiffres qui ne trompent pas et qui suffisent pratiquement à tout expliquer. Framatome a embaucher 120 personnes au cours des dernières années pour porter son effectifs à 380 CDI. Et ce sera 400 d’ici la fin de l’année et sans aucun doute 500 d’ici quelques années, le temps de la réalisation des investissements, de l’acquisition des nouvelles machines et de leurs implantations notamment dans l’ancienne grande halle historique de Framatome, que le groupe nucléaire a décidé d’acquérir, en accord avec le groupe Matière, ainsi que creusot-infos l’avait révélé en exclusivité.

Si Matière cède la grande halle acquise récemment, c’est parce que la communauté urbaine a été très active pour permettre la construction d’une nouvelle usine, au travers de la SEMCIB, la société d’économie mixte qui va être à la manœuvre pour ce qui sera sa première grande opération. Et quelle opération.
La CCM a acquis auprès d’AREVA l’ancien feu de verse, le long de l’avenue de la paix. Et c’est là où se situait le polygone de tir que va être construire la nouvelle usine de Matière. Elle sera composée de deux halles de 6250 mètres carré, sur 250 mètres de longueur et 25 mètres de large, pour une surface totale de 12.500 mètres carré.
L’investissement sera proche des 20 millions d’euros. Dans le même temps, Framatome va concrétiser 50 millions d’investissements supplémentaires pour assurer les commandes liées au nouveau sursaut de l’industrie nucléaire. En France, mais aussi dans le monde.
Le tout va évidemment s’accompagner d’embauches en nombre. Ce qui va conforter encore plus Le Creusot comme place forte de l’industrie en France. Et Le Creusot sera encore plus la ville de toutes les énergies, ce qualificatif que creusot-infos lui a donné et qui a été reprise par la ville, puisque Matière va réaliser dans sa nouvelle usine, des éléments pour l’éolien offshore.
Toutes ces bonnes nouvelles ont été officialisées ce mardi après-midi à la Communauté Urbaine, par David Marti tout sourire, avec à ses côtés Laurent Gless le directeur de Framatome au Creusot et Philippe Matière, le Président du groupe du même nom. Mais aussi Christophe Pellereau pour Framatome, Guillaume Mornat, le directeur de Matière au Creusot et Jean-Claude Lagranger, vice-président de la Communauté Urbaine.
A.B.


David Marti
«Il était important de faire officiellement la présentation de ce projet très important pour notre économie et ses entreprises. C’est un projet qui concerne la communauté urbaine, mais aussi la SEMCIB. Ce projet met en scène la communauté urbaine ses services, mais aussi Framatome et Matière.
Framatome qui connait un développement important a émis le souhait d’avoir des locaux plus importants.
Le groupe Matière qui a aussi besoin de surfaces supplémentaires, avait acquis l’ancien bâtiment de Framatome. Framatome souhaitait aussi être propriétaire et non plus locataire.
A la Communauté Urbaine, nous avons regardé comment il était possible pour que ce projet soit gagnant.
Il y a une cession et ensuite la construction d’un bâtiment neuf, sur le site industriel, avec la SEM qui va mettre les conditions les plus favorables, avec des partenaires, dont Bâti France.
Nous avons toujours défendu ici, le fait de porter des projets ensemble. C’était vrai pour le Mecateam, c’est vrai ici pour les projets sur Le Creusot».

Jean-Claude Lagrange
«Ces deux entreprises portent la réindustrialisation. C’est rassurant dans la période, avec des aspects de formation. Philippe Matière est arrivé avec ses besoins et ses projets. Pour l’entreprise Matière, il s’agira de choisir la meilleure solution».

Philippe Matière
«Je veux rappeler que si nous sommes au Creusot c’est grâce à vous Monsieur Marti. J’avais parlé de l’industrialisation en France à Madame Dufay, originaire du Cantal comme moi, qui m’avait envoyé voir Jean-Claude Lagrange, puis David Marti. Et c’est en reprenant les locaux de FrancEole que l’on a trouvé ce que l’on cherchait avec de la main d’œuvre. Notre arrivée, c’est d’abord une histoire de relations. Au Creusot on souhaite s’y agrandir. On a besoin de faire plus de caissons. Poiur passer d’une production de trois à six par jours, malgré le ralentissement conjoncturel, avec le COVID et le prix de l’acier. On souhaite aussi développer une autre activité sur Le Creusot. A Harfleur, on était limité par la longueur. On souhaitait un outil industriel plus puissant et plus polyvalent.
On a mis deux mois à se mettre d’accord pour la session des bâtiments, regarder avec la SEM pour la construction d’une nouvelle usine à l’horizon 2024, trouver une solution pour le terrain.
Framatome va trouver des locaux et nous aussi. On aura une usine une fois et demi plus grande que ce que l’on a aujourd’hui. C’est un vrai projet industriel. On souhaitait être propriétaire là où on travaille, pour donner confiance à nos banquiers.

Laurent Gless
«C’est avant tout une affaire de confiance et de pragmatisme. La connexion s’est faite en toute transparence. L’intérêt est triple.
Pour Monsieur Matière avec une usine neuve pour poursuivre son développement. Nous aussi poursuivre notre développement avec des salariés qui vont revenir sur l’ancien site de Framatome. En trois quatre ans, on a eu plus de 120 embauches et on aura 400 salariés d’ici la fin de l’année. On a des besoins de stockage. On va continuer d’investir et d’embaucher plusieurs dizaines de salariés. On achète des machines, on passe des commandes.

David Marti
«Tout s’est fait dans la confiance. Le feu de verse n’appartenait pas à la communauté urbaine. Il fallait trouver du foncier. On est rentré en négociation avec AREVA, pour une surface de 8 hectares.

Christophe Pellereau
«On est très engagé en matière de formation. Avec des certifications de qualification sur nos cœurs de métier, comme l’usinage. On partage les moyens et les ressources avec Saint-Marcel. Avec des promotions de stagiaires de Saint-Marcel et du Creusot qui sont ensemble.
De Bas Pro jusqu’à Bac+5 avec les écoles avec lesquelles on a signé des partenariats, y compris avec l’IUT et le lycée du Creusot. On va accueillir cinq jeunes cette année. On a 25 alternants et on va renouveler l’année prochaine.

La future usine Matière
Deux halles de 25 mètres de large par 250 mètres de long. Une dédiée aux ponts modulaires
Une dédiée aux ouvrages spéciaux, mécaniques. Des ascenseurs à bateaux, des éoliennes offshore. Fabriquer en France ça permet d’amener des crédits acheteur, car la France le garantie avec la BPI. C’est une arme économique», souligne Philippe Matière.
Alain BOLLERY