Trois ans ! Cela faisait trois ans qu’une cérémonie de remise des médailles du travail n’avait pas été organisée par SAFRAN, le nouveau nom – depuis de nombreuses années déjà – de SNECMA.
L’établissement qui a débuté son activité il y a 35 ans, continue d’être la vitrine de la Plaine des Riaux, dont l’atelier a été le symbole de la reconstruction industrielle, après le crack de Creusot Loire.
Si le secteur de l’aviation a subi de plein fouet la crise liée à la pandémie, avec notamment un arrêt complet du trafic aérien en 2020 et si la reprise a été longue à se dessiner, l’établissement du Creusot de SAFRAN a aujourd’hui tourné la page aux heures et semaines difficiles.
Il faut dire que les nouvelles exigences environnementales, et notamment l’objectif de diminution de la consommation des énergies fossiles, est justement au cœur de l’activité de SAFRAN au Creusot.
C’est en effet dans l’établissement de la Plaine des Riaux que sont fabriqués les disques de turbine pour le moteur LEAP, dont la principale qualité est d’être beaucoup moins énergivore que le fameux CFM-56 qui, pendant plusieurs décennies a été le moteur de référence de l’aviation civile. Que ce soit pour Airbus ou pour Boeing.
Comme les disques de turbines sont au moteurs d’avion ce que sont les cartouches aux imprimantes, c’est-à-dire des consommables, la production de disques pour le CFM-56 se poursuit.
Mais les productions de disques pour le LEAP montent en puissance. «Elles représentent environ les trois quarts de notre activité», explique Maxime Capon le directeur de SAFRAN au Creusot.
Avec un cap important, puisqu’à l’automne sortira des ateliers du Creusot de SAFRAN, le 10.000ème disque pour le LEAP. Actuellement la production est de 300 disques par mois.
SAFRAN qui a investi 60 millions d’euros en dix ans, au Creusot, notamment pour son extension, continue d’investir de façon conséquente. «5 millions d’euros en 2021, notamment pour deux tours de pré-usinage, et c’est encore 5 millions d’euros cette année», souligne Michel Capon.
SAFRAN au Creusot a pévu d’embaucher 100 personnes entre 2021 et 2025. Avec les remplacements des départs en retraite, l’effectif devrait monter à 225 personnes à l’horizon de 2025, soit une augmentation de plus de 10%, puisque l’établissement emploie aujourd’hui 2003 personnes.
Mardi matin, l’heure était donc à la remise des médailles du travail. Et elle n’a pas eu lieu au sein de l’établissement, mais au Stratagème, dans une ambiance joyeuse et détendue.

Alain BOLLERY

La liste des médaillés :