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16/12/2021 03:16
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Le Creusot - Montceau : Le vote du budget 2022 de la Communauté Urbaine, a été submergé par l’augmentation annoncée de la facture d’eau

Le vote du budget 2022 de la Communauté Urbaine n’est pas tombé à l’eau, mais la question de l’augmentation du prix de la facture d’eau a mis le feu au lac...
Mercredi soir, la halle des sports au Creusot accueillait le dernier conseil de l’année 2021 de la Communauté Urbaine Le Creusot – Montceau. Pour un exercice traditionnel au mois de décembre : Le vote du budget. Et ce n’est pas anodin, car ce sont quand même plus de 50 millions d’investissements, ainsi que Daniel Meunier, premier vice-président en charge des finances, l’a détaillé.
Les spécialistes le savent : Qui dit vote du budget, dit aussi vote des budgets annexes. Dont celui de l’eau et de l’assainissement. Et c’est sur celui-ci que l’essentiel des débats se sont cristallisés, avec des tirs nourris de l’opposition, puisque la facture va augmenter pour les consommateurs. De façon irrémédiable et pendant plusieurs années.
Chargé de la présentation de ce budget annexe, Jean-Marc Frizot a d’abord voulu se présenter en donneur de leçon pour les membres de l’opposition qui s’étaient déjà exprimés sur le sujet, en dénonçant les augmentions annoncées.

Jean-Marc Frizot qualifié de magicien

«Non ce n’est pas le prix de l’eau qui va augmenter. C’est le prix de l’assainissement», a clamé le verbe haut l’élu de Blanzy. Il a voulu faire dans la nuance, ce qui a fait dire dire à Lionel Duparay qu’il avait voulu être un magicien !
La vérité est simple : Certes le prix de l’eau ne va pas augmenter, mais la facture va elle augmenter. Et cela personne ne peut le contester.
La faute aux obligations faites aux collectivités en matière d’assainissement a expliqué Jean-Marc Frizot. Qu’on se le dise, les collectivités doivent répondre aux nouvelles normes environnementales et forcément cela va coûter bonbon : Plus de 170 millions d’euros d’investissements à réaliser en 30 ans, avec donc des augmentations de la facture et non pas de l’eau (sic) pendant déjà au moins cinq ans.

Les écologistes épargnés

Curieusement en cette période où beaucoup veulent draguer les écologistes, personne n’a vraiment osé dire que c’est bien à cause des normes qui ont changé, au nom de l’environnement et au nom de la préservation de l’eau, que la facture va devenir plus salée.
Jean-Marc Frizot a même expliqué que la Communauté Urbaine se trouve être pénalisée car elle est à la source de trois rivières qui irriguent son territoire : La Bourbince qui finit par se déverser dans l’Atlantique, via l’Arroux et la Loire ; Le Mesvrin pour la même issue ; et donc de l’autre côté la Dheune qui via la Saône, se déverse dans la Méditerranée.

Une ligne de partage des eaux qui coûte plus cher

Eh oui c’est ainsi, la Communauté Urbaine est à la ligne de partage des eaux et selon Jean-Marc Frizot c’est pénalisant, car il faut faire encore plus attention à préserver l’eau. En oubliant de préciser que notre eau communautaire sert aussi à refroidir les centrales nucléaires sur le Rhône et sur la Loire… Mais chut, il ne faut pas fâcher les écolos on vous dit. Dès fois que l’on aurait besoin de leurs voix pour les échéances électorales futures, faut quand même faire attention...
Comme on pourra le lire ci-dessous, les tirs contre l’augmentation de la facture d’eau ont été nourris. «Obligée» par les normes, la majorité en a pris pour son grade. Elle s’est faite arroser copieusement par des remarques pas spécialement sympathiques. Un gros orage, avec une pluie de critiques.
Bien évidemment, David Marti a répondu en expliquant le sens des responsabilités que la Communauté Urbaine devait avoir pour répondre aux obligations qui lui sont faites par les autorités.
Il faut juste espérer que McDo’ qui a remplacé les petites bouteilles d’eau par l’eau du robinet sans baisser les prix, ne profitera pas de l’occasion pour augmenter le prix de ses gobelets. Pas tout de suite, c’est certain. Mais à moyen terme, cela l’est beaucoup moins !
Alain BOLLERY 
avec Emilie MONDOLONI

Cliquez ici pour voir le budget 2022 présenté par Daniel Meunier


Jean-Marc Frizot
«La part de l’eau potable n’augmentera pas. Et nous allons réaliser des investissements importants : 4 millions pour la protection de la Sorme,  4 millions pour les deux barrages de Saint-Sernin du Bois. Je rappelle que l'eau, c'est 60% de la facture.
C'est la part de l'investissement qui qui va augmenter. On a des directives. Le Préfet nous met en demeure de nous mettre aux nouvelles normes. Les travaux seront sur 30 ans. C’est un défi financier énorme, mais aussi pour les entreprises.
Pourquoi ces travaux ? C’est écologique. Il faut protéger la Bourbince, le Mesvrin et la Dheune. Protéger et donc avoir des rejets conformes. On est en tête de bassin et on rejette dans de petites rivières.
On va devoir mobiliser 33 millions d’ici 2027 et 180 millions d’ici 2052
On doit doubler nos investissements. Passer à 7 millions par an. C’est incontournable.
On va augmenter les emprunts et on va faire une augmentation des recettes. 5,7% chaque année.
Le droit à l’eau sera toujours 30 m3  soit 30.000 bouteilles
On a le projet d’une allocation eau pour les ménages précaires
L’augmentation sera de 2,5% en moyenne pour les ménages. C’est une moyenne.
On considère qu’il y a 5200 foyers précaires sur la CCM»


Evelyne Couillerot
«Les élus de la CUCM ont défini un projet de mandat pour répondre aux enjeux de développement et de qualité de vie. L'aménagement est un véritable levier. Il s'agit de développer un aménagement urbain et des habitats. La CUCM et les communes se sont dotés d'outils de revitalisation urbaine : Action Cœur de ville, programme Petite ville de Demain à Montchanin.
Reposant sur des démarches de développement urbain, ces démarches visent à moderniser le milieu urbain. Ainsi la CUCM coordonne ses actions.
A travers les 2 villes centres, les pôles relais et les villes relais, le maillage se renforce. Il s'agit de renforcer les centralités tout en s'occupant du développement durable.
Vous trouverez dans les rapports ces investissements. Pour les villes centres, nous avons l'étude de requalification du Magny et du Plessis. Au Creusot c'est la requalification de l'entrée de la ville rue Foch et la destruction de la barre Jaurès.
A Montchanin, vous trouverez la création d'une voie verte sur rails. A Blanzy, c'est une étude sur la circulation. A Sanvignes, c'est une étude sur la centralité. A Gourdon, c'est la centralité du bourg qui sera travaillé. Aux Bizots, ce sera la Place de l'église.
Le plan paysage permettra de s'interroger sur les mobilités actives. Nous prévoyons un diagnostic, l'élaboration d'un plan d'actions.
Voilà les actions qui s'inscrivent dans l'année 2022»


Pascale Fallourd
«Le vélo est un moyen de locomotion important pour certains. Les aménagements cyclables sont de plus en plus regardés en terme d'attractivité. Ces aménagements doivent être accompagnés avec des informations d'usage du vélo et aussi en direction des automobilistes. C'est un vaste chantier encore».


Jean-Claude Lagrange
«Ce budget est tout économie y compris sur le fonctionnement et les RH. C'est vrai pour tous les achats relevant du fonctionnement. Il n'y a qu'une thématique qui compte c'est l'économie avec des investissements importants qui permettent le maintien de l'économie des entreprises.
C'est vrai qu'avec les chiffres énoncés par Daniel Meunier, je pense que c'est une prise en main par une communauté d'un territoire qui va être rare.
Aujourd'hui se préparent des difficultés qu'auront bientôt les communes et collectivités face à l'accueil des entreprises industrielles. Ce sera bientôt un vrai sujet. Je pense que c'est un moment où il faut alerter. Dans ce programme de mandat, on a tout intérêt à travailler sur la question des friches. Il va falloir qu'on ait un travail très fin sur les nouvelles zones. Dans ces 13 millions, le site Technopolitain, c'est le site emblématique de la CUCM qui répond à un besoin de l'écosystème. C'est un outil qui doit être au service de toutes les filières, ce qu'on peut mettre en place autour de l'entrepreneuriat, les start-ups etc.
Le soutien fait au nucléaire aujourd'hui est significatif d'une filière d'excellence. Je tiens à dire qu'au-delà du budget qu'on va voter ce soir, je n'en doute pas, c'est la preuve que ces deux outils sont mis en œuvre pour l'ensemble du territoire (SEMCIB notamment). Ce qui est important c'est d'avoir une ligne directrice avec une approche essentielle. La stratégie économique concerne aussi l'emploi, l'insertion. On porte ensemble cette vision y compris dans l'entrepreneuriat, le tourisme...
L'emploi est essentiel et le cadre de vie sont essentiels pour assurer l'attractivité de la CUCM».


Jérémy Pinto
«Quelques mots sur ce budget en termes d'innovations en terme de recherche. Quand en 2022, le projet Calhipso va sortir de terre, nous sommes sur un terrain d'innovation. Quand en 2022, nous accueillerons l'intégralité des promotions de l'Esirem, la CUCM se positionne.
Notre communauté a des ressources formidables. Nous sommes une terre de pionniers technologiques. Ce qui importe c'est d'accompagner les technologies du territoire et l'innovation.
Au-delà des start-ups que nous avons à accueillir dans le site technopolitain, cet écosystème, nous les portons avec tous les porteurs de projet, en alliance avec tous les territoires.
Je fais le vœu que cette gouvernance se fasse main dans la main avec le monde académique, les entrepreneurs et la recherche. La recherche c'est celle qui nous permet de nous retrouver aujourd'hui largement vaccinés. Ce qui nous positionne aussi aujourd'hui comme un grand EPCI de la région, c'est que nous assumions la recherche. Il nous faut soutenir la recherche.
Nous retrouverons certainement ces ambitions formalisées dans le schéma de l'enseignement supérieur, de la recherche.
A nous de poursuivre un modèle territorial qui soit bénéfique à l'ensemble de notre territoire et de nos habitants».


Débat :

Georges Lacour
«J'interviens au nom de notre groupe de communes rurales. Nous connaissons toute la difficulté de l'exercice budgétaire dans un contexte incertain. Nous constatons que les charges sont bien maîtrisées. Concernant la politique déchets, vous nous avez largement vanté les bénéfices des points de collectes. Après quelques semaines, nous constatons que nos usagers se montrent respectueux et disciplinés. Nous sommes moins satisfaits du service après-vente et du vidage des colonnes qui se retrouvent archi-pleines. La politique voirie est aussi un sujet sensible dans nos communes rurales.
Le compte n'y est pas tout à fait. On nous a demandé d'indiquer nos besoins. Finalement c'est un cabinet extérieur que nous n'avons pas vu qui a déterminé les priorités.
Dans le même ordre d'idées, il nous paraît important d'apprendre les interventions des services de la CUCM. On a parlé du prix de l'eau qui va augmenter. Les mesures d'aides nous ont été présentées. C'est important de s'assurer de ne pas ajouter de la précarité à la précarité.
Le fort niveau d'investissement en 2022 participe à la relance économique à travers le programme pluriannuel ou le fond de concours des chemins ruraux.
Nous vous renouvelons notre confiance.


Lionel Duparay
«Jean-Marc, merci pour ces leçons de morale. Avec un comportement comme cela, il ne faut pas s'étonner des résultats des élections départementales de juin dernier. Depuis 10 ans, je le dis, nous n'investissons pas assez dans les réseaux. En 2016, nous avions eu un débat et tout le monde disait que nous n'investissions pas assez. La CUCM a promu l'assainissement collectif comme un moyen écologique. C'était un choix de développer le réseau d'assainissement collectif et l'obligation de s'y raccorder. Aujourd'hui c'est la double peine. On dit à ces personnes qui se sont reliées obligatoirement, il faut renouveler le réseau. Quant aux aides, cela ne résout pas tout.
Non les gens ne veulent pas vivre d'aides. Ils veulent vivre de leur travail.
Cela renforce le sentiment pour ceux qui n'ont pas d'aides de payer pour les autres.
L'an dernier, une enveloppe de 50 000 € n'a pas bénéficié aux personnes qui auraient pu en avoir besoin. Je voterai donc contre l'augmentation des tarifs de l'eau.


Denis Baudot
«Je suis en total accord avec les propos de Lionel Duparay. Je me pose la question sur le système d'aide. Un ménage moyen qui va travailler au SMIC, qui va faire son développement économique va se retrouver au-dessus du seuil et n'aura droit à rien. C'est pour cela que je vous interpelle».


Frédéric Marascia
«Ce soir vous nous avez fait un beau coup de magie M. Frizot. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. La facture va augmenter. 2022 va voir arriver de fortes augmentations. Oui à la modernisation du réseau, non à l'augmentation des factures.


Marie-Claude Jarrot
«Je voudrais intervenir sur les équilibres budgétaires entre Montceau-les-Mines et le Creusot. Je vais évoquer le PPI. Si je fais un calcul basique entre PPI Montceau-les-Mines et PPI le Creusot. Pour Montceau-les-Mines, 4 millions ; pour le Creusot, 10 millions. Il ne s'agit pas d'opposer nos 2 villes. Il y a hors PPI la recyclerie qui sera installée à Montceau-les-Mines à hauteur de 2,870 millions.
Autre point que je souhaiterais aborder : le site Technopolitain, c'est 10 millions. Tant mieux. Je forme le vœu que ce soit bien un site communautaire. Pour l'instant, ce site est identifié au Creusot. Si j'ai bien compris, l'objectif de la CUCM est de créer un écosystème à la fois d'entreprises à léchelle du territoire. Je vous demande à ce qu’on soit vigilant par rapport à cela, que notre territoire soit bien identifié tel quel.
Nous avons de nouvelles opportunités liées au plan de relance, au CRTE, liées au Segur... Tous ces points, ces dispositifs qui nous contraignent parfois nous ont quand même donné de l'air pour construire nos projets de financements.
Nous avons nous dans notre PPI, fléché une étude urbaine à hauteur de 50 000 €.
Et je vois que la même action sur Foch Verdun a été évaluée à 3 millions. Mais il est nécessaire que nous puissions nous retrouver sur ces ajustements pour rendre le PPI plus équilibré. Ensemble, nous avions évoqué la possibilité de rendre piéton le centre ville de Montceau-les-Mines, de refaire ce centre-ville, rue Carnot, rue de la République. Vous m'aviez répondu : c'est compliqué. Il faut qu'on réfléchisse à de nouveaux arbitrages. Il y a de nouveaux dispositifs qui nous donnent de l'air.
Je crois que par définition un PPI n'est pas figé. C'est un objectif auquel il faut tendre. Je donnerai quelques exemples.
Dans le PPI, sur l'axe 1, il y a une ligne réaliser des aménagements publics sur les différents territoires : opération validée mais non engagée. On peut donc encore bouger des choses.
Ce qui est inscrit et ce qui se met en œuvre, n'est pas toujours concomitant.
Réaliser une étude sur l'itinérance des sites miniers, c'est dans l'axe 2 : opération non validée et non engagée. Cela veut bien dire que nous avons des marges de manœuvre pour recalibrer le PPI.
Le Ségur, le plan de relance nous ont donné de l'air pour rénover, restructurer nos espaces sanitaires (je parle du Creusot et de Montceau-les-Mines, de tous les équipements qui maillent le territoire). Il sera nécessaire de mettre en place de nouvelles articulations. Dans la mesure où on va rénover nos urgences, on va structurellement apporter de l'air avec des services qui vont se reconstruire, il va bien falloir redirectionner, flécher notre voirie, sinon on ne sera pas crédible.
On ne va pas aller aux urgences rénovées en ne pouvant pas y accéder parce que la voirie est impraticable. Très rapidement, il nous faudra redéfinir les priorités. Nous y arriverons sans problème je pense.
Et je ne parle pas du Magny où là si nous sommes éligible à un appel à manifestation d'intérêt, il faudra bien flécher de la voirie. C'est la compétence de la CUCM comme vous allez le faire pour Loison.
Et je ne parle pas de Lucy. Parce qu'on ne va pas continuer à ne pas pouvoir démanteler Lucy. Il faudra que la CUCM et l’État d'ailleurs fasse pression au comité de pilotage. Ce PPI est une colonne vertébrale qui doit s'ajuster, se mouvoir autour des évolutions, des opportunités qui s'offrent à nous.


Christophe Dumont
«Je voulais intervenir sur cette modernisation du réseau d'eau. J'entends parler certains de modernisation. Il faudrait évidemment ne pas faire d'augmentation. Je crois que la CUCM prend ses responsabilités par rapport aux obligations de l'Etat. C'est un effort partagé avec un emprunt, un apport du budget général. Sans cela, l'augmentation des tarifs de l'eau serait plus forte. Quant à l'aide, rien n'obligeait la CUCM à faire ce choix».


Charles Landre
«Le budget que vous proposez ce soir qui est marqué par la baisse des dotations qui suit la baisse de la population et une augmentation des charges à caractère général. Je voudrais souligner la qualité des interventions ce soir pour expliquer comment nous ne pouvons pas voter cette augmentation. J'ai repris vos trois axes.
Je crois que ce budget passe malheureusement à côté de priorités importantes. Vous présentez les choses de façon positive. Il y a un effort important sur des travaux de voirie. On passe à côté des sujets importants. Quand on parle d'environnement, on doit s'attacher à traiter la question des déchets.
Il n'y a pas non plus d'engagements sur la façon dont vont s'organiser les modes de déplacement ni l'organisation des espaces. Vous avez parlé de renforcer des centralités.
Sur ces questions d'organisation de l'espace, environnemental, des centralités, c'est l'augmentation des charges qui pèsent sur les habitants. Pour les poubelles, il faut aller les déposer alors qu'elles étaient ramassées.
L'avenir des grands sujets n'est pas l'avenir de la population, des populations précaires de plus en plus importantes sur la CUCM.
Je dis que vous menez une politique antisociale qui consiste à faire peser toujours sur les mêmes des charges lourdes. Des politiques de choix de déplacement qui sont plus des slogans que des réalités concrètes. Je constate qu'il n'y a aucune corrélation entre les choix réalisés et les pratiques réelles des usagers. Je ne reviendrai pas sur la politique en matière de transport en commun. Marie-Claude Jarrot a évoqué les déséquilibres qui peuvent exister au niveau communautaire. L'écomusée, comment est-il dirigé aujourd'hui ? Quelle politique veut-on mettre en place à ce niveau ? L'écomusée est concentré à un ou deux endroits. Sa programmation n'est pas une programmation.
Le développement économique et l'enseignement supérieur : je salue la prise en main de Coriolis. Qu'il y ait une politique d'aménagement forte à Coriolis. On a l'impression d'avoir raison trop tôt sur Coriolis, sur la question de l'eau.
Sur l'emprise foncière, c'est un vrai sujet qui va toucher l'ensemble du territoire. Je suis content d'avoir entendu Jean-Claude Lagrange évoquer les friches. J'attire votre attention sur les friches industrielles et commerciales. Pour prévenir l'avenir, je mettrai cette question en parallèle des politiques du logement que vous menez. Un territoire où nous continuons à perdre des habitants alors que vous faites de l'étalement urbain.
Il y a un paragraphe sur l'adaptation de l'offre de l'emploi. Je pense que c'est un sujet essentiel. C'est très bien quand une formation de tout niveau vient sur le territoire. Je pense que la CUCM doit s'engager alors même que c'est de sa prérogative.
Puisque nous parlons cohésion aménagement, je propose que la CUCM prenne en charge la question de la dégradation rapide de la démographie médicale et que l'on engage un soutien massif à une commune créant une maison de santé pluridisciplinaire.
Je regretterai simplement que le soutien à la création d'entreprise n'apparaisse toujours pas dans les documents de la CUCM.
Dernier élément : la question des charges sur les habitants. Nous avons créé l'année dernière une nouvelle tranche de taxe foncière. Il faut quand même savoir que l'IPCH va augmenter de 3,4 % selon la prévision de l'INSEE. Les taxes foncières l'année prochaine vont augmenter de façon importante.
Les habitants de la CUCM ont eu avec cette création de nouvelle tranche une augmentation plus importante que celle annoncée l'an dernier.
Avec l'eau, il ne s'agit pas d'une augmentation de 2,5% seulement. Celle-ci sera à répercuter pendant au moins 10 ans. Ce soir j'ai entendu de la part de M. Frizot, la justification d'un manque d’anticipation, un cours de gestion et des propos sur les habitants qui sont dans des situations de précarité qui me semblent déconnectées de la réalité. Ces augmentations vont toucher tous les travailleurs pauvres nombreux sur ce territoire.
Ce sont des gens qui travaillent à qui il reste de moins en moins. Lorsqu’on fait les augmentations que vous dites, c'est la classe moyenne, on les rend encore plus précaires.
Il est nécessaire de faire les travaux car on a été mis en demeure par la préfecture. Il faut arrêter de justifier les échecs pour justifier les augmentations.
Votre politique c'est d'augmenter les charges continuellement sur les habitants et ce depuis le mandat précédent. Tous les ans vous avez augmenté quelque chose. Ce qui nous différencie, c'est que nous considérons que ceux qui ont des difficultés ont besoin du maximum de revenus disponibles. Ils ne font que payer l'échec de choix. Arrêtons de justifier toutes ces augmentations. Cette augmentation de l'eau va être insupportable pour beaucoup de foyers de la CUCM. Je voterai contre ces budgets. Je m'oppose de cette augmentation de l'eau».


Laetitia Martinez
«Je suis toujours admirative de l'opposition de porter des ambitions sans augmenter les charges. C'est précisément que nous sommes parce que nous sommes au milieu de ces remous que nous ne sommes pas encore au rythme de croisière.
Malgré la crise sanitaire, malgré un contexte financier incertain, la CUCM a fait 2 choix : maintenir ses charges de financement saines, investir aussi. Ne négligeons pas les 52 millions d'euros présentés à ce budget. Qu'est-ce que cela représente ces chiffres ? Embellir nos villes oui, adapter nos espaces publics à nos nouveaux usages. L'écomusée bénéficiera d'investissements. On a besoin de s'engager dans le soutien de l'habitat.
Il y a des investissements des réseaux d'assainissement.
Cela demande d'expliquer clairement les choses. Jean-Marc Frizot, j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de pédagogie dans votre présentation, sur un sujet complexe. La pédagogie, comprendre le bon usage de l'argent public me semble plutôt précieux.
On parlait d'embellissement des centres-bourgs, cela ne se voit pas, mais c'est nécessaire pour garantir la qualité de cette eau potable et pour des raisons écologiques. Nous sommes aussi contraints d'engager ces travaux.
Nous sommes contraints de les engager sans soutien extérieur. Pourquoi cet engagement est important d'un point de vue écologique : 20% de l'eau potable en France fuit.
Pour engager cette démarche contrainte, la question des tarifs s'est également posée, pas n'importe comment. On entend beaucoup de caricature. Soyons prudent, car ces grandes phrases ne recouvrent pas la réalité de ce qu'il se passera. La CUCM a pensé à la manière d'accompagner ceux qui seraient le plus impacté. Je suis contente de voir que les valeurs de la gauche ont encore un avenir.
Le travail qui s'engage vise à ne pas apporter de démarches supplémentaires de personnes impactées.
Ces investissements sont aussi financées par des emprunts.
Les engagements de la CUCM vont permettre de répondre aux enjeux numériques, l'importance de se protéger de cyber-attaques, pour permettre le bon fonctionnement du service public au quotidien. C'est le patrimoine de ceux qui n'en ont pas. Il faudra s'attacher à la protection de données personnelles. Investir, anticiper les transitions.
Oui la recherche devrait trouver toute sa place, oui Coriolis. Le sujet c'est donner du sens à l'action que l'on conduit. Je suis convaincue que la CUCM a toujours su faire preuve de résiliences. Je trouve que ce projet l'illustre très bien».


David Marti
«En ce qui concerne les interrogations de Georges Lacour, la CUCM porte ces politiques. Vous avez parlé de territorialisation. Quand il s'agit de voirie, de compétences communautaires, ce sont ces services qui interviennent. Je peux entendre les frustrations concernant la voirie. On voudrait avoir plus de voirie qui soit faite, c'est bien normal. L'objectif du diagnostic, c'est qu'il soit le plus objectif possible sur l'ensemble des voiries. Ce classement peut se revoir. Il est fait par des professionnels qui savent quand une voirie est dégradée et comment intervenir. C'était une proposition, rien n'est figé.
En ce qui concerne les aménagements, j'entends bien les maires ruraux. La CUCM ce sont aussi les aménagements urbains. A la fois j'entends les frustrations. Parfois il faut regarder les aménagements y compris dans les communes rurales.
Quand j'entends le représentant des communes rurales, estimant qu'on n'en fait pas assez pour les ruraux et les autres maires non ruraux qui disent qu'on en fait trop pour les ruraux... finalement je me dis que ce que fait la CUCM c'est plutôt équilibré.
Il y a forcément des frustrations comme pour les déchets aussi. On va améliorer le système.
Concernant l'intervention de Lionel Duparay, j'ai entendu. Quelles solutions vous apportez ? J'ai entendu le même discours quand il s'agissait d'adhérer à l'EPF. Tout le monde était d'accord pour l'avoir mais pas pour générer des recettes. On était contre la taxe. Aujourd'hui j'entends le même discours : on est d'accord pour faire les travaux d'assainissement mais on est contre les recettes. Si on fait des travaux, il faut des recettes.
L'eau paie l'eau. C'est incontournable. Quand je vois, je lis qu'il faudrait faire des économies par ailleurs pour payer ces travaux d'assainissement... dire cela c'est mentir. Ou c'est une méconnaissance totale des mécanismes budgétaires. Ce n'est pas la première fois qu'on me ressort cet argument. Il faut être crédible quand on parle. On ne peut pas trouver ces recettes ailleurs.
Il y a eu des travaux réalisés en assainissement. C'est aussi parce que les normes ont changé. Des plans climat ont été adoptés. Ces plans nous obligent. Il ne faut pas tronquer non plus. Il ne faut surtout pas augmenter le prix... je ne veux pas qu'on dise cela.
Mme Jarrot, quand vous évoquez le site Technopolitain, ce n'est pas le site du Creusot. C'est le site Technopolitain de la CUCM voire même élargi au territoire d'industrie. Le Mecateam c'est le Mecateam de la CUCM. Nous avons investi 17 millions d'euros. Site Technopolitain 14 millions. Mecateam pour la CUCM.
Vous avez oublié l'euroVélo 6.
On est encore une fois sur des projets structurants pour la CUCM. Un PPI c'est un tableau de bord qui peut changer sauf qu'il faut tenir compte de certains éléments : la contractualisation qu'il faut respecter. Si le PPI peut varier, l'enveloppe n'est pas extensible. Si dans une commune, un choix apparaît plus prioritaire, c'est très bien. Un PPI équilibré c'est un bon PPI.
Sur l'affaire du Ségur, quoi vous dire ? Nous étions d'accord pour défendre nos établissements, nos hôpitaux d'une même voix. Cela m'a satisfait d'une part pour l'hôpital de Montceau-les-Mines mais pas pour le Creusot. Nous devons nous battre pour avoir un système de santé hospitalier efficient pour nos populations.
La CUCM a la compétence voirie dans le domaine public mais pas dans le domaine privé. Il faut être raisonnable. Il y a des compétences.
La CUCM ne peut pas tout faire. On ne peut pas se substituer systématiquement aux manquements de l’État.
De la bonne volonté j'en ai beaucoup, mais on ne peut pas se substituer.
Pour le reste, M. Landre, vous vous posez en donneur de leçon pour quelqu'un qui n'a jamais rien fait ni n'a jamais été aux responsabilités.
Quand avez-vous eu raison trop tôt ? C'est faire preuve de peu d'humilité que de dire cela. Que tout ait été mal fait, c'est choquant.
Quand vous parlez d'économie, il faut repositionner quelques éléments à leur juste place. Je rappelle que la CUCM fait beaucoup d'économies. C'est ce qui a permis d'aider les entreprises. Nous avons été reconnus comme la collectivité qui a été le plus capable de le faire.
Regardez comment le budget est construit pour faire des économies. Je veux bien qu'on nous donne des leçons, mais la CUCM a des capacités à faire des économies.
Nous consacrons beaucoup d'argent à la création d'entreprises.
Le taux de chômage était de 14,8% en 2018, 9,20% en 2019, 8,8% en 2020 et 8,4 % 3e trimestre 2021. Aujourd'hui on est quasiment au niveau de la moyenne nationale. J'espère que ce n'est pas fini. Ces sources, ce sont celles de l'Insee.
Voilà pour répondre en partie à ce que j'ai pu entendre. J'appelle à l'honnêteté dans ce qu'on peut dire.
Ce qui me console beaucoup c'est que ceux qui tiennent ces propos apparaissent peu crédibles aux yeux de la population et des électeurs.
L'adoption du budget c'est toujours un moment important pour nos collectivités.
L'exécutif est un exécutif divers qui travaille en responsabilité dans l'intérêt général. Plus de 51 millions d'euros d'investissement en début de mandat, c'est une volonté farouche de tirer le territoire vers le haut.
Un budget 2022 conforme à ce qui était prévu et qui permet la réalisation de plusieurs opérations majeures sur le territoire et qui se traduiront sur des réalisations sur 2022, 2023 et l'ensemble du mandat.
C'est l'ambition que nous portons au niveau de l'exécutif pour qu'il soit le territoire de tous les possibles pour ceux qui osent, qui entreprennent.
C'est la volonté de développer un territoire attractif et désirable.
Voilà donc chers collègues un territoire désirable par son ouverture aux nouvelles technologies et au numérique indispensable pour se projeter vers l'avenir».