Au départ il y avait Interstis. Désormais il y a Hexagone. Et, ne riez pas, Microsoft a tout à redouter de ce concurrent adoubé par nombre de collectivités, mais aussi et surtout par l’Etat français. Notamment pour la sécurité intérieure face à la cybercriminalité. C’est au Creusot, le fief de Nicolas Huez, son co-dirigeant, qu’Hexagone a décidé de s’installer. Avec le soutien de l’Etat.
Le reportage de creusot-infos au lancement d’Hexagone, avec l’interview vidéo de Nicolas Huez.
Ce mardi 7 janvier restera une date historique pour Le Creusot. C’est en effet ce 7 janvier 2025 qu’a été officialisation de l’implantation, au Creusot, de l’entreprise, ou plutôt du consortium Hexagone. Hexagone c’est le prolongement, en plus grand, en plus ambitieux, d’Interstis, la start-up développée par Thomas Balladur et le Creusotin Nicolas Huez.
Avec Interstis, ils avaient créé une plateforme collaborative qui offre beaucoup d’avantages, notamment, pour les partages de données et de documents. Une réponse adaptée et sécurisée pour les gros fichiers et les données sensibles.
Une solution si sûre qu’elle a a été adoptée non seulement par des collectivités, dont la ville du Creusot, la Communauté Urbaine et le Département de Saône-et-Loire, mais aussi par l’Etat, au travers de plusieurs ministères et entités, dont la Gendarmerie Nationale qui ne rigole pas en matière de sécurité intérieure et de cybersécurité.
Avec l’arrivée du consortium Hexagone, optimisation d’Interstis, l’entreprise franchit non pas un palier, mais une montagne et s’affirmer plus qu’hier et moins que demain, comme un concurrent sérieux de Microsoft, qui impose ses prix au monde avec des volontés hégémoniques d’absorber, de conserver, et d’utiliser des données.
Hexagone, qui a déjà conquis 700.000 utilisatrices et utilisateurs, propose donc non seulement une alternative à Microsoft, mais elle est doublée d’une sécurité maximale.
C’est pour cela que Microsoft a tout à redouter de l’entreprise établie au Creusot. Elle a aujourd’hui dans son portefeuille 2% des collectivités. Elle vise les 10% d’ici trois ans.
Le lancement officiel qui a donc eu lieu, mardi matin, sur le site technopolitaine Hub&Go, a réuni un joli parterre. Car les espoirs sont au rang des ambitions, avec la promesse de bons résultats. Avec en prime, la démonstration, qu’il n’est pas nécessaire d’être à Paris, ou dans une Métropole, pour avoir de bonnes idées et réussir. C’est le sens du Territoire de tous les possibles.
A.B.
David Marti
Maire du CreusotPrésident de la Communauté Urbaine Le Creusot – Montceau«Avec Interstis, on avait une entreprise vertueuse, qui évite beaucoup de mails, dont particuliers ou entreprises, nous sommes tous gavés. Avec Hexagone, démonstration est faite qu’ici on peut imaginer, innover, développer. On ne doit rien s’interdire et votre installation sur le territoire de tous les possibles le démontre. Je suis très fier que vous soyez ici, et très fier de voir réussir un enfant du pays, que j’ai connu tout petit».
Yves Séguy
Préfet de Saône-et-Loire«Votre suite numérique, vous l’appelez Hexagone. Tout est dit dans cette marque là. Vous faites des choses en plus par rapport à d’autres plus grands, mais qui n’offrent pas les mêmes garanties. Ayant travaillé avec l’Etat, vous avez placé votre talent à accompagner le télétravail. Votre plateforme est utilisée par le Ministère de l’Intérieur. C’est dire la confiance placée dans votre produit, vos outils utilisés par les forces de sécurité. Vous avez la hardiesse de proposer un produit, qui permet à notre pays d’affirmer que nous sommes en route vers la défense de notre souveraineté. Vous êtes devenus lauréat de France 2030. Vous avez obtenu un concours de l’Etat de 2,2 millions d’euros. Avec votre consortium, vous avez associé des partenaires français».
Nicolas Huez
Co-dirigeant d’Hexagone«Ce que je veux démontrer ici que tout ne se fait pas à Paris. Oui c’est qu’il possible d’innover, de créer, de prospérer en région. Faire partie de la French Tech est une grande fierté pour nous. Ce lieu ici, est chargé de symbole. Là où j’ai passé mon bac».
Thomas Balladur
Co-dirigeant d’Hexagone«Nous avons 1500 clients et 700.000 utilisateurs. La force de notre solution, c’est de mettre notre outil collaboratif à la fois à la direction de la gendarmerie nationale et à une commune de 500 habitants. Nous souhaitons être proches des acteurs du service public.
On peut se poser la question de notre croissance. Oui on veut croitre très vite. Oui on s’attaquer à un acteur mondial énorme qui est Microsoft. Oui cela peut paraitre présomptueux. Mais on doit être capable de protéger les données de nos secteurs économiques, du service public, des citoyens. On ne doit pas laisser à d’autres que nous la gestion des données».
Pierre Caillet
RSSI d’Interstis«Savez-vous d’où viennent la majorité des cyber attaques ? Elles viennent des Etats-Unis. 10 fois par mois des attaques cyber sont réussies dans des collectivités. Elles sont attaquées parce qu’elles font partie des services de l’Etat. En février 2023, une commune a constaté une extraction de données qui ont été retrouvées sur le net. La France est attachée à conserver la souveraineté de ses données, mais d’autres pays d’Europe le sont moins ! Notre application est homologuée parce qu’elle est suffisamment sécurisée».
Alain BOLLERY