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21/04/2025 18:20
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SAONE ET LOIRE : Près de 2000 pèlerins ont appris la mort du Pape François en plein office à Taizé

Les larmes ont coulé, ce lundi de Pâques au matin, dans l’église de la Réconciliation à Taizé. C’est avant de repartir que près de 2000 pèlerins ont appris la mort du Pape François. Nous sommes allés à leur rencontre.
C’est ce lundi21 avril, au matin, que s’achevait la semaine de pèlerinage de la semaine sainte à Taizé, entre Cormatin et Cluny, dans le Sud de la Saône-et-Loire. Si 2500 pèlerins ont été accueillis pendant toute la semaine, certains avaient commencé à repartir dimanche.
Mais elles et ils étaient encore près de 2000 ce lundi de Pâques au matin, pour le dernier office qui avait été programmé à 10 heures dans la très grande église de la Réconciliation, symbole de la communauté œcuménique de Taizé, fondée par Frère Roger.
On trouvait là des adultes, venus en couple, des familles avec enfants, des jeunes adultes venus en groupes, mais aussi des ados. Tous venus des six coins du pays, mais aussi d’Allemagne, des Pays-Bas, d’Italie, de Suisse, de Belgique, d’Espagne, du Portugal et même de Suède.
A Taizé on parle plusieurs langues, on partage les cultures. On partage aussi les repas. Ils sont simples. C’est ce que Frère Roger avait instauré et perdure dans le temps. On échange, on prie aussi. Seul ou à plusieurs, assis sur le sol de la grande église qui respire la simplicité. Pour beaucoup, le signe de reconnaissance est la colombe de la paix, symbole de cette paix intérieure que chacune et chacun s’évertue à partager ou à gagner.
Ce lundi matin, à l’heure de la sortie de l’église et pour beaucoup avant de reprendre les voitures, le cœur était gros. Car personne ne s’attendait à la mort du Pape François qui le dimanche de Pâques avait tenu à rencontrer les fidèles rassemblés au Vatican.
Nous sommes allés à la rencontre de ces pèlerins frappés par la nouvelle. Ils ont parlé de Taizé, du Pape François en affirmant très majoritairement que Taizé et le Pape François partageaient les mêmes valeurs, les mêmes idéaux. Au nom de l’amour et de la paix.
A.B.

 

Christophe Guitton

«Avec mon épouse Claire, nous sommes domiciliés à Lamastre en Ardèche. Nous venons à Taizé deux à trois fois par an. C’est le Père Martins qui, à la fin de l’office, a annoncé la mort du Pape. Il l’a fait en plusieurs langues. Au cours de l’office, il y avait eu des prières pour le Pape François. Quand il y a eu l’annonce de la terrible nouvelle, tout le monde a accusé le coup.
Ici tout le monde partage les valeurs de l’œcuménisme. Moi j’aimais beaucoup François. Il était proche de nos cœurs. Il incarnait la priorité que l’on doit donner aux plus pauvres. On l’a peut être oublié, mais c’est la base de l’église. Moi je prie pour que son successeur soit le même, de la même veine. Je pense en premier lieu à Jean-Marc Aveline, l’archevêque de Marseille. Il ferait un beau successeur car il est depuis toujours dans les pas du Pape François. Il est de la même veine, de la même spiritualité».
 
 

Junis

«Je suis domiciliée à Bonn en Allemagne. Le Pape François était un guide pour les jeunes et pour les pauvres. Je suis triste devant sa mort, même si je le savais affaibli. Mais dimanche, en allant au contact des fidèles, il m’avait donné espoir».
 
 

Anne-Marie

«Ma mère est protestante et mon père est catholique. Taizé c’est quelque chose qui nous parle au nom de l’œcuménisme, car ici tous les chrétiens se retrouvent sur de belles valeurs. Dont l’amour du peuple et le Pape François c’était l’amour du peuple, avec beaucoup de considérations pour les pauvres. Pour moi, il représentant la modernité. Son action parlait aux jeunes. Partout dans le monde. Jusque chez moi aux Pays Bas où l’enseigne l’Espagnol».
 
 

Rebecca

«Je suis domicilié à Freiburg en Allemagne. Je suis étudiante en sociologie et je travaille auprès de femmes victimes de violences. Je connais Taizé depuis toute petite, car je suis toujours venue avec mes parents ici. J’ai un peu grandi à Taizé. Pour moi, le Pape François était porteurs d’espoirs. Il était une personne de connexions. Il a montré à de nombreuses personnes comment garder la foi et l’amour de Dieu, en ces temps de peur et de guerre».
 
 

Un groupe de la cité des Jeunes

Baptiste, Emilie, Ambre, Fleur et Simon font partie de «La cité des Jeunes». Domiciliés à Paris et à Toulouse, ils ont passé la semaine à Taizé. Ils viennent tous les ans depuis trois ans.
Pour Emilie, le Pape Français incarnait la joie et l’espérance, ce qu’elle retrouve à Taizé. «Ce que l’on trouve ici, c’est nulle part ailleurs. C’est très fort de parler avec d’autres jeunes, de se retrouver sur des valeurs». Baptiste ajoute : «Ici ce que l’on vit, cela m’apaise». Emilie poursuit : «Les Frères quand ils parlent c’est doux». Les jeunes ont appris douloureusement la mort du pape. Simon : «C’était un pape très moderne. Il aimait les gens, il aimait les autres. C’est le pape de ma jeunesse. Il disait qu’il faut savoir accueillir. Cela me va bien. Savoir accueillir une personne comme elle est. Il est allé rencontrer les plus pauvres. Il aura été un rempart contre le rejet et contre les extrêmes. Ce serait très bien que son successeur prenne le nom de François, pour incarner les mêmes valeurs».

 

Guillaume Colnot

«Avec mon épouse Caroline et nos quatre enfants, nous habitons Le Val d’Ajol dans les Vosges. Avec Caroline, nous nous sommes rencontrés ici à Taizé en 2000 et depuis nous venons tous les ans. Le plus souvent pour Pâques. Taizé c’est la simplicité et c’est bien cette simplicité que le Pape François aimait et prônait. C’est le Père Martins qui a annoncé sa mort. On était abasourdis, on a accusé le coup. Comme beaucoup j’ai pleuré, car le Pape François était un bel homme, avec beaucoup de valeurs. Je pense que mourir le Lundi de Pâques c’était le plus beau jour pour lui.
Personnellement je pense qu’il a apporté plus que Benoît XVI. Je suis convaincu que le record de baptêmes samedi c’était lui. Il a redonné la foi à beaucoup de jeunes. Il avait des mots si justes, si simples ; Rappelons nous, quand il avait été élu il nous avait demandé de prier pour lui. Il était humble. Je l’ai personnellement approché au sommet de la Méditerranée où j’étais bénévole. Si je devais faire un classement, dans l’histoire contemporaine, je dirai que Jean Paul 2 reste numéro deux et que le Pape François est juste derrière. Je laisse Jean-Paul 2 en premier car il a dynamité le bloc de l’Est et il a créé les JMJ, les Journées Mondiales de la Jeunesse, avec Taizé. Maintenant je vais prier pour que son successeur soit comme lui».
 
Alain BOLLERY
(Photos Alain BOLLERY
 



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