La route de la gare TGV a été bloquée, lundi matin, pour les besoins d’un tournage très saône-et-loirien.
Quand on rencontre le patron d’une imprimerie, même une SCOP, on ne s’attend pas forcément à ce qu’il vous accueille avec un gilet de la CGT sur le dos. Et pourtant, c’est bien un gilet rouge, estampillé «Filpac CGT», qu’Angelo Arcarisi était tout fier de porter, lundi matin, alors qu’il y avait une grosse agitation devant l’imprimerie qu’il dirige la STI, juste à l’entrée de la zone CORIOLIS, dont elle a longtemps été le seul navire amiral.
Une grosse agitation donc, car ce lundi 26 août au matin, a débuté le tournage du film «100 millions», réalisé par Nath Dumont, avec Kad Merad et Michèle Laroque, en tête d'affiche.
Dans cette comédie, Kad Merad - qui a élu domicile en Saône-et-Loire -, est le leader syndical de la Fédération des travailleurs et des industries du livre, du papier et de la communication, le FILPAC CGT, bien connu de tous les patrons de presse, dont on dit qu’il montait les thermostats dans les salles de négociation, pour éviter que les délégués du FILPAC CGT s’enrhument… C’est dire le poids de cette branche syndicale de la CGT, qu'pn appelle communément, le syndicat du livre dans les titres de presse.
Pour le film «100 millions», Kad Merad est donc le leader syndical de l’imprimerie dans laquelle il est employé. Un Kad Merad qui revendique en permanence, à la tête des salariés, qui se trouvent être des figurants… Ce qui explique, magie de la comédie, qu’Angelo Arcarisi, le patron de l’imprimerie STI, porte fièrement – et avec le sourire – le fameux gilet rouge.
Vous l’aurez compris, le film commence avec une scène de grève, devant l’imprimerie, qui justement était tournée ce lundi. On a pu y voir Kad Merad grimper sur des palettes pour mieux haranguer les travailleurs.
Va-t-il continuer les luttes jusqu’à sa retraite ? C’est toute l’intrigue de cette comédie. Car voilà, le leader de la CGT apprend un jour qu’il hérite de 100 millions. Oui, oui, 100 millions. Sa femme, Michèle Laroque, comptable dans l’imprimerie, décide de tout arrêter et de profiter de la vie. Et Kad Merad ? Lui veut continuer la lutte. Tout le temps, encore et toujours ? Il faudra attendre la sortie du film – espérée pour le premier semestre 2025 – pour le savoir.
En attendant, lundi, pour les besoins du scénario, il avait la pêche Kad Merad ! Avec forcément aussi un brin d’excitation pour ce film dont il a voulu que l’essentiel du tournage soit en Saône et Loire. C’était prévu ainsi, sauf que le Conseil Régional de Bourgogne – Franche-Comté a décidé de n’apporter aucun financement à cette comédie, ce qui explique les deux semaines de tournage à Paris. Le conseil départemental de Saône-et-Loire finance le tournage, à hauteur de 50.000 euros. Le Grand Chalon a lui aussi décidé d’apporter un financement au filmn tandis que la Communauté Urbaine Le Creusot – Montceau, assure elle toute la partie logistique, notamment pour ce qui concerne la circulation et toutes les déviations mises en place pour que le tournage se déroule sereinement, indique Greg Barrau, directeur de production, interrogé par nos soins.
50 techniciens étaient à pied d’œuvre lundi, tandis que 350 figurants ont été recrutés sur la Région. Ca fait du monde. Et beaucoup de retombées économique, avec hôtellerie, restauration, locations de véhicules, implication d’entreprises locales, mais aussi la rémunération des figurants à hauteur, grosso modo, de 100 euros chacun et par jour ! «C’est bien simple on s’était engagé auprès de la Région à dépenser un million sur place… Mais elle n’a pas suivi et ce sera donc moins, avec deux semaines de tournage à Paris !»
Tout le monde, lundi, a profiter et du soleil et de la chaleur, ce qui expliquait le succès du parapluie pour se protéger. Et ça devrait continuer, avec du soleil tous les jours, sauf vendredi, pendant deux semaines, annonce Météo France.
Alain BOLLERY
(Photos Manon BOLLERY
et Alain BOLLERY)
Bertille Ajello de l’Elan Chalon
jusqu'à la passion du 7ème art
Elle est originaire de Paray le Monial et ses parents sous tous deux professeurs d’EPS. Sa maman à Chalon sur Saône et son papa à Gueugnon… Bertille Ajello, tout juste 22 ans, a eu une adolescence très sportive, en portant les couleurs de l’Elan Chalon.
Après avoir fait Hypokhâgne Khâgne à Paris – spécialité cinéma – puis une Face de Cinéma pendant un an, Bertille a décidé de plonger dans le grand bain de la vie professionnelle et de vivre sa passion pour le 7ème art. Lundi matin, elle était régisseuse, pour sa 4ème film. Elle avait déjà occupé la même fonction pour un film tourné à Chalon en Mai. «100 Millions, c’est ma 1ère comédie», dit-elle. Et d’assurer : «J’adore le travaille collectif et l’aspect équipe . J’aime bien aussi cette constante adaptation qu’il faut avoir sur un film. C’est un challenge permanent», souligne la jeune femme avec gourmandise.
Ce que Bertille aime dans le cinéma ? «Je pense que dans l’art, c’est le meilleur moyen pour faire passer des messages». Le film qui l’a le plus touchée jusqu’à maintenant ? «Les magnétiques !»
A.B.