Il a été photographié et filmé a révélé le Préfet de Saône et Loire. Il est toujours traqué, mais le Préfet considère qu’il faut s’attendre à avoir le loup en continu dans le département.
ACTUALISE : La photo du loup qui a éventré un mouton
C’est creusot-infos qui l’avait révélé : Dans la nuit du 4 au 5 décembre, un loup avait été tiré et blessé, sur le territoire de la commune de Morey. Ce loup n’a pas succombé à ses blessures. C’est en effet ce que le Préfet de Saône et Loire, Yves Séguy, a annoncé mercredi 10 janvier lors de la présentation de ses vœux à la presse.
Dans son propos le Préfet a été catégorique. Non seulement le loup est vivant, «mais il est toujours sur le département ». Si le Préfet se permet cette affirmation, c’est que très officiellement le loup a été photographié, mais aussi filmé, ce qui a permis de remarquer qu’il présentes «des blessures au niveau semble-t-il de ses pattes arrières/ L’Office Français de la Biodiversité est très attentif à la situation». Si le nombre d’attaques d’ovins, depuis début décembre a baissé, il ne s’est pas arrêté. Il a baissé car de toute évidence le loup blessé a attaqué la faune sauvage et notamment le gibier.
Un mouton éventré en bas des Baudots
Mais surtout il vient de mener une attaque, dans la nuit de mardi à mercredi, sur un troupeau d’ovins, juste au bord de la RCEA. Selon nos informations, l’attaque a eu lieu dans le bas du Col des Baudots, avant le radar tronçon, côté Chalon sur Saône. Un seul mouton a été attaqué et éventré ! Ce qui tente à prouver au passage que les flux de circulation sur la RCEA ne sont pas de nature à lui faire peur, ou à le faire reculer, quand il a le ventre vide !
Le mouton éventré faisait partie d’un troupeau d’ovins installés pour faire de l’éco pâturage. Entendez, chargés d’avoir le même rôle que des tondeuses à gazon ou des débroussailleuses, forcément plus neutres en termes de pollution. Sauf que le loup, quand il a fin ne s’attaque par à une débroussailleuse. Mais à des moutons oui ! Traduction, tant qu’il n’aura pas été abattu par les louvetiers et/ou des chasseurs qui les accompagnent, il continuera évidemment de «taper» dans le garde-manger !
«La loi c'est la loi»
Reste que le Préfet, en toute transparence, est convaincu que désormais il faut s’habituer à la présence du loup dans le département. Et si le plan national d’action, entré en application au 1er janvier, offre plus de souplesse pour éliminer le prédateur, la loi c’est la loi et on se doit de la respecter et de l’appliquer», rappelle Yves Séguy.
Le plan national d’action autorise des tirs aux abords des parcelles d’ovins qui sont protégées.
La Saône et Loire compte 24 louvetiers qui peuvent avoir le renfort de chasseurs, sur la base du volontariat, en accord avec la Présidente de la Fédération de chasse.
Plus de 100 nuitées pour traquer le prédateur
Le Préfet qui rappelle que les tirs de prélèvements conduisent à chasser le loup, comme on peut chasser le sanglier, souligne qu’il a demandé plusieurs tirs de prélèvements. Il précise aussi que les louvetiers ont passé, bénévolement, plus de 100 nuitées dehors.
Considérant que la présence du loup est de plus en plus continue et assurant qu’il comprend le désarroi des éleveurs, Yves Séguy lance : «Il faut se défendre mieux !» Et pour mieux se défendre, les éleveurs ovins sont invités à utiliser les dispositifs d’aides pour installer des protections.
Alain BOLLERY
(Photo d’archive)
Communiqué de la Préfecture de Saône et Loire (10/01) :Un loup toujours présent entre Le Creusot et Chalon-sur-Saône
Un loup a été pris en vidéo le 8 janvier sur la commune de Marcilly-les-Buxy
Suite à la relève des images d’un piège-photo disposé à proximité des carcasses d’ovins tués lors d’une attaque de grand prédateur début janvier, l’office français de la biodiversité confirme la présence d’un loup sur la commune de Marcilly-les-Buxy.
Un loup avait été tiré et blessé le 4 décembre 2023 dans le cadre d’un tir de défense autorisé par le préfet sur la commune de Morey. Malgré une recherche au sang effectuée dès le lendemain, l’animal n’avait pas pu être retrouvé. Les images prises le 8 janvier correspondent probablement au même individu, qui aurait survécu à ses blessures.
Depuis le tir du 4 décembre 2023, 5 attaques pour lesquelles la responsabilité du loup n’a pas pu être écartée ont été constatées entre Le Creusot et Chalon-sur-Saône. Le préfet invite les éleveurs du secteur à la vigilance. Il rappelle également que la campagne annuelle d’aides financières à la protection des troupeaux sera ouverte prochainement. Une grande partie des éleveurs d’ovins et de caprins du département pourront alors bénéficier d’aides à l’acquisition et à l’entretien de chiens de protection des troupeaux et de matériel de protection électrifié.
Notre article du 6 décembre à 3h17 :C’est une information creusot-infos : Le loup ou un des loups qui provoque la panique dans les troupeaux ovins et qui a attaqué une génisse à Saint-Pierre de Varennes, a été blessé dans la nuit du lundi 4 au mardi 5 décembre.
Selon nos informations, c’est sur la commune de Morey qu’un loup a été tiré par un lieutenant de louveterie, ou par un des agents de la brigade loup venue en renfort en Saône-et-Loire, après les successions d’attaques.
Toujours selon nos informations, le loup blessé, est parvenu à prendre la fuite. Des traces de sang auraient été repérées et identifiées sur deux kilomètres, avant que sa trace ne soit perdue. Évidemment les recherches vont se poursuivre et la pression sur le prédateur va s’intensifier. A suivre…
Alain BOLLERY
Communiqué de la Préfecture de Saône et Loire (6/12 à 18h00) :Lundi 4 décembre en début de soirée, un loup, en situation d’attaque, a été tiré par un lieutenant de louveterie sur la commune de Morey, dans le cadre d’une opération de tir de défense simple autorisée par le préfet de Saône-et-Loire. Blessé, le prédateur a pris la fuite.
Une opération de recherche de l’animal a été menée toute la journée du 5 décembre au moyen de chiens de sang, sous le contrôle de l’office français de la biodiversité (OFB). Malgré les importants moyens déployés, l’animal n’a pas pu être retrouvé.
Depuis fin mai, plus de quarante attaques sur les troupeaux d’ovins et de bovins avaient été constatées dans le secteur de Morey. Les lieutenants de louveterie étaient présents sur le terrain tous les soirs depuis plusieurs mois pour défendre les troupeaux. Le préfet avait également obtenu début octobre la présence de la brigade mobile d’intervention « grands prédateurs terrestres » de l’OFB pour renforcer le dispositif.