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22/11/2023 18:05
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SAINT PIERRE DE VARENNES : Une génisse attaquée par le loup aux portes du Creusot

Bernard Lacour demande des tirs renforcés. La génisse attaquée a été euthanasiée.
La première fois c’était à Pâques que des bovins charolais avaient été attaqués aux portes du Creusot par le loup. Si le loup a été tué du côté de Charolles, les attaques ont vite repris. «Car la Saône et Loire c’est l’autoroute du loup», déclare Bernard Lacour, président de la Chambre d’Agriculture.
Depuis plusieurs mois ce sont principalement des ovins qui ont subi des attaques. Le Préfet s’est bien déplacé, la brigade loup a bien été mobilisée, mais le loup continue de semer la terreur dans les troupeaux, dans les campagnes. «Essertenne, Morey, Villeneuve en Montagne, Saint-Pierre de Varennes la nuit dernière… On est à l’Est de la ligne TGV», remarque Bernard Lacour.

Dans la nuit du mardi 21 au mercredi 22 novembre, c’est sur une parcelle de son exploitation familiale, où il travaille avec ses fils, que le loup a attaqué. «Il s’en est pris à une génisse de 350 kilos. Il l’a mutilée au niveau d’une patte arrière. C’est horrible. Oui c’est horrible la souffrance endurée par nos animaux. Quand on est allé la voir, qu’on était dans le pré, elle nous regardait en semblant demander qu’on la tue, tant elle devait souffrir».
La génisse a été euthanasiée. Les autres bêtes qui n’ont pas subi l’attaque sont elles apeurées. L’histoire se répète tristement aux portes du Creusot.
Au cours de la nuit, des ovins ont aussi été attaqués à Essertenne. «C’est sans doute le même loup, il y a moins de 4 kilomètres à vol d’oiseau».
Une génisse et des ovins dans la nuit de mardi à mercredi… Et quoi d’ici la fin de semaine ? A qui le tour ? Car les éleveurs vivent avec la boule au ventre. Chaque matin, ils redoutent de découvrir qu’une attaque a visé leur troupeau et ils compatissent avec leurs collègues qui eux ont subi une ou plusieurs attaques.
«Il faut des tirs renforcés. Il faut que ce loup qui depuis trop longtemps rode, attaque, blesse et tue dans le secteur, soit éliminé», lance Bernard Lacour. Le Préfet le sait. Les autorités le savent. Les éleveurs attendent que le loup soit tué. «Et qu’on évite la prolifération».
Car elle existe. Dans le seul département de Haute Savoie, on compte plus de 100 loups. En Suisse, dans le Valais, plus d’une dizaine de meutes ont été identifiées. Mais comme la Suisse n’est pas l’Europe, c’est une mobilisation sans précédent des chasseurs qui a été opérée. Ils seront plus de 800 à chasser le loup d’ici début décembre.
 Les éleveurs français, bourguignons et saône et loiriens aimeraient bien une telle mobilisation, une telle détermination. Dans ce qu’ils considèrent comme un combat, ils ne veulent pas que le loup gagne. Que le loup continue de semer la terreur dans le berceau de la race charolaise.
Alain BOLLERY
(Photos DR)
 


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