Pendant toute la semaine de Pâques il s’était mobilisé auprès des éleveurs du Breuil et de Saint-Julien sur Dheune après les attaques du loup qui avaient vu des bovins charolais blessés, mutilés, ensanglantés, dans la Région du Creusot. Le samedi 8 avril au matin, aux côtés de la profession et des agents de l'OFB, il s’était d’ailleurs rendu dans l’exploitation de Thomas Develay, éleveur charolais et équin au Breuil, qui avait eu quatre génisses attaquées et blessées en plein après-midi. «Elles ont survécu et un mois après j’en ai une qui n’est pas bien», souffle l’éleveur.

Bernard Lacour lui était depuis début avril très inquiet devant la multiplication des attaques. Le loup avait même affolé les troupeaux à quelques encablures de son exploitation, où il élève des charolais avec ses fils.
Alors quand il a appris que le loup avait été tué à Fontenay près de Charolles, Bernard Lacour n’a pas caché sa satisfaction : «C’est une très très bonne nouvelle» et de s’empresser de lancer : «Il faut vraiment saluer la réactivité du Préfet. C’est le résultat d’une parfaite complémentarité qui a vu la mobilisation du Préfet, de l’administration, de la profession, des louvetiers, des chasseurs et de la brigade de l’Office Français de la Biodiversité. Cela montre que quand on travaille ensemble, il y a des résultats. On sait que c’est un épisode, on pense qu’il n’y avait qu’un seul loup sur le département, car il n’y a jamais eu deux attaques, la même nuit à 50 kilomètres l’une de l’autre…»
Bernard Lacour se veut pragmatique : «Le travail continue», tout en saluant le mobilisation sur le terrain. «Mercredi soir il y avait huit équipes sur le terrain et cela a payé». Et pour conclure il ironise : «La complémentarité entre tous les acteurs est plus efficace que le Baudet du Poitou». Un tacle à l’adresse de Benoît Biteau, député européen EELV qui, dans une déclaration avait suggéré de faire appel à des ânes, des Baudets du Poitou», pour protéger les bovins charolais du loup !

Alain BOLLERY

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