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26/03/2022 03:17
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LE CREUSOT : Quand la SACEM réclame 5,62 milliards d’euros à Stéphane Georges, le patron du Bilou’s Bar

C’est l’erreur informatique du siècle ! Le patron du Bilou’s Bar, au Creusot, a été informé par la SACEM qu’il devait 5,62 milliards d’euros – oui vous avez bien lu – de droits d’auteurs pour l’année 2022. C’est un record qui a mis la Caisse d’Epargne en panique.
Du jamais vu ! Un erreur informatique a vu la SACEM adresser un courrier surréaliste à Stéphane Georges, le patron du Bilou’s Bar, rue Marceau au Creusot. L’objet de la lettre était très explicite : «Droits d’auteurs – Reconduction annuelle de votre contrat général de représentation».
Ce courrier, daté du 7 janvier, Stéphane Georges l’a seulement ouvert en milieu de semaine. Pourquoi ? «Tout simplement parce que je sais qu’on me prélève la même somme tous les trimestres, pour un total à l’année de moins de 1000 euros. Comme on arrivait à échéance, au 1er avril, j’ai ouvert l’enveloppe pour voir combien on allait me prélever», explique Stéphane Georges.

Et alors là quelle surprise quand le patron du Bar lit : «La somme à régler, pour cette nouvelle période, est de 5620277272,50 euros HT. Une somme à 10 chiffres, soit 5,62 milliards d’euros. Oui vous avez bien lu : 5,62 milliards ! De quoi tomber à la renverse quand tous les mois on compte, pour payer le salaire de Valérie, l’employée, les cotisations et toutes les charges.
«C’est bien simple, la SACEM me demandait 1,6 milliard de plus que le budget du Ministère de la Culture !» s’amuse Stéphane Georges qui a pris la chose avec philosophie et un brin de détachement. Car cela l’a beaucoup fait rire : «Avec cette somme là, si je l’avais, je pourrai acheter Mbappé pour qu’il reste au PSG, et même le PSG tout entier», s’amuse l’ancien arbitre de rugby qui est ami de l’arbitre international Romain Pointe et qui maintenant le dimanche est directeur de match dans les stades de rugby.
Il est resté zen Stéphane Georges, au contraire de sa banque, la Caisse d’Epargne : «Ce vendredi matin, ils m’ont appelé depuis le siège à Dijon. Ils étaient en panique», car forcément les 1,4 milliard d’euros demandés au 1er avril, n’étaient pas vraiment du goût de l’écureuil et de ses ordinateurs.
La Société des auteurs, compositeurs et éditeur de musique, interrogé par nos soins a reconnu son erreur informatique : «Après vérification, le document en question n'est pas une facture, mais un courrier d'information relatif au renouvellement annuel du contrat de notre client. Le montant qui y figure est évidemment erroné, car manifestement consécutif à une erreur informatique.
Notre client n'a donc reçu aucune facture d'un tel montant. Nous nous empressons de le contacter pour lui confirmer qu'il s'agissait d'une erreur informatique». C’est ce que la SACEM nous a écrit par mail vendredi 25 mars à 17h37.
Et les choses n’ont pas trainé, puisque 6 minutes plus tard, à 17h43, la SACEM a adressé un mail à Stéphane Georges, en lui écrivant : «Vous avez été destinataire d'un courrier automatique daté du 07/01/2022, relatif au renouvellement annuel de votre contrat Sacem.
Le montant figurant sur ce courrier est erroné, car consécutif à une erreur informatique.
Nous vous prions de nous excuser pour cet envoi malencontreux, et vous assurons tout mettre en oeuvre pour qu'une erreur de ce type ne se reproduise pas.
Nous restons bien évidemment à votre entière disposition pour toute précision».
Tout est bien qui finit bien. Stéphane Georges, de retour vendredi soir d’une réunion à Beaune, nous a annoncé vouloir encadrer la 1er lettre et la mettre dans son bar. «Car c’est un record et pas certain qu’il soit battu de si tôt». Pas certain effectivement et ce n’est pas plus mal car sans doute que certains auraient pris la chose sans vraiment sourire.
Alain BOLLERY
( © Photos Alain BOLLERY )