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22/12/2023 03:18
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LE CREUSOT : Agnès Pannier-Runacher a remis les bourses du nucléaire aux 12 lauréats du Lycée Léon Blum

« Je tiens à saluer tous ceux qui parmi vous s'engagent dans les formations et les métiers du nucléaire. Vous faites le bon choix, un choix d'avenir pour notre pays comme pour le climat. »  a déclaré la ministre de la transition énergétique lors de sa visite au lycée Léon Blum.
C'est un après-midi dont les lauréats vont se souvenir longtemps. Ils sont 12 jeunes étudiants au lycée Léon Blum, 12 à avoir obtenu "la bourse du nucléaire"  des mains de la ministre de la transition énergétique : Agnès Pannier-Runacher.  Ces bourses, véritable tremplin vers l'avenir, s'adressent à des jeunes motivés, démontrant un engagement et une détermination sans faille dans leur parcours éducatif. Souvent confrontés à des obstacles familiaux et financiers, ces jeunes talentueux rencontrent des défis pour concrétiser leur passion pour les métiers du nucléaire. Ces bourses visent à surmonter ces barrières, offrant non seulement un soutien financier mais également un mentorat au sein des entreprises du secteur. 



Agnès Pannier-Runacher

Ministre de la transition énergétique
« Alors comment on fait ? Comment on va chercher ces 100 000 talents qui doivent venir de tout le territoire ? Je trouve que cette région est emblématique. Il n’y a pas de centrale nucléaire en Bourgogne Franche Comté et pourtant, il va falloir recruter des centaines, voire des milliers de personnes parce qu’il y a des entreprises qui produisent des composants essentiels pour faire tourner le nucléaire demain. Pour ce faire il faut faire ce que vous faites ici, c'est à dire développer des formations adaptées et soutenir ceux qui voudraient s'engager dans ces filières. Leur donner des moyens de s'engager. C’est tout l'objet des bourses d'études dans le nucléaire que j'ai lancé avec l'université des métiers du nucléaire en tant que ministre de l'Industrie, que j'ai souhaité prolonger en tant que ministre de la transition énergétique. » 

« Ces bourses, elles ont vocation à aller vers des jeunes qui sont motivés, qui ont montré qu’ils étaient engagés, qu'ils savaient travailler, qu'ils voulaient aller jouer jusqu'au bout. Vous avez la Niaque pour le faire. Et parfois ces jeunes sont empêchés parce que c'est pas évident d'avoir des soutiens familiaux. Tout le monde n'a pas forcément une aisance familiale. Parfois il y a de l'angoisse des parents en disant « t’es sûr de t'engager dans cette formation ? » Et ces bourses permettent justement de déclencher, de sécuriser ces jeunes qui rentrent dans les métiers du nucléaire. Ils lèvent les freins financiers, ils offrent aussi l'accompagnement d'un mentor au sein des entreprises de la filière. Et ça, c'est aussi très important parce que c'est le contact pour rentrer en douceur dans ces métiers, pour faire son chemin, pour en connaître les codes et les usages et pour choisir les métiers qui vous correspondront le mieux plus tard. Je suis donc très fière d'être là avec vous pour annoncer les nouveaux lauréats 2024 de ces bourses du nucléaire, 12 viennent de ce lycée. » 

« Et je tiens en particulier à féliciter les 2 lauréates. Linda et Émilie. Parce qu'aujourd'hui on a encore trop peu de femmes dans le la filière du nucléaire, on en a 25%. Nous on aimerait en avoir 50%. Pas parce que c'est bien d'avoir des femmes dans l'absolu, mais tout simplement parce que quand on va chercher les talents partout et bien on a les meilleurs talents. Et parce qu’on en a assez d'entendre dire que les métiers du nucléaire, les métiers de l'industrie, ce n'est pas fait pour les femmes. Moi j'ai rencontré des patronnes de l'ingénierie, des patronnes de centrales nucléaires, qui s'épanouissaient totalement et qui adoraient leur métier. Et donc Linda et Emilie, ce que je vous souhaite c’est effectivement d'être ces futures ambassadrices auprès des élèves du collège, pour leur dire tout le bonheur que vous avez à faire ces formations. »

« Vous êtes cette génération qui va faire le chantier du siècle : la relance du nucléaire. C'est le plus grand chantier industriel depuis les années 70. Six nouveaux réacteurs, peut-être 8 de plus, prolongation des centrales nucléaires, investissements et création de nouveaux réacteurs modulaires dans des technologies totalement nouvelles. La fusion, le sodium, les sels fondus, l’aval du cycle, l'amont du cycle… Tous ces projets là vont exiger d'avoir les meilleures compétences demain sur le terrain pour les rendre possibles. » 

« Je tiens à saluer tous ceux qui parmi vous s'engagent dans les formations et les métiers du nucléaire. Vous faites le bon choix, un choix d'avenir pour notre pays comme pour le climat. Je vais évidemment saluer aussi les équipes et les professeurs qui vous encadrent, mais aussi les partenaires de ce dispositif. Grâce à vous, ce sont des formations qui sortent de terre, des métiers d'avenir pour les territoires et les prochaines décennies qui se créent et des vocations qui sont accomplies grâce aux freins, notamment financiers, qui ont pu être levés. »


Rémy Rebeyrotte

Député 3ème circonscription de Saone-et-Loire
« Je suis très heureux que la Ministre soit venue pour la troisième fois au Creusot sur le thème de ce qu'elle appelle " le chantier du siècle", le re-développement de notre filière nucléaire pour assurer notre transition énergétique, notre souveraineté, la maîtrise du prix de l'énergie pour nos entreprises et nos ménages et la création de nouveaux emplois. »
« Sa présence au Lycée Léon Blum montrait la priorité donnée à la formation au sein de l'Université des Métiers du Nucléaire. Le lycée du Creusot est moteur en la matière. Il va falloir de nombreux emplois qualifiés pour relever le défi du re-développement, et donc du personnel qualifié. Les jeunes peuvent être aidés par des bourses d'études que la Ministre est venue remettre. Et elle a exhorté la Région Bourgogne- Franche-Comté à s'engager, malgré la réticence d'une partie de sa majorité farouchement hostile à l'énergie nucléaire. »


Océane Godard 

Vice-présidente de région en charge des lycées, de l’offre de formation, de l’apprentissage et de l’orientation

« Le premier mot qui me vient quand je pense à cette bourse, c'est la reconnaissance pour des jeunes qui se sont investis sur les métiers du nucléaire, les métiers de l'industrie et vraiment c'est une très belle reconnaissance. On voit que c'est aussi une source d'attractivité pour le territoire, vraiment, en l'occurrence Le Creusot et le lycée Léon Blum qui s'illustre par l'excellence de ces formations. Je voudrais vraiment le dire parce qu’il y a des formations d'excellence sur des métiers pour lesquels on a des besoins aujourd'hui et demain, qui sont en pleine transition et pour cela, les bourses participent à mettre un joli coup de projecteur sur ces formations, sur ces métiers. Et j'ai envie de dire en premier lieu sur ces jeunes qui viennent du territoire mais pas que. » 

« La région soutient cette filière (NDLR : filière nucléaire). Elle le témoigne d'ailleurs à travers la carte des formations, pour lesquelles d'ailleurs il y a beaucoup de coloration. Notamment sur Le Creusot et les colorations permettent de faire évoluer les formations dans ces secteurs-là et qui ont d'ailleurs été identifiés comme étant prioritaires pour la région. Il y a des coopérations aussi entre les territoires qui peuvent s'opérer et c'est vraiment ce que la région souhaite encourager parce que ça fait partie des filières d'excellence, des filières d'avenir. 
Tout à l'heure, la ministre me disait qu’elle avait besoin de preuve d'amour de la région. Si l'on en croit les millions d’euros d'investissements sur les plateaux techniques, on investit à travers les bâtiments à travers les équipements et je crois que les preuves d'amour sont bien présentes, donc on va continuer. »

« C’est une reconnaissance effectivement, et c'était intéressant en tout cas d'avoir dans la même journée la visite de l'école de production à Chalon où nous étions tout à l'heure et cet après-midi ici à Blum, parce que c'est exactement ce que la région souhaite encourager. Ces complémentarités de voies de formation, ces hybridations de formation, montrer qu’on peut partir sur un lycée professionnel, aller sur de l'apprentissage, revenir ensuite et avoir un parcours d'ingénieur possible. 
Cette hybridation c'est une manière de dire à chaque jeune, et c’est le message que je voudrais porter, qu'ils ont leur place quelle que soit leur formation initiale, même s'ils ont été en situation de décrochage à un moment donné, il y a une palette d'outils qui permet de raccrocher et de revenir pourquoi pas après, sur leur formation initiale. Mais vraiment cette agilité, ce rebond durant leur parcours de formation est possible et la région encourage ça. On peut aller en lycée professionnel, on peut partir en école de production, revenir ensuite sur une filière professionnelle pour un diplôme. Cette complémentarité est jouable en Bourgogne Franche Comté et elle sécurise les parcours. »

Madame Gautron-Carlot

Proviseure du Lycée Léon Blum

« C’est un grand honneur pour le lycée Léon Blum de vous accueillir en ces murs. Lycée polyvalent dont les effectifs oscillent entre 1150 et 1200 élèves et étudiants. Le lycée Léon Blum est solidement implanté dans un territoire industriel dont la réputation n'est plus à faire. Cet établissement offre une palette de formations variées, toutes insérantes et porteuses d'emplois. Les formations industrielles, notamment Chaudronnerie, Usinage, électricité... s’imposent comme le pilier de la filière nucléaire représentée au lycée Léon Blum par son bac professionnel TIIN (techniques d’interventions sur installations nucléaires) et son BTS “Environnement nucléaire”. Le lycée Léon Blum étant l'unique lycée qui présente ces formations en Bourgogne Franche Comté. »  

« Oserais-je vous dire que l'établissement met tout en œuvre pour valoriser les formations offertes. Son engagement, entre autres dans les colorations, en témoigne. Le passeport nucléaire pour les  bacs professionnels, TCI, MELEC, TRPM. Fabrication additive pour le BTS maintenance des systèmes et sensibilisation à la cybersécurité pour le BTS conception et réalisation en chaudronnerie industrielle et le BTS environnement nucléaire. » 

« Le lycée Léon Blum est fier d'afficher parmi ses divers partenariats, celui qui est instauré avec l'université des métiers du nucléaire. Un partenariat instauré depuis 2021, partenariat précieux puisqu'il permet de valoriser la filière nucléaire grâce au dispositif de coloration, mais aussi grâce aux bourses aux mérites. Véritable moteur de motivation pour la réussite et dont ont la chance de bénéficier 12 de nos élèves et étudiants. »  

« Je me permets de souligner également l'application de nos équipes, fidèles aux valeurs qui ont fait la réputation industrielle du projet et en même temps, tournées vers les actions et les projets innovants annonciateurs d'un avenir prometteur pour les futurs citoyens que nous formons. »

« Votre venue ce jour Madame la ministre de la transition énergétique et la présence de différents acteurs du territoire, nous rappelle qu'il est du devoir de chacun, école et entreprise, de mettre en lumière des métiers plus anciens, parfois un peu tombé dans l'oubli, d'en faire émerger d’autres, nouveaux et encore peu connus. Quoi qu'il en soit des métiers tous complémentaires, les uns des autres et tous indispensables au développement et à la prospérité industrielle de notre pays. À l'école de préparer nos jeunes, les former, les informer, leur transmettre les savoirs et savoir faire. Pour que l'entreprise les accueille continuent à les former, à les insérer, à les perfectionner. Que le geste professionnel, aujourd'hui ébauché et timide, accompagné et guidé à l'école, devienne chaque jour plus assuré, plus précis, plus expérimenté, et qu’il devienne le geste attendu des professionnels de demain. »

David Marti

Maire du Creusot

« Madame la Ministre, vous arrivez d'un territoire voisin qui est le grand Chalon, c’est un territoire avec lequel nous travaillons beaucoup depuis des années. C'est vrai sur le nucléaire, mais pas que, sur d'autres sujets également. Et comme vous l'avez dit, je vous faisais la remarque gentiment, ça fait la 3e fois que vous venez ici au Creusot. Vous avez ajouté “c'est parce qu’ici il se passe des choses.”. Eh bien oui, il se passe des choses. Et en ce qui concerne le nucléaire, ça fait bien longtemps qu'il se passe des choses. Et quand la ministre que vous êtes vient ici, vous savez nous savourons. Parce qu’il a des décennies que nous disons haut et fort, que le nucléaire doit faire partie intégrante de la transition énergétique et donc de la transition écologique. On se sentait un petit peu seul quand on disait ça. Aujourd'hui on est plutôt rassuré parce que votre présence ici en témoigne et puis parce qu’au plus haut sommet de l'État tout ça a été pris en compte. Ici, il se passe des choses, c'est vrai au niveau nucléaire mais c'est vrai d'une manière générale au niveau industriel. L'industrie prend un essor ici bien au-delà de ce que nous pouvions imaginer maintenant. Nous avons créé les conditions. C'est un travail collectif que nous avons fait depuis des années en alliant recherche, innovation, enseignement supérieur et industrie, de manière à créer cet écosystème. »  

« Vous avez du côté de l'État, de ce gouvernement et d'autres avant également, mis en place des aides à l'investissement pour relancer l'industrie dans notre pays. C'est une très bonne chose car nos industriels en ont besoin et notamment dans le cadre du programme France 2030. 
Mais j'ajoute une chose importante Madame la Ministre, que je dis également à vos collègues à chaque fois que je les rencontre : Au-delà des aides à l'investissement que vous apportez, nous avons besoin sur des territoires comme les nôtres que vous nous aidiez sur tout ce qui concerne notamment les mobilités. L'interconnexion TGV-TER est fondamentale ici. Et justement sur le TGV, que les lignes TGV qui ont été supprimées il y a quelques années soient rétablies. 
Nos entreprises ont besoin de recruter et le TGV, c'est celui qui a permis la réindustrialisation, c'est celui qui doit permettre un nouvel essor à l’industrie. Le 2e élément qui est fondamental, c'est que si tous les projets que nous portons aujourd'hui viennent jusqu'au bout, ce que nous espérons et c’est bien parti : Dans 5 ans nous n'aurons plus de foncier économique. Et donc nous aurons besoin de foncier économique. Nous allons vous faire des propositions pour que nous puissions à nouveau avoir du foncier économique avec des compensations bien entendu, car sinon l'élan va être vite arrêté et ce serait dommage. Merci d'être d'être là encore parmi nous aujourd'hui. Et oui, il se passe des choses et il se passera encore des choses donc je vous dis à très vite ! » 

Manon Bollery
©Manon Bollery