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> Bourgogne Franche comte > BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE
22/01/2025 03:17
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Jérémy Decerle : «Je dis Stop à ce qui «emmerde» les agriculteurs. J’appelle l’OFB au dialogue. Il faut tuer le loup. Et arrêter les mensonges»

Mardi, l’ancien Député européen Jérémy Decerle a été nommé, par Gabriel Attal, secrétaire national à l’agriculture du parti Renaissance. Ca tombe bien, parce qu’il a des choses à dire. Sans langue de bois.

Quel regard portez-vous sur la situation actuelle ?
JEREMY DECERLE : «Vous comprendrez que je parle d’abord de la situation agricole. Pour un constat : On n’a pas répondu politiquement aux inquiétudes des éleveurs et des agriculteurs. On n’a pas apporté de réponses à leurs problèmes. Entendez, pas de réponse correcte et acceptable».
 
Comment l’expliquez-vous ?
«Je pense qu’au niveau national un certain nombre de problèmes sont mal abordés. Moi je dis Stop à ce qui emmerde les agriculteurs. Par exemple les normes décidées à Bruxelles ou à Paris sans connaitre les réalités du terrain, les réalités de ce que vivent les agriculteurs. Trop souvent elles ne sont pas acceptables, car elles ne sont pas pertinentes et pas productives. Le plus souvent l’agriculteur ne peut pas répondre à ce qui lui est demandé. Et puis on a bien vu comment l’accord avec le Mercosur a été imposé…»

 
La plainte contre Frédéric Brochot, accusé d’avoir détruit un barrage de castor qui inondait un champ, a été classée sans suite…
«Mais heureusement. Cette décision de justice va dans le bon sens. C’était normal qu’il gagne et qu’il ne soit pas condamné».
 
Il n’a pas été tendre avec l’OFB, l’Office Français de la Biodiversité. Il a raison ?
«Oui. Il faut retrouver du dialogue. Il n’est pas normal ni acceptable que les éleveurs et les agriculteurs soient toujours montrés du doigt. Comparer les paysans a des dealers, comme cela a été fait par un agent de l’OFB, est scandaleux. Mais je ne mets pas tous les agents de l’OFB dans le même sac !»
 
Un loup continue de tuer depuis des mois. Avec Rémy Rebeyrotte, vous étiez intervenus auprès de Mac Fesneau pour une autorisation de tir qui en 48 heures avait permis de tuer un troisième loup. Que demandez-vous ?
«On a tous remarqué une évolution sur le sujet du loup au niveau européen. Mais il fait traiter les problèmes localement. Il n’y a rien qui, en Saône-et-Loire, est véritablement mis en œuvre pour contrer les attaques sanglantes et meurtrières d’un loup. Face au prédateur, les éleveurs ont besoin d’efficacité. Il n’est quand même pas normal qu’un loup continuer de tuer depuis des mois. Aujourd’hui il n’y a pas de raison valable de ne pas l’abattre. J’ose dire que trop de contraintes sont imposées aux louvetiers. Car il n’est pas normal que ce loup sur trois pattes continue de courir !»
 
La motion de censure n’a pas été votée. Comment considérez-vous la position du Parti Socialiste ?
«Il y a eu tout un pataquès avec cette motion de censure, alors qu’on savait qu’elle ne serait pas votée par le RN. Je suis déçu par le spectacle de la politique actuelle à l’Assemblée Nationale. On sait qu’il y a trois blocs. Un d’extrême gauche, un d’extrême droite et donc un bloc central. Je suis très étonné que l’on nous répète que tout le monde veut l’abrogation de la réforme des retraites. Chez moi, dans le Charolais, ce n’est pas ce que j’entends quand je discute et j’échange avec les gens…
Je trouve que chez les Députés dits modérés il n’y a pas de sens de responsabilité. Tous veulent bien travailler, mais ils mettent des conditions pour ne pas le faire. Tout cela n’est pas responsable. Ce n’est pas ce que le pays et nos concitoyens attendent. On parle de la pénibilité, mais ceux qui ramassent les poubelles vont partir plus tôt et c’est bien normal. Il faut que nos députés fassent preuve de responsabilité et pas de démagogie. On est le pays qui travaille le moins longtemps et en plus il y a les 35 heures. Le PS a mis trop de totems.
Et je le répète, les sujets qui font débat à Paris et à la télévision ne sont pas ceux qui font débat chez nous, sur nos territoires. Il y a trop de mensonges, de mauvaise foi dans ce que l’on nous affirmer ou que l’on veut nous faire croire !»
Recueilli par Alain BOLLERY


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