
La réponse à la fermeture de la ligne Chagny – Nevers ça sera donc des cars de substitution qui, pour le secteur du Creusot, transporteront les usages en priorité jusqu’en gare de Chalon. Reste la question de la réouverture de la ligne qui pourrait être anticipé avec de la bonne volonté. Mais est-ce la priorité de la Région et de la SNCF ?

Sans doute qu’en faisant l’effort de venir à Etang sur Arroux, samedi après-midi, des élus de la majorité du Conseil Régional de Bourgogne – Franche-Comté n’avaient certainement envisagé ni mesuré que les usagers ne sont pas contents et que ce ne sont pas les cars de substitution annoncés qui vont les calmer. Notamment pour des questions d’horaires.
Car ce n’est pas parce que Ronan Bois, le directeur régional des TER a annoncé qu’il y aura non pas 70 mais 90 cars de substitution que les usagers lui ont réservé un triomphe. Des autocars de substitution, c’est bien le moins quand on parle de service public.
On remarquera d’ailleurs que cette notions de service public n’a pas été portée en étendard… Laëtitia Martinez, venue du Creusot, Sylvain Mathieu, venu du Morvan, tous deux vice-présidents de la Région sont demeurés bien muets quand les usagers ont grondé. Tout comme Jérôme Durain, leur chef de groupe, ou encore l’élue EELV Claire Mallard qui a courageusement laissé le Creusotin Pierre-Etienne Graffard monter au front, en donnant le sentiment de se heurter à un mur. Ce qui n’était pas pour le surprendre.
Au-delà des travaux de nuit, restent des questions
Car c’est bien de cela qu’il s’agit. N’en déplaise à Michel Neugnot, le vice-président de la Région en charge des transports, voilà donc une nouvelle réunion qui n’aura pas apporté des réponses claires à des questions tout aussi claires.
On veut bien passer et ne pas remuer le couteau dans la plaie au sujet du surcoût qu’aurait représenté des travaux de nuit, puisque la cause est entendue depuis longtemps.
Mais ainsi que cela a pu être exprimé il demeure un flou monumental sur un aspect du dossier. Et comme disait Martine Aubry, socialiste comme Michel Neugnot et donc comme Laëtitia Martinez, Sylvain Mathieu et Jérôme Durain, « © quand c’est flou c’est qu’il y a un loup ». Et on ne parle par de ceux qui ravage les troupeaux en Saône-et-Loire.
On se souvient qu’à la réunion du Creusot il avait été expliqué par Jérôme Grand que la dernière phase des travaux consisterait à réaliser l’accessibilité des quais en gare de Montchanin, à partir de janvier et que la gare serait alors fermée pour ce qui concernait ses liaisons avec Paray le Monial.
Jusqu’où les vibrations ?
Interrogé par nos soins, par téléphone, Jérôme Grand nous avait expliqué que l’on ne pouvait pas faire passer les trains pendant les travaux sur les quais, à cause des conséquences générées par les vibrations. C’est assurément vrai et on ne veut surtout pas le contester.
Sauf que la gare de Montchanin est une gare de triage et que l’on peut faire passer les trains à l’opposé des quais, sans que cela provoque des vibrations. Ou alors c’est que la gare est sur du sable mouvant !
Interrogés sur le sujet samedi à Etang sur Arroux, Ronan Bois tout comme Michel Neugnot n’ont pas apporté une réponse claire à la question : Pourquoi ne pas réouvrir la ligne Dijon – Nevers en faisant passer les trains au large des quais à Montchanin.
Alors que jusqu’à preuve du contraire – si l’on en croit ce qui avait été précisé par Jérôme Grand – les travaux de réfection des voies entre Chagny et Montchanin seront terminés avant les vacances de Noël, plus sûrement même au 15 décembre.
Alors oui, « © quand c’est flou c’est qu’il y a un loup ». Et finalement les usagers ont le sentiment – peut être à tort, mais alors qu’on nous apporte des preuves – qu’on ne leur dit pas tout et qu’on les roule dans la farine. Une forme de maltraitance quoi !
En ce sens, le logo de la SNCF placé à côté d’une affiche du film «Astérix et Obélix et l’Empire du Milieu» ça ne s’invente pas, à l’entrée de la salle des fêtes d’Etang, avait un côté très subliminal.
3 places en autocar pour l’équivalent d’un voyageur dans un TER
On se gardera bien de dire qui d’Obélix et d’Astérix, dans l’imaginaire, peut représenter la SNCF et le Conseil Régional de Bourgogne de Bourgogne – Franche-Comté, mais oui il y a bien un parfum d’Empire du Milieu ! Et vous savez à quoi de façon parfois péjorative est associé le qualificatif de «Milieu». On préfère ne pas y penser !
En attendant de voir si les lignes vont raisonnablement bouger concernant une reprise du trafic entre Dijon et Nevers dans la deuxième quinzaine de décembre et non pas début février, on a donc appris qu’avec les 90 cars de substitution mis en place, il y aura l’équivalent de trois places pour un voyageur… Les plus grands vont pouvoir étendre leurs jambes !
Pour bien faire passer la pilule il a été expliqué que les autocars offrent plus de flexibilité.
Il a été annoncé qu’il y aura cinq aller-retour entre Nevers et Montchanin et un de plus entre Etang sur Arroux et Nevers. Mais aussi deux Omnibus pour Imphy, Decize, Cercy la Tour et Luzy.
Le plus simple : Le Creusot – Chalon en autocar
Dans une vraie logique, les autocars desserviront en nombre la gare de Chalon sur Saône pour permettre aux usages de prendre le train en direction de Dijon. Et inversement.
Concernant les abonnements MOGIGO, un usager du secteur d’Etang s’est étonné qu’il faille envoyer un chèque. Ce à quoi Michel Neugnot lui a répondu que désormais on peut payer par carte bancaire dans les autocars. Michel Neugnot qui a aussi précisé que les cars de substitution ne seront pas des cars MOBIGO.
Le même usager s’est inquiété de voir les usagers prendre durablement leurs voitures, c’est-à-dire même après le retour des TER, après la fin des travaux.
Le Creusotin Cyril Gomet a lui fait remarquer qu’un engagement avait été pris d’interroger les usagers réguliers, mais que cela n’a pas été fait… sauf le 1er avril.
Il a aussi mis en relief les difficultés de stationnement à Chalon sur Saône qui vont conduire nombre d’usagers à aller à Chagny avec leur voiture.
Au sujet des horaires, Cyril Gomet a pris le parti des personnes qui travaillent tard à Dijon pour remarquer : «La Région met beaucoup d’éco-conditionnalité, mais là ça va être «Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais !»
Il a aussi pointé du doigt le côté «indigeste» du schéma qui a été présenté. Cela avant de demander que l’on fasse circuler les trains à Montchanin pendant les travaux sur les quais : «Ca nous ferait gagner deux mois !» Des propos prolongés par le Creusotin Pierre-Etienne Graffard. Mais aussi par creusot-infos. Mais sans réponse claire. Nous l’avons déjà écrit.
Alain BOLLERY
creusot-infos présentera prochainement la liste des horaires telle que les usagers peuvent la découvrir sur l’application MOBIGO. 











