Recherche
Pour nous joindre
alain.bollery@orange.fr
SMS au 06.98.82.18.88
Pour votre publicité sur
Creusot-infos, un seul numéro
06 62 80 46 68
> Bourgogne Franche comte > BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE
17/09/2022 03:14
2623 lectures

Enseignement supérieur : François Patriat et les parlementaires bourguignons de la Majorité présidentielle interpellent Marie-Guite Dufay et sa majorité

Ils donnent leur position dans le débat régional ébranlé par la décision de l'Université de Bourgogne. Dans le sillage de François Patriat, ancien Président du Conseil Régional, ils interpellent Marie-Guite Dufay et la majorité du Conseil Régional de Bourgogne - Franche-Comté.
Les parlementaires que nous sommes sont soucieux de l’attractivité, du développement économique et du devenir de la jeunesse sur notre territoire régional. C’est pourquoi nous portons un regard particulièrement attentif aux récents évènements qui affectent le monde universitaire de Bourgogne-Franche-Comté.
En effet l’université de Bourgogne (uB), par la voix de son conseil d’administration, a adopté à une très large majorité (21 voix pour, 1 contre et 6 abstentions) une délibération entrainant son retrait de la Communauté d’Université et d’Établissement (COMUE) UBFC au terme de son contrat avec celle-ci fin 2023.

Cette délibération émanant de l’établissement qui accueille à lui seul plus de 40% des effectifs étudiants de la région, au-delà de provoquer des réactions, doit être selon nous entendue et suivie d’un travail de l’ensemble des acteurs dispensant des formations et contribuant à la recherche, comme l’appelle de ses vœux le président de l’uB lors de sa récente communication.
Un an après la décision du jury international mettant fin à l’I-SITE porté par la COMUE UBFC, peu d’initiatives ont été prises, alors même que les acteurs de la recherche et de l’enseignement supérieur disposent de formidables atouts. Au-delà d’accueillir plus de 35 000 étudiants, l’uB enregistre depuis plusieurs années de beaux résultats. Entrée dans le classement international de Shanghai en 2017, elle s’y maintient depuis à une place plus qu’honorable, la positionnant dans les 5% des meilleurs établissements mondiaux.
Deux ans après, et par le biais d’un appel à projet de la Commission européenne, elle a décroché avec sa partenaire historique de Mayence, le label « d’université européenne » grâce à l’Alliance FORTHEM rassemblant maintenant neuf universités. Si l’on ajoute à cela l’excellence des travaux de recherche menés dans ses laboratoires sur la base d’une large palette de thématiques et ses cinq campus territoriaux répondant aux besoins de proximité, l’uB est un établissement pivot, de la région BFC, au rayonnement incontestable.
Adoptée en juillet 2013, la loi FIORASO invitait les universités à se regrouper. 10 ans plus tard, la quasi- totalité des COMUE ont depuis disparu car elles n’étaient souvent qu’une étape dans un processus aboutissant à une fusion. A cette question de fusion des deux universités pluridisciplinaires, plusieurs fois proposée mais toujours repoussée, venait s’ajouter le sujet sensible du siège social.
Par deux courriers adressés à l’État et dont l’ensemble des établissements de la COMUE étaient signataires, l’attribution d’un double-siège a été sollicité, qui aurait été de nature à apaiser les tensions en établissant un équilibre territorial qui n’existe pas aujourd’hui. Avec les différentes crises de gouvernance dès l’origine en 2016, force est de constater que le modèle COMUE n’est pas adapté à notre territoire régional.
Depuis 2007, l’autonomie des établissements est consacrée par la loi. Les parlementaires, comme les élus émanant des collectivités, se doivent d’accompagner les choix des universitaires, sous réserve d’un travail collégial dont la base ne peut être que le code de l’éducation qui offre plusieurs modèles de regroupement possible. Nous considérons que le rôle de la Région n’est pas aujourd’hui d’orienter vers un modèle plutôt qu’un autre mais au contraire de contribuer à la préservation du dialogue et d’accompagner les succès des uns et des autres. C’est la seule voie possible pour permettre « une sortie par le haut » mais aussi préserver et continuer de faire fructifier l’enseignement supérieur et la recherche en Bourgogne-Franche-Comté.
Nous sommes et continuerons d’être attentifs à l’évolution de ce dossier. A l’heure de la célébration du tricentenaire de l’uB, nous saluons l’action quotidienne de la communauté universitaire dans sa diversité, femmes et hommes sans qui rien ne serait possible.
François Patriat, Sénateur de la Côte-d’Or, Ancien ministre 
     Jean-Baptiste Lemoyne, Sénateur de l’Yonne, Ancien ministre Benoît Bordat, Député de la Côte-d’Or
Fadila Khattabi, Députée de la Côte-d’Or,
     Didier Martin, Député de la Côte-d’Or
Didier Paris, Député de la Côte-d’Or
     Perrine Goulet, Députée de la Nièvre
Patrice Perrot, Député de la Nièvre
     Benjamin Dirx, Député de Saône-et-Loire
Louis Margueritte, Député de Saône-et-Loire
     Rémy Rebeyrotte, Député de Saône-et-Loire, Conseiller régional de Bourgogne Franche-Comté André Villiers, Député de l’Yonne

(Photos Alain BOLLERY, 
Jean-Christophe TARDIVON et DR)

(communiqué)