Recherche
Pour nous joindre
alain.bollery@orange.fr
SMS au 06.98.82.18.88
Pour votre publicité sur
Creusot-infos, un seul numéro
06 62 80 46 68
> Bourgogne Franche comte > BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE
10/11/2023 03:17
9490 lectures

En réunion publique au Creusot, Bernard Cazeneuve dézingue Mélenchon et LFI, accusés de faire le jeu du Rassemblement National

En réunion publique au Creusot, devant près de 200 personnes, Bernard Cazeneuve n’a pas pris de gants pour dire tout le mal qu’il pense de la gauche radicale de Mélenchon, de La France Insoumise et de ceux qui sont ses alliés. Invité par David Marti, l’ancien Premier Ministre porte une gauche de Gouvernement. Il a aussi pris la défense des policiers et des gendarmes.
«Connexion, des mecs qui en ont…» C’était le slogan de la pub portée par Serge Gaisbourg au début des années 80 pour la chaine des magasins Connexion. Cela peut à l’évidence s’appliquer à Bernard Cazeneuve. L’ancien Premier Ministre appelle un chat, un chat... Lui l’ancien Premier Ministre qui a été confronté à l’horreur des attentats, a tenu jeudi soir à l’Alto, au Creusot, un discours très offensif. Avec en ligne de mire Jean-Luc Mélenchon, La France Insoumise,  et donc la NUPES.
Bernard Cazeneuve, on le sait, a lancé la Convention. Elle compte des socialistes dans ses rangs, dont David Marti, maire du Creusot, où Nathalie Leblanc, vice-présidente du Conseil Régional de Bourgogne – Franche-Comté, mais aussi Claudette Brunet-Lechenault (PRG), qui se sont aussi exprimés avant l’ancien Premier Ministre qui, arrivé en début d’après-midi avait visité l’entreprise Julien au Creusot, Michelin à Montceau et rencontré la CFDT au Creusot.

Sur fond de drapeaux tricolores et européens, Bernard Cazeneuve s’est exprimé pendant plus de 40 minutes, sans notes, sans ambiguïté, mais avec clarté quant à ses convictions.
Un discours avec des propos bien trempés, sur un certain nombre de sujets d’actualité, et notamment le terrorisme. Un discours très offensif et très rugueux à l’adresse de Jean-Luc Mélenchon et de La France Insoumise. Un discours contre l’extrême droite et l’extrême gauche tenu en présence de Camille Dufour, maire honoraire du Creusot, salué pour ses conquêtes politiques au Creusot.
A.B.


Bernard Cazeneuve «Nous devons éviter l'avènement du Rassemblement National»

« Nous devons croire en une alternative à l’actuel pouvoir qui nous permette à force de volonté, d'engagement, de conviction et de sincérité, d'éviter ce que nous redoutons le plus : l'avènement du Rassemblement national dans la perspective des échéances électorales à venir. Je suis donc ici parmi des amis sur une terre où beaucoup avant nous se sont battus et ont convaincu les électeurs de faire le choix du progrès et de la solidarité et vous comprendrez dans ces circonstances qui me soit particulièrement agréable de saluer la présence dans cette salle de Camille Dufour, maire du Creusot pendant de longues années. Figure très emblématique de la gauche qui gagne et qui conquiert des territoires puisqu'il a conquis cette ville sur la droite, qu'il a incarné magnifiquement pendant des années et qui a accueilli ici en Bourgogne, non loin des terres où François Mitterrand aimait à se promener, François Mitterrand lorsqu'il était président de la République. »

« Je me souviens de ces réunions avec Claudette au début des années 80, lorsque François Mitterrand venait de conquérir le pouvoir, que Michel Crépeau était ministre de l'Environnement et où nous étions portés par une ferveur, une volonté, une ambition, un espoir… Qui nous faisait abattre des montagnes alors que tout était difficile et que de grandes réformes avaient été engagées sous l'impulsion de François Mitterrand. La décentralisation, la libération des ondes, l'abolition de la peine de mort, les grandes réformes sociales comme la 5e semaine de congés payés, l'augmentation des minima sociaux… Bref, c'était une époque où le rêve et l'espérance étaient possibles parce que l'esprit de responsabilité et la crédibilité étaient au rendez-vous. »
« Comment pourrais-je oublier ce que fut la présence de mes amis les plus chers lorsque les attentats nous ont frappés ? Et que certains se livrant au bonheur de la politique lorsqu'elle s'abaisse, se sont engagés dans des mises en cause qui ont pu me blesser et parfois personnellement m'atteindre. »

«Une situation périlleuse»
« Je suis venu surtout ce soir vous parler de l'avenir. Vous parlez du pays tel que je le ressens. Des défis qui se présentent à lui et dont vous me semblez conscient. De la lucidité dont nous devons faire outre les uns et les autres pour affronter ces défis en disant ce que nous avons au fond du cœur et ce que nous avons à l'esprit. Et qui renvoient à l'essentiel de nos combats et des combats menés par ceux dont nous sommes les héritiers et qui nous dictent, par ce que fut leur action, notre propre chemin. 
Jamais la situation internationale, nationale, européenne; n'aura été si périlleuse, si difficile, que celle que nous affrontons aujourd'hui. »

«Il faut toujours qualifier le terrorisme pour ce qu'il est»
« Regardez le monde tel qu'il est. Regardez la situation après ce massacre abject commis contre des femmes, des enfants, des familles. Pour la plupart d'entre elles, pour ne pas dire pour la quasi-totalité d'entre elles vulnérables. Vulnérables parce que, livrer à elles-mêmes face à la violence extrême des terroristes, comment a-t-on pu s'en prendre à des nourrissons, à des enfants, à des femmes…
En les martyrisant, en les violentant, en les violant, en les égorgeant ? Et comment peut-il exister, alors que ces massacres ont été commis avec un degré d'atrocité extrême qui renvoie aux pires heures de l'histoire et notamment aux souffrances immenses que les Juifs ont eu à subir au moment de la 2nde Guerre mondiale : Comment peut-on face à cette violence, face à ces atrocités, face à la monstruosité de ses crimes; Hésiter, attendre, s'interroger pour savoir avec quels mots, avec quel vocabulaire qualifier ceux qui se sont comportés ainsi en tuant leur prochain, même si leur prochain n'avait pas la même religion que la leur.
Il faut toujours qualifier le terrorisme pour ce qu'il est, la violence abjecte pour ce qu'elle porte d'abjection et si l’on n'est pas capable lorsque l'on est les héritiers de l'universalisme français, de le dire avec la netteté avec laquelle j'essaie de l'exprimer : Alors il n’y a aucune chance de créer par la lucidité nécessaire, par la recherche de la vérité, le chemin pour la paix que les peuples de cette région qui souffre appelle de leurs vœux depuis tant d'années. Dire que le Hamas est une organisation terroriste, que l'attaque du 7 octobre avec les crimes qui en ont résulté est une abjection, dire cela n'est en aucune manière une façon de concéder, quelque excuse que ce soit à l'égard de la politique de l'actuel gouvernement d'Israël.
L'abjection de ces crimes n'enlève rien à l'absurdité de la politique menée par le Likoud depuis tant d'années dans ce pays qui eut ces grands héros pour la paix qui payèrent de leur vie l'amour qu'ils avaient précisément de la paix et de la concorde. Je pense aussi à tous les travaillistes israéliens qui prirent toujours le risque, de la stratégie des deux états et du dialogue avec des autorités palestiniennes dont ils pouvaient douter parfois de la sincérité des intentions, mais dont ils ont toujours considéré que sans ce dialogue engagé, rien n'était possible pour la paix et la concorde. Oui, le gouvernement israélien actuel, en engageant une politique de colonisation systématique, constante en Cisjordanie, a créé les conditions d'une tension extrême et d'une radicalisation qui a pu conduire à une forme d'extrémisme que rien ne saurait excuser.»

Mélenchon et LFI accusés de cynisme
« Il n'y a pas que cet endroit du monde où tout vacille. Même si là où les choses se passent dans cet endroit du monde, tout semble plus dangereux que partout ailleurs puisque certains, y compris dans nos propres pays, sont tentés d'avoir la stratégie du pire qui consiste à exporter la haine qui s'est enkystée dans ces territoires jusqu'à nous, en créant les conditions de la confrontation de tous contre tous sur notre propre territoire. Regardez ce que font les extrémistes dans notre pays.
Ceux qui à l’extrême gauche, lorsque l'on veut manifester contre l'antisémitisme, accusent ceux qui, indignés de ce qu'est l'horreur qu’est l’antisémitisme dans notre pays, se trouvent ceux-là qui sont conformes aux valeurs de l'universalisme français, accusés de vouloir manifester pour ceux qui, dans les territoires seraient à l'origine des massacres. 
Je pense à LFI et à Jean Luc Mélenchon qui n'hésitent pas à instrumentaliser avec un cynisme parfait toutes les questions qui se présentent à lui pour créer les conditions de l'affrontement généralisé au sein de la société, en oubliant ceux dont nous sommes les héritiers, ce que furent nos combats dans la grande histoire de la gauche.

Le RN accusé d'exploiter l'antisémitisme
Et puis je pense aussi bien entendu à l'extrême droite qui constitue dans cette salle notre obsession, tant nous sommes déterminés à tout mettre en œuvre pour que jamais son gouvernement n’advienne. Cette extrême droite, qui même la lutte contre l'antisémitisme, ce que pour autant que la lutte contre l'antisémitisme permet d'engendrer une forme d'hostilité aux musulmans dans notre pays, comme s'ils n'était pas possible en France de lutter contre l'antisémitisme avec au cœur la volonté de protéger aussi les musulmans contre toute forme de discrimination, comme si la haine antisémite n'était pas la porte ouverte vers toutes les autres formes de haine. 
Haine contre des minorités que ceux qui ne les aiment pas, aspirent toujours à les voir discriminer. »
« Oui, lutter contre l'antisémitisme c'est vouloir prendre dans ses bras tous les enfants de la République. Et moi je me souviens que lorsque les attentats sont survenus à l'HyperCacher à Montrouge, dans la rédaction de Charlie Hebdo, sur les terrasses des cafés au Bataclan à Nice : systématiquement dans les jours qui ont suivi, je suis allé à la rencontre de tous les représentants de la communauté musulmane en France, pour leur dire que l'abjection des actes commis par les islamistes ne nous faisaient pas confondre les islamistes et les musulmans, que nous avions bien conscience qu’une grande partie de nos compatriotes de confession musulmane étaient attachés à l'héritage républicain. Et que si nous étions d'abord partisans de la laïcité, c'est-à-dire de la reconnaissance du droit de croire ou de ne pas croire. Et dès lors qu'on avait fait le choix de sa religion d'être garanti qu'on serait toujours protégé par l'État qui n'en reconnaissait aucune, pour que nul ne subisse la moindre pression qui viendrait l'obliger à choisir une religion ou à vivre sa religion d'une manière plutôt que d'une autre. Si je suis allé expliquer tout ça aux musulmans de France, c'est parce que j'avais conscience que les islamistes faisaient peser sur eux d'abord une pression qui ne se justifiait pas et qu'il fallait éviter à tout prix de confondre l'islamisme avec la communauté musulmane qui était la première à souffrir de l'intolérance de ces groupes et à la subir parfois dans sa chair. » 

Plaidoyer pour la laïcité
« Oui, quand on est laïc, quand on veut qu’aux portes de l'école tous les signes d'appartenance politique religieuse soient abandonnés parce que l'école est un sanctuaire au sein duquel on forme des libres esprits, des libres consciencse. C'est précisément parce que nous sommes des amoureux de la liberté et que nous n'acceptons aucune forme de pression sur un être libre. C’est parce que nous n'acceptons jamais que des individus qui peuvent, par l'exercice de leur raison ou de leur libre conscience, choisir leur propre chemin, voient dans la République des intolérances, des sectarismes, des totalitarismes, leur imposer un chemin dont ils ne veulent pas. Si nous sommes laïques, c'est parce que nous sommes les amoureux de la liberté. Si nous sommes laïques, c'est parce que nous refusons toute forme de discrimination. Si nous sommes laïques, c'est parce que nous sommes les amoureux de l’altérité, c'est à dire de la capacité pour chacun d'entre nous de se mettre à la place de l'autre, en refusant qu'on fasse subir à l'autre ce que l'on tolérerait pas qu'on fasse subir à nos propres enfants.
Donc oui, la laïcité, la lutte contre l'islamisme, le refus du totalitarisme, c'est la manifestation de la volonté de tous ceux qui, à gauche, universalisent et ardemment républicains, veulent prendre tous les enfants de la République dans leurs bras. Et quand l'extrême gauche nous dit, lorsque vous luttez contre l'islamisme vous êtes islamophobe, ils entretiennent des clientèles électorales avec un cynisme qui les éloigne de ce que nous avons en partage et qui s'appelle la République. 

Voilà ce qu'il faut dire ! Voilà ce sur quoi il faut que nous combattions ! Et voilà les aspirations qu'il faut que nous portions sans jamais longer les murs, la tête haute, en faisant référence toujours à l'héritage que nous portons, et qui fait que nous sommes socialistes, radicaux, républicains à gauche et désireux de faire en sorte que nous demeurions toujours fidèles à cet héritage. »

«Si je parle avec tant de passion, c’est parce que je vois ce qui peut se produire en France en raison de ce qui se passe au proche et moyen orient. Mais je vois aussi ce qui se peut se produire en France compte tenu de ce qui se passe en Europe, où la guerre est revenue, avec les nationalistes notamment dans les pays de l’Est, et en Russie. Ils portent en eux un nationalisme que l’on pourrait assimiler à la dictature et à une forme de totalitarisme. Ils massacrent en Ukraine des populations civiles et certains à l’extrême droite comme à l’extrême gauche ne les considèrent pas comme des dictateurs, mais comme des leaders d’un monde non aligné sur les Etats-Unis. Alors là aussi il faut que nous ayons les idées claires. Nous ne sommes pas de la gauche qui confond le monde libre avec celui des dictatures».
 
Défenseur des Policiers et des Gendarmes
«On ne considère pas que Monsieur Maduro qui tire à balles réelles sur son peuple serait un libérateur. Nous, nous n’appartenons pas à cette gauche là.  Nous appartenons à la gauche qui s’inscrit dans les valeurs de l’universalisme la démocratie. Nous ne considérons pas que la Police tue, qu’elle serait là pour discriminer, pour organiser des bavures. Il y en a. Ministre de l’Intérieur je les ai sanctionnées. Mais il n’y a jamais d’ordre qui sont donnés. Si on laisse à penser cela, alors c’est la promesse républicaine qu’on ruine. Parce qu’on envoie à des milliers de jeunes le sentiment que les institutions de la République ne sont pas là pour protéger les citoyens de toutes les formations de discrimination.
J’ai trop vu des Policiers et des Gendarmes terrassés par le chagrin parce que l’un des leurs est tombé. J’ai vu la Police rentrer dans l’hyper casher, lorsqu’il s’agissait de libérer les 14 otages, au péril de leur vie. J’ai vu la famille du Policier musulman, qui était français et qui a été assassiné par les frères Kouachi. J’ai trop vu de Policiers tomber sous les feux de la violence terroriste, de la famille ordinaire. J’ai trop vu de familles accablées derrière le cercueil de ces femmes et de ces hommes tombés en service, pour ne pas avoir profondément conscience et ne pas avoir vécu comme une blessure, le fait que des Policiers et des Gendarmes qui sont au cœur d’un service public qui n’est pas un service comme les autres. Ceux qui exercent peuvent perdre leur vie pour protéger celle des autres.
Donc si on est ardemment républicain, si on a exercé des responsabilités publiques, on ne peut pas accepter que la gauche se réduise au carré de ceux qui entretiennent cette colère, cette rage au cœur de la société, au motif qu’elles pourraient permettre de tirer quelques bénéfices politiques, de cette stratégie !»
 
La verticalité du Président Macron taclée
«La démocratie que nous aimons, elle est sociale, elle est politique, elle est citoyenne. Elle n’est pas compatible avec la verticalité qui conduit à décider de tout, tout seul, dans l’ignorance ce que pense tous les autres. La démocratie doit conduire à écouter les syndicats réformistes, pour faire des compromis. Pour que réforme ne veuille pas toujours dire recul, mais que réforme rime avec progrès», a encore dit Bernard Cazeneuve qui a sérieusement taclé le Président de la République au sujet des retraites. Il a déploré son absence de volonté d’avoir des accords avec les organisations syndicales, de ne pas avoir discuté avec elles sur le fond des choses. Et d’avoir laissé le sentiment de l’injustice. Il a jugé que les «formations syndicales rassemblées», avaient porté «la dignité au cœur du pays». Il a encore dénoncé l’utilisation du 49.3», considérant que cela fait monter les extrêmes  
Et de lancer : «Je veux une démocratie sociale, avec comme modalité la discussion avec organisations syndicales».
L’ancien Premier Ministre a également prôné une réforme de l’Etat, avec une politique de déconcentration.

Pour le nucléaire
Bernard Cazeneuve a aussi parlé énergie. En affirmant : «Il n’y a pas d’autre solution, si l’on veut décarboner la production, le logement, les transports, que de produire d’avantage d’électricité, dans un pays, où elle est nucléaire à plus de 50%. On n’a pas d’autre possibilité que de moderniser le parc électro nucléaire, ce qui ne signifie en rien que sa modernisation se fera dans le recul des énergies renouvelables. Si nous ne sommes pas capables de faire ce travail là, il n’y aura d’industrie, pas de compétitivité de notre industrie. Lorsque que je vois que le marché européen et français sont envahis de véhicules chinois au même standard que les meilleurs véhicules français et qu’ils coûtent de 10 à 15.000 euros de moins, je me dis que non seulement il faut décarboner, il faut mettre des dispositifs qui nous protègent, nous aurons aussi la désindustrialisation.
 
«Les positions extrémistes favorisent le Rassemblement National»
«J’entends dire que le gauche de gouvernement n’a pas de proposition. Nous en avons, mais nous avons aussi des idées. J’entends dire que la gauche de Gouvernement ne sait pas rassembler. Mais je vois plus de monde dans cette salle, que dans les réunions de la gauche qui n’est pas de gouvernement. Nous avons deux à trois plus de monde que là où les responsables du parti socialiste sont passés. Et c’est nous qui serions faibles, et eux qui seraient forts ;  qui aurions tort, et eux qui auraient raison. Lorsqu’on dénonce l’alliance avec la France Insoumise, c’est parce que nous sommes contre l’union de la gauche, mais lorsque l’on voit à quoi cette alliance aboutit, c’est-à-dire la dislocation de la gauche, dans la discrédit le plus grand, on se rend compte que parce que nous étions favorables à l’union de la gauche. Car si la gauche est dominée par des forces extrémistes, alors tous ceux qui ne le sont pas et qui constituent la majorité, alors la gauche n’a aucune chance d’être majoritaire.
Les positions extrémistes favorisent le Rassemblement National. Si on veut lutter contre l’extrême droite, il faut choisir le chemin de la responsabilité, des convictions, de la sincérité, de la crédibilité et ne pas se laisser aller à des opérations tactiques, à des opérations d’alliance contre nature, pour garder son siège, de garder sa position, de garde son audience auprès de tel ou tel journaliste, qui est plus soucieux des affrontements naturels, plutôt que l’intérêt général.
Voilà pourquoi nous sommes engagés, parce qu’il y a un espoir possible, une détermination. L’espérance n’est pas la colère. Alors continuons ce travail. Ayons le courage de dire ce que nous sommes. Soyons armés de la volonté d’être résolument sincères pour convaincre. Car la politique est un art de la conviction, pas de la séduction. Séduire c’est facile, faire les yeux doux. Convaincre c’est plus difficile, avec une arme et une seule : La sincérité. Elle doit conduire non pas à prendre la position la plus facile, mais de chercher la vérité et de la dire.
Dans les temps de tempête, s’il n’y a pas une sagesse, une rigueur, alors la politique ne mérite pas d’être vécue. Soyez assurés de notre détermination à faire vivre ce que nous avons en partage et  ce à quoi nous croyons !»
Alain BOLLERY et Manon BOLLERY
(© Photos Manon BOLLERY)

David Marti

«La Convention aspire à une reconstruction de gauche et des forces de progrès. On a souhaité lancé le mouvement au cœur des territoires. Il est indispensable de travailler à une refondation.
Dansun monde avec des guerres, en Ukraine, en Afrique au Proche Orient. La France a été frappée par des actes de terrorisme ignobles.
Responsabilité politique et
Nous avons l’opportunité de repenser notre société. La route qui mène vers l’avenir est semée d’embuche. L’espoir est toujours présent. Là où il n’y a plus d’espoir, il faut l’inventer.
Nous voulons lutter pour une France plus juste, en mettant de côté nos différences. Où chacun aura sa place.
Liberté, égalité, fraternité… mais aussi laïcité et justice.
Travaillons ensemble dans cette quête d’un avenir meilleur.
Nous sommes 200 personnes, sur le territoire de tous les possibles, car on souhaite un profond changement pour notre pays. Une gauche avec le rassemblement des gauches de progrès. Le rassemblement dépasse la gauche».


Claudette Brunet Lechenault

«La Gauche ne doit pas tomber dans les excès, l'anathème et les provocations. Elle doit savoir s'ouvrir à ceux qui l'ont quittée. Elle doit être courageuse et ne pas surfer sur l'air du temps, revenir à ses fondamentaux et garder le cap. Aujourd'hui l'école est obligatoire, oui. Gratuite non.
Laïque : l'est-elle vraiment ? On se le demande parfois. Encore plus quand on entend des déclarations de responsables de Gauche qui, par opportunisme électoral ou par lâcheté vis-à-vis de certaines communautés, contribuent à saper l'existence de la laïcité.
La communauté éducative a besoin d'être rassurée et aidée... J'ai été choquée quand j'ai lu cette anecdote que je livre à votre réflexion... Une enseignante à qui l'on demandait pourquoi elle ne parlait pas de laïcité a répondu qu »'elle ne faisait pas de politique.. »S'agissait-il de peur, de lâcheté ? j'avoue que je n'ai pas tranché.. La laïcité à l'école c'est justement la garantie que tout le monde y ait sa place, quelle que soit sa religion, y compris ceux qui n'en ont pas».


Nathalie Leblanc

«Pourquoi s’engage t on en politique ? Défendre des idées et les faires progresser…
Le ni de gauche ni de droite, c’est et de droite et de droite. Darmananin ce n’est pas Cazeneuve.
L’union de la gauche est attendue mais elle ne peut pas se faire derrière La France Insoumise. J’ai fait savoir ma désapprobation, car c’est un boulevard à l’extrême droite. Le RN c’est le parti du rejet
C’est difficile. Il faut des réponses justes. Bernard Cazeneuve est deux.
La gauche a besoin de reconquérir des villes en Saône et Loire. Créer les conditions de la gauche de gouvernement. Pas avec LFI et pas avec Jean-Luc Mélenchon.