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20/12/2022 03:18
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EDITO : Les Bleus de 2022, dans la légende, comme les Verts de 1976

L’accueil réservé, lundi soir à Paris, par les supporters de l’équipe de France aux héros malheureux de la finale perdue contre l’Argentine fait du bien. On aimerait juste que les bien-pensants qui avaient appelé au boycott du Mondial se rendent compte qu’ils étaient aussi amnésiques que ridicules. A l’image de l’irrespect des Argentins à l’égard de notre Kylian Mbappé national.
Les musiques entendues avant le Mondial à l’égard du Qatar n’ont pas vraiment ébranlé nos concitoyens, dans leur amour du foot et dans leur soutien à l’équipe de France, si l’on en juge par l’audience record absolue enregistrée dimanche soir, avec jusqu’à 29,4 millions de téléspectateurs.
Certains politiques et mêmes certains médias en ont tellement fait contre la Coupe du Monde au Qatar, que les audiences enregistrées dès le début de la compétition, sont la preuve que nos concitoyens ne sont pas des moutons à qui certains voudraient dicter une loi, jusqu’à décider pour eux ce qu’ils ont le droit de regarder ou pas à la télévision.

En fait les refrains entendus contre le Qatar par des politiques en mal de minutes à la télévision et à la radio, subtilement utilisés par des médias en mal d’audience et prêts à tout pour faire du buzz, sonnaient tellement faux, que nous nous étions bien gardés d’intégrer les cercles des loups hurlant pour le plaisir de hurler.
 
La Chine et la Russie mieux que le Qatar ? Mon œil !
 
Que l’on ne se méprenne pas : Loin de nous l’idée de cautionner ce qui s’est passé au Qatar pour préparer la Coupe du Monde et construire des stades. Mais il a été très surprenant que celles et ceux ont hurlé avec les loups contre le Mondial au Qatar, avaient juste oublié de prendre la parole lors de précédentese compétitions.
Comme, récemment, pour les Jeux Olympiques d’hiver de Février dernier en Chine, pays connu pour être la patrie des droits de l’Homme. Ou encore comme pour la précédente Coupe du Monde en Russie avec un Vladimir Poutine qui montrait déjà les dents dans le silence le plus absolu.
On sait bien que pour certains il est difficile de dire du mal du «grand frère» russe ou parler des droits de l’homme en Chine, mais quand même il faut avoir peu de pudeur pour avoir fait preuve d’une telle amnésie, pour ensuite courir les plateaux télé et les studios des radios pour se donner bonne conscience, sur le dos du Qatar... Si certains sont dupes nous pas !
Et on rigole d’avoir vu certains médias se draper de la dignité ambiante, pour ensuite en faire des tonnes sur les résultats de l’équipe de France et les rassemblements de supporters. Sans doute espéraient-ils, sans oser l’avouer, que les bleus allaient se planter et rentrer à la maison plus vite. Si tel est le cas, ne leur demandez surtout pas des pronostics. Pas bon un jour, pas bon toujours comme le disent quelques pragmatiques.
 
La victoire du cœur
 
La vérité c’est que l’équipe de France a fait un parcours exemplaire et qu’elle méritait sans doute plus la victoire que l’Argentine. Mais c’est ainsi, dans le sport, dans une finale d’une Coupe du Monde, il y a toujours un gagnant et un perdant. Gageons que les larmes de tristesse laisseront vite la place à des larmes de bonheur… Dans deux ans pour l’Euro ou dans quatre ans pour le prochain Mondial de foot.
Une chose est certaine, l’accueil réservé par le public lundi soir, place de la Concorde à Paris, a démontré qu’aux yeux d’une majorité de nos concitoyens les Bleus ont peut-être perdu le match, mais qu’ils ont gagné le respect et les cœurs.
En fait leur panache affiché jusqu’à la dernière seconde, à l’image de MBappé, après avoir beaucoup subi en début de rencontre, a montré qu’ils avaient de la fierté et d’abord celle de porter le maillot.
 
Benzema hors-jeu et hors du temps
 
On osera écrire que porter ce maillot se mérite et que la décision annoncée lundi, par Karim Benzema, de prendre sa retraite internationale, en dit finalement assez long sur le respect que le joueur peur avoir à l’égard non seulement de ceux qui ont été ses coéquipiers, mais aussi au pays qui l’a vu grandir et devenir un joueur de premier plan avec, nous l’écrivons aussi, un ballon d’or amplement mérité.
Sa décision de «faire l’intéressant» au lendemain de la finale et le jour du retour des Bleus à Paris, démontre qu’il n’a rien compris à la communication. A ses états d’âme, nous préférons 10.000 fois l’accueil enthousiaste et chaleureux que le public et les supporters, dans une noire soirée de décembre, ont réservé aux Bleus, alors qu’ils ont perdu la finale.
 
Quand on sera tous morts, on parlera encore du triplé de MBappé
 
Mais nous le répétons, ils ont gagné le respect et les cœurs, et l’ambiance de lundi soir à Paris, renvoie à celle de 1976 au lendemain de la défaite des Verts de Saint-Etienne à Glasgow, contre le Bayern de Munich, au terme d’une épopée héroïque, dont on parle encore.
Comme, quand nous serons tous morts, les spécialistes parleront encore des 3 buts de Kylian Mbappé contre l’Argentine. Un «coup du chapeau» tellement historique, tellement exceptionnel, qu’il a conduit L’Equipe à lui attribuer la note de 9/10, contre un 8 pour Lionel Messi.
Ce qui tenterait à prouver que déjà tout le monde n’est pas d’accord sur qui de Messi ou de Mbappé mérite le prochain ballon d’or… Mais de cela, on aura l’occasion de reparler.
Alain BOLLERY