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26/09/2025 03:18
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EDITO : La justice, Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron

Le locataire de l’Elysée a la dernière clef de l’affaire.
Depuis jeudi début d’après-midi, chacun a son idée sur le sujet. Les commentaires succèdent aux commentaires, les partis rivalisent de petites phrases. A droite comme à gauche, on essayer de trouver la meilleure formule, celle qui sera reprise… Pas simple, car le flot semble ininterrompu.
Alors que pour la 1ère fois de notre histoire contemporaine un Président de la République est condamné à de la prison ferme, qu’il y a celles et ceux qui approuvent et celles et ceux qui réprouvent dans un pays qui a retrouvé son clivage gauche/droite, beaucoup se posent la question de savoir si un rebondissement peur survenir ? En clair, qu’est-ce qui peut empêcher Nicolas Sarkozy de passer par la case prison.
Les yeux se tournent vers l’Elysée. Car oui, c’est écrit dans nos institutions, le Président de la République a droit de grâce. Oui Emmanuel Macron, président de la République, a le droit de gracier Nicolas Sarkozy, ancien Président de la République.
Alors que depuis sa réélection il a montré qu’il préfère plutôt gouverner avec la droite qu’avec la gauche. Alors qu’il est au plus bas dans les sondages, Emmanuel Macron peut tenter un coup de poker. Il a un peu de temps devant lui. Le temps, c’est celui des sondages d’opinion qui vont immanquablement sortir. La politique c’est du pragmatisme et c’est du machiavélisme. Alors qu’il est au plus bas dans les sondages, Emmanuel Macron pourrait redorer son blason auprès des électeurs de droite. C’est la tentation qu’il va avoir, dont il va parler avec ses conseillers. On saura très vite si le Président de la République d’aujourd’hui est prêt à gracier le Président de la République d’hier qui l’a soutenu. Car c’est aussi cela la politique.
Mais Emmanuel Macron sait aussi très bien que sa décision susciterait un vent de colère à gauche. Même si certains ténors se sont bien gardés d’y aller de leurs commentaires.
Alain BOLLERY