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05/06/2023 03:16
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David Marti : «Les peines de Travail d'Intérêt Général ont montré leur efficacité»

Justice et sécurité : Le Président de la Communauté Urbaine et Maire du Creusot a participé, jeudi à Paris, à une table ronde organisée pour les «40 ans de la mise en place des Travaux d’Intérêt Général», les TIG, qui ont apporté une nouvelle réponse judiciaire.
L’initiative avait été prise par France Urbaine, dont David Marti est le co-président de la commission sécurité. A l’occasion du 40ème anniversaire de l’avènement en France des Travaux d’Intérêt Général, une table ronde a eu lieu, jeudi après-midi, à la Gare Saint-Lazare à Paris.
Président de la Communauté Urbaine et Maire du Creusot, David Marti est intervenu pour faire part de son expérience, devant une belle assistance composée d’élus et de spécialistes des questions judiciaires. Après ce rendez-vous du 40ème anniversaire, David Marti a répondu aux questions de creusot-infos.



Acceptez-vous d’accueillir des personnes condamnées à des travaux d’intérêt général et à quelle fréquence ?
DAVID MARTI : «Oui, à la communauté urbaine comme à la ville du Creusot on accueille des condamnés à des peines de travail d’intérêt général. Mais il ne faut pas croire que cela concerne beaucoup de monde. Déjà c’est un juge qui le décide et que nous sommes sollicités nous répondons de manière favorable».
 
Comme cela se passe-t-il ?
«Ca se passe très bien. Les difficultés sont plutôt rares. Et je me permets même d’ajouter que les travail d’intérêt général est positif autant pour la personne qui les effectue que pour les équipes. D’ailleurs les retours de nos personnels sont plutôt bien. Mais cela est normal, car ils sont volontaires. Nos équipes sont toujours informées préalablement et cela permet de débuter un TIG en toute transparence et en toute sécurité».
 
Qu’avez-vous retenu de la table ronde et notamment des propos de Christophe Barret, le Procureur de la République de Grenoble ?
«Très clairement les TIG ont, depuis 40 ans, montré leur efficacité. Le magistrat a proposé d’élargir le champ d’accueil pour que les travaux d’intérêt général concerne plus de personnes condamnées, ce qui revient à dire pour que la justice puisse condamner plus de personnes à des TIG, dans le cadre de conventions passées avec les collectivités».
 
Quels avantages voyez-vous aux TIG ?
«On fête leurs 40 ans et on a donc maintenant beaucoup de recul. Il est démontré qu’ils évitent la récidive. C’est plus probant. On voit bien aujourd’hui qu’avec le taux d’occupation exceptionnellement élevé dans nos prisons, qu’il faut trouver des solutions. Je pense, quand cela est possible, qu’il faut privilégier une alternative à l’incarcération. Que ce soit avec des TIG ou avec des bracelets électroniques. Et les TIG amènent ou peuvent amener la réparation. On nous a ainsi donné l’exemple d’une personnes qui a été condamnée à des TIG dans un EHPAD avec une vraie prise de conscience. C’est très efficace quand c’est bien pensé et bien encadré».
 
Faut-il étendre les TIG aux mineurs de façon plus importante ?
«Ca se fait déjà. Mais oui je pense qu’il faut aller plus loin. C’est toujours mieux que les dégâts que peut provoquer une incarcération. Et puis, il faut le rappeler, les TIG ne sont pas rémunérés !»
Alain BOLLERY
(Photos Alain BOLLERY)
 

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