«Le monde agricole subit actuellement une grave crise sanitaire, avec des
répercussions directes sur les éleveurs, leurs animaux, et les finances
des exploitations. Cette situation très difficile et sensible ne peut
rester sans réponse» écrit la Députée socialiste de Côte-d'Or.
Communiqué :Crise sanitaire dans les élevages : la députée Océane Godard et le groupe socialiste alertent la ministre de l'Agriculture
Océane
Godard, députée de la Côte-d’Or, a cosigné, aux côtés de l’ensemble des
députés socialistes, un courrier initié par Dominique Potier député de
Meurthe-et-Moselle adressé à Madame Annie Genevard, ministre de
l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt. Les
parlementaires y dénoncent une crise sanitaire sans précédent frappant
le secteur agricole, notamment en Côte-d’Or.
Le monde agricole subit
actuellement une grave crise sanitaire, avec des répercussions directes
sur les éleveurs, leurs animaux, et les finances des exploitations.
Cette situation très difficile et sensible ne peut rester sans réponse.
En
Côte-d’Or, tout comme dans l’ensemble de la Region
Bourgogne-Franche-Comté, de nombreuses exploitations sont affectées par
une épizootie, notamment la fièvre catarrhale ovine (FCO). À ce jour, la
situation ne cesse de se dégrader et relève de l’urgence.
Dans leur courrier à la ministre, Océane Godard et ses collègues formulent plusieurs propositions concrètes :
1.
Activation de la réserve de crise européenne : Compléter les
dispositifs d’indemnisation français, tels que le Fonds de Mutualisation
Sanitaire et Environnemental (FMSE), dont les ressources actuelles sont
insuffisantes pour faire face à une crise de cette ampleur.
2.
Prise en charge intégrale par l’État de la vaccination contre le
sérotype 8 : Suivre l’exemple de la prise en charge déjà prévue pour le
sérotype 3, ainsi que rembourser les doses de vaccins acquises
préventivement par les éleveurs.
3. Renforcement de la stratégie de
zone tampon vaccinale : Étendre la protection au-delà du million de
bovins actuellement prévu pour prévenir l’expansion de la maladie
hémorragique épizootique (MHE).
4. Mise en place de prêts garantis
par l’État : Soutenir la trésorerie des exploitations touchées par la
crise sanitaire et les mauvaises récoltes, afin d’éviter une crise
économique supplémentaire.
Au-delà de l’urgence immédiate, c’est
l’ensemble des dispositifs sanitaires qui doit être réexaminé. Les
derniers États généraux du sanitaire, qui remontent à 15 ans, semblent
aujourd'hui inadaptés aux fragilités croissantes de la filière et aux
nouveaux défis posés par le changement climatique.
Celui-ci impacte directement les agriculteurs, qui doivent s’adapter sans disposer des moyens humains et financiers suffisant.
Océane
Godard, après avoir participé à une session de la chambre d’agriculture
de Côte-d’Or, relaye l’espoir des agriculteurs et des agricultrices de
voir la ministre Annie Genevard, originaire de la région, agir pour un
meilleur soutien de l'État envers la profession et les collectivités
locales (région et département), lesquelles peinent, avec des moyens
limités, à répondre à cette crise.