Le leader du Rassemblement National en Bourgogne – Franche-Comté
conteste nos propos. Nous mettons en ligne sa réponse, avec nos
commentaires.
Le 24 juillet, nous avons mis en ligne sur infos-dijon, creusot-infos et
autun-infos un article de forme éditoriale pour commenter la session de
la veille au Conseil Régional de Bourgogne – Franche-Comté. Nous avions
alors souligné les provocations de Monsieur Odoul et du Rassemblement
National, en assurant qu’elles n’avaient rien à envier à celles de
Sophie Montel, en début de la précédente mandature
(lire notre article).
De
toute évidence, Monsieur Odoul n’a pas apprécié et nous a adressé ce
qu’il qualifie de «droit de réponse» (lire ci-dessous). Il s’agit plus
d’un énième communiqué dans lequel il justifie ses propos tenus le 23
juillet en nous accusant de ne pas avoir tout retranscrit. Il s’élève
également contre le fait que nous avons employé le terme de «garçon», le
concernant, sans pour autant que cela ait été péjoratif de notre part.
Il
faut croire que Monsieur Odoul considère que la campagne des élections
n’est pas terminée. Elle l’est pourtant. Et nous sommes en la matière
bien placés pour en parler puisque nous avons suivi cette campagne au
jour le jour pendant plusieurs mois.
Monsieur Odoul, comme Madame
Dufay, comme Monsieur Platret, comme Monsieur Thuriot, comme Madame
Modde, comme Monsieur Faudot, comme Madame Rocher, n’a pas eu
spécialement à se plaindre du traitement qu’infos-dijon, creusot-infos
et autun-infos ont réservé à sa campagne. Nos médias ont fait leur
travail, au nom de la démocratie, au nom du pluralisme, comme ils le
font à chaque campagne électorale, ce qui nous est unanimement reconnu,
même si, on le sait, les perdants ont toujours tendance à considérer
qu’on n'en fait jamais assez. Mais il y a des limites à tout.
En
la matière, nous précisons à Monsieur Odoul que ce n’est pas parce que
lui et son groupe produisent 5, 10, 15 ou 30 vœux, motions et autres
déclarations, que nous sommes tenus de tout mettre en lumière. Notre
travail est aussi de faire des choix. Car si à chaque session un groupe
politique se distingue par 100 vœux, ce n’est pas pour autant que nous
serons tenus de relayer l’ensemble.
Venons en maintenant au contenu du texte qu’il nous a envoyé.
1
- Monsieur Odoul, dans la réponse qu’il nous a adressée, se garde bien
de contester notre première affirmation qui était d’expliquer qu’il
n’avait pas participé, lui et/ou ses représentants, aux réunions
préparatoires, aux désignations des élus dans différents organismes,
créant ainsi les conditions du désordre, pour mieux l’instrumentaliser.
Il pointe un accord entre Madame Dufay et Monsieur Platret, pour
justifier son comportement du 23 juillet.
2 – Monsieur Odoul assure
que notre article ne mentionne pas les propositions de son parti de
l’ouverture de la commission permanente au public et à la presse. Tout
comme la question des voyages/missions à l’étranger. C’est doublement
faux comme le prouve notre compte-rendu publié la veille à 12h50
(lire l’article).
3
– Monsieur Odoul nous accuse également de ne pas avoir fait état du
soutien du RN aux éleveurs face au loup. C’est doublement faux. Nous
avons en effet publié son opinion sur le sujet
(cliquez ici), tout comme nous en avons fait état dans notre compte-rendu de séance
(lire à nouveau notre article).4
– Monsieur Odoul considère qu’il est irrespectueux de l’avoir qualifié
de «garçon», ce qui, nous l’affirmons, n’avait rien de péjoratif. Il
n’admet pas également que l’on ait qualifié les élus de son groupe de
«godillots». Nous lui rappelons donc qu’au cours de la séance, après
avoir souhaité que des sessions et commissions permanentes puissent être
décentralisées, et après que Madame Dufay lui ait fait remarqué que les
membres du RN ne s’étaient pas rendus à la réunion décentralisée à
Nevers, Monsieur Odoul a expliqué que le groupe était alors présidé par
Madame Montel. Si on comprend bien, il n’était pas d’accord pour ne pas
se rendre à Nevers, mais il ne s’y était pas rendu, pas plus que
d’autres élus qui sont aujourd’hui toujours élus avec lui à la Région.
CQFD.
En résumé, nous voulons bien comprendre que le RN soit déjà
dans la campagne de la Présidentielle et des Législatives de 2022 – ce
qui n’est d’ailleurs pas contesté – mais évidemment pas question pour
nous de ne pas l’écrire, ni de ne pas le mettre en perspective.
Alain BOLLERY avec
Jean-Christophe TARDIVON
Le courrier que Julien Odoul nous a adressé :