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11/07/2022 17:15
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BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ : Les élus régionaux de Saône-et-Loire font le bilan de la première année de mandature

Depuis juillet 2021, la Saône-et-Loire a bénéficié de 56,3 millions d'euros liés à «des engagements concrets» de la Région Bourgogne-Franche-Comté ainsi que l'ont mis en avant six élus ce lundi 11 juillet à Chalon-sur-Saône.
«On aide plus ceux qui ont moins», a revendiqué le socialiste Jérôme Durain. «La Région ne transige pas avec le climat», a souligné l'écologiste Claire Mallard.
À la suite des élections régionales de 2021, Marie-Guite Dufay a été reconduite à la tête de l'exécutif de la Région Bourgogne-Franche-Comté le 2 juillet 2021. Ce lundi 11 juillet 2022, à Chalon-sur-Saône, les élus de Saône-et-Loire de la majorité ont proposé un bilan de l'action de la majorité après un an de la mandature 2021-2027.

Étaient présents Jérôme Durain (PS), président du groupe Notre Région par cœur, Claire Mallard (EELV), présidente du groupe, Écologistes et solidaires, Franck Charlier (PS), Francine Chopard (PRG-Centre gauche), Nathalie Leblanc (PS) et Bertrand Veau (sans étiquette). Jacqueline Bramant (PCF), Jean-Claude Lagrange (PS) Laëtitia Martinez (PS) et Fabrice Voillot (PS) étant excusés.


«Une majorité unie dans son travail»


Bien que territorialisée en Saône-et-Loire, la réunion se veut symbolique d'«une «majorité unie dans son travail» ainsi que le signale Jérôme Durain en préambule, espérant que des élus régionaux d'autres département s'emparent de l'initiative.

Malgré la poursuite de l'épidémie de la Covid-19 et le déclenchement de la guerre en Ukraine, le président du principal groupe de la majorité régionale estime que «l'année a été utile pour le travail d'intérêt général» en lien avec les trois axes des engagements de campagne : soutien aux acteurs économiques, transition écologique et différenciation territoriale.

Développement économique : 19,8 millions d'euros pour la Saône-et-Loire sur un an


Jérôme Durain signale que, en un an, la collectivité a engagé 20 millions d'euros rien que pour la Saône-et-Loire pour «préparer l'après crise sanitaire et protéger l'emploi» dans l'économie solidaire, l'économie circulaire et l'économie conventionnelle.

La présentation sera régulièrement émaillée d'exemples pour rendre plus concrète l'action de la Région. Ainsi, à Blanzy, Isovoo qui produit des panneaux modulables en bois-paille a été accompagnée au titre de l'écoconsctruction ; l'installation de panneaux photovoltaïques en toiture du lycée viticole de Davayé a également été soutenue.

«On aide plus ceux qui ont moins»


Le socialiste revendique un «choix de politique publique pour l'égalité des chances» avec des focus sur «l'équilibre des territoires» et «la mobilité comme condition d'un accès aux services, à l'emploi et à la formation». Cette différenciation territoriale fera l'objet d'une enveloppe de 260 millions d'euros dont 100 millions d'euros pour le volet métropolitain.

«On aide plus ceux qui ont moins», revendique Jérôme Durain. À ses yeux, il s'agit d'«aider aux mêmes chances», avec «un choix politique très ambitieux, vraiment de gauche» qui sera assorti d'une ingénierie développée par les services de la collectivité qui a recruté pour cela.

«La Région ne transige pas avec le climat»


Le sujet plus spécifique de la transition écologique revient à Claire Mallard. «La Bourgogne-Franche-Comté est la région la plus touchée par le changement climatique est ses conséquences», indique l'écologiste qui insiste alors sur «la précarité énergétique», liée au logement, et la précarité liée aux «déplacements du quotidien».

La région ayant été déclarée en «état d'urgence climatique», l'écologiste met en avant un rôle «d'accompagner l'ensemble des acteurs» – citoyens, entreprises et associations – pour qu'évoluent les modes de consommation, les modes de production et les modes d'échanges avec l'objectif d'atteindre la neutralité carbone en 2050, conformément à une préconisation des experts du climat du GIEC, reprise par l'Union européenne.

Revendiquant un «objectif ambitieux», Claire Mallard que «[la Région] met les moyens» et que«[la Région] ne transige pas avec le climat». Au centre de la stratégie régionale se retrouve la recherche d'une sobriété énergétique avec notamment le dispositif Effilogis pour la rénovation thermique des bâtiments.

Là aussi, des exemples de réalisation : centrale solaire de Varennes-Changy, unité de méthanisation à Simandre, chaufferie bois à Igé. Ou encore de projet en cours comme le parc natural régional de la Bress.

Ainsi, Claire Mallard insiste sur «la préservation des forêts pour qu'elles jouent le rôle de puits de carbone», mentionnant cette l'accompagnement de propriétaires forestiers à Saint-Léger-sous-Beuvray ou encore à Charbonnat.

En matière d'agriculture, l'écologiste fait le vœu que «les paysans deviennent des acteurs de la préservation des des milieux naturels» en s'emparant du dispositif «Paysage et bocage» finançant l'implantation de haies entre les parcelles.

Sur l'épineux dossier de l'eau, la collectivité s'est impliqué dans l'établissement public Saône-Doubs et a contribué à restaurer dix hectares de zones humides près de Gergy en mobilisant des fonds européens.

«Rendre les métiers de la santé plus attractifs»


La thématique de la santé est dévolue à Francine Chopard qui entame sa part de bilan en signalant l'action régionale en matière de formation : soins infirmiers, kinésithérapeute, ambulancier, assistant de service social ou encore éducateur spécialisé.

La collectivité œuvre à «rendre les métiers plus attractifs» avec notamment la mobilisation de 3,8 millions d'euros pour financer des bourses destinées aux élèves infirmiers en Saône-et-Loire.

Autre élément d'attractivité : une convention a été passée avec le PETR Mâconnais Sud Bourgogne pour accueillir des étudiants en médecine en facilitant le logement pour dix d'entre eux.

La Région a également accompagné l'acquisition de matériel de simulation pour des pédagogies innovantes – comme des casques de réalité virtuelle –, la rénovation de bâtiments et la construction de bâtiments nouveaux.

Par ailleurs, les investissements liés à l'innovation en santé concernent l'expérimentation de téléconsultation assistée en médecine générale avec mesures de constantes biologiques. Une enveloppe de 150.000 euros a ainsi été budgetée.

Le conseil régional a voté une enveloppe de 250.000 euros pour la maison de santé pluriprofessionnelle de Perrecy-les-Forges et de 395.000 euros pour celle de Marcigny.

Les acteurs de la culture devront prendre en compte l'impact environnemental et l'égalité femmes-hommes


«La culture fait partie du vivre ensemble, c'est un vecteur de lien social et de réflexion entre les publics, ce n'est pas une variable d'ajustement pour la Région», déclare Nathalie Leblanc, vice-présidente en charge de la culture et du patrimoine.

En matière de culture, la majorité régionale donne la priorité à «la culture en milieu rural» et dans «les quartiers politique de la ville». Ainsi, la rénovation des lieux culturels a été intégrée aux contrats de territoire. Cela conserne tout particulièrement les cinémas puisque la Saône-et-Loire compte plusieurs cinémas indépendants, parfois communaux.

Les axes stratégiques sont déclinés dans l'action culturelle : «[la Région] va revoir les règlements d'intervention pour prendre en compte les questions climatiques et l'égalité femmes-hommes notamment dans la programmation des scènes de musiques actuelles», annonce Francine Chopard.

L'élue radicale rappelle que la collectivités soutient les trois scènes nationales présentes en Saône-et-Loire : l'Espace des arts à Chalon-sur-Saône, Le Théâtre à Mâcon et l'Arc au Creusot. Obligation leur est faite de recourir à des compagnies régionales et à des artistes installés en Bourgogne-Franche-Comté car «la culture, c'est également de l'emploi», souligne Francine Chopard.

À Chalon-sur-Saône, l'élue régionale ne manque pas de signaler que la Région finance le festival Chalon dans la rue à hauteur de 118.000 euros pour cette édition 2022. D'autres festivals sont accompagnés comme Luciol in the sky à Charnay-lès-Mâcon ou encore Cuiseaux pays des peintres.

Le soutien des compagnies artistiques est assorti de critères comme l'ouverture à «un maximum de publics» ou encore l'implication des publics avec notamment le volet de l'éducation artistique et culturelle dans les lycées.

En matière de patrimoine, l'aide régional se décline du chantier d'insertion jusqu'au grand site avec, comme exemple, la restauration des décors en laâtre du palais Jacques d'Amboise à Cluny et le soutien au futur musée Le Panoptique à Autun (à hauteur de 5 millions d'euros).

«La Région aide les communes à se développer»


Maire de Tournus et élu régional, Bertrand Veau s'applique à souligner la déclinaison de l'action régionale à l'échelle d'un territoire : «la Région est extrêmement présente de façon prégnante, elle aide les communes à se développer».

Alors que «les territoires très ruraux subissent le retrait des services de l’État», «la Région apporte un soutien au développement des services publics», assure-t-il en donnant l'exemple de la rénovation de bibliothèques municipales en milieu rural.

Bertrand Veau se félicite donc d'«une aide au maintien d'une activité économique forte, en particulier de l'industrie» en signalant l'accompagnement de la seule entreprise française concevant des barbecues, Somagic, implantée à La Genete.

Propriétaires des gares et des lycées sur son territoire, la collectivité se doit de les entretenir. Ainsi, en cinq ans, trois millions d'euros ont été investis au niveau du lycée de l'horticulture et du paysage.

Après la crise sanitaire, «aider le monde associatif et sportif»


«La Région est là pour aider le monde associatif et sportif, en particulier après cette période de Covid qui a profondément impacté le milieu sportif», indique Franck Charlier en prenant à son tour la parole. En effet, après des pertes de bénévoles et de licenciés, les effectifs augmentent de nouveau.

En matière de sport de très haut niveau, la Région accompagne le Centre de ressources d'expertise et de performance sportive à Dijon et le Centre national de ski nordique et de moyenne montagne à Prémanon.

La collectivité s'est donnée l'objectif d'«amener le milieu sportif à prendre en compte les transitions et l'impact environnemental dans la pratique du sport» sans oublier de développer «une focale sur l'accessibilité à tous et à toutes pour intégrer l'ensemble du public féminin aux pratiques sportives».

Le sort du lycée de Velet


Alors que le sort du lycée et CFPPA de la Nature et de la Forêt, à Étang-sur-Arroux, a fait polémique lors de la session du 24 juin dernier, Jérôme Durain tient à rappeler que «ce dossier n'est pas ouvert».

Pourtant, la Région Bourgogne-Franche-Comté a «le patrimoine batimentaire le plus important de France» avec «des budgets de chauffage qui explosent» tandis que les lycées perdent «mille élèves par an depuis vingt ans». Cela amènera donc la collectivité à arbitrer «l'optimisation énergétique de ce parc».

Néanmoins, l'élu de Saône-et-Loire insiste : «Velet n'est pas concerné par quelque projet à court ou moyen terme». Il se dit même favorable à une rénovation du lycée au moment où la commune d'Étang-sur-Arroux vient d'être désignée comme centralité rurale.

Selon Bertrand Veau, l'enjeu est de savoir «comment on fait pour se donner un maximum de moyens pour garder les services publics, en particulier l'éducation, au plus près des territoires».

En matière de restauration scolaire, «la qualité, ça se paie»


Autre sujet d'actualité : la majorité régionale a voté une augmentation de 5% des tarifs de la restauration scolaire dans les lycées pour faire face à l'augmentation du coût de la préparation d'un repas. Alors que le coût de la matière première est de 9,50 euros, le tarif pour les familles s'échelonnera entre la gratuité et 3,41 euros au maximum (lire le communiqué).

Jérôme Durain signale que le tarif n'avait pas augmenté depuis 2014 (entre une convergence tarifaire entre Bourgogne et Franche-Comté en 2018). «Si ce n'est pas l'usager qui paie, c'est le contribuable», glisse Bertrand Veau. «Tous les maires, tous les présidents de départements sont confrontés aux mêmes problèmes», analyse le sénateur.

«Je ne pense pas qu'on puisse faire autrement», assume Francine Chopard qui se dit «très attentive à la qualité des repas pour des jeunes dont ça va être le seul repas équilibré de la journée».

«On ne peut pas défendre le monde paysan et ne pas payer les gens», renchérit Claire Mallard, «la qualité, ça se paie, parce qu'il y a des gens derrière qui en ont marre de crever». L'écologiste se dit favorable à ce que «tout le monde ait accès à une alimentation de qualité, c'est un principe de solidarité».

Face à cette mesure, Francine Chopard met en avant le fait que 3.500 bénéficiaires supplémentaires se verront accorder une bourse à l'échelle de la Bourgogne-Franche-Comté : «il y a la volonté de ne pas pénaliser les familles dans la difficulté».

Jean-Christophe Tardivon

Chiffre clés pour les six premiers mois de la mandature
(communiqué du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté)
Les engagements régionaux concrets pour la Saône-et-Loire
19,8 millions d'euros pour l'économie et l'emploi
19,7 millions d'euros pour l'éducation et la formation
11,8 millions d'euros pour la transition énergétique
2,5 millions d'euros pour notre agriculture
2,5 millions d'euros pour la culture, le sport et la citoyenneté
= 56,3 millions pour les habitants et les territoire de notre département

Jérôme Durain

Claire Mallard

Francine Chopard

Nathalie Leblanc

Bertrand Veau

Franck Charlier