
La Ministre de la transition énergétique a parlé cash à la brasserie de la gare ce jeudi 6 juillet. Agnès Pannier Runacher a dit ses 4 vérités sur sur LFI, le RN... et «40 ans de travail à rattraper», lors de sa rencontre avec les militants


Agnès Pannier-Runacher était donc en visite ce jeudi 6 juillet au Creusot, à l'occasion du congrès des Villes de France. Un déplacement en Bourgogne, où la ministre de la transition énergétique a pris le temps de rencontrer les militants à la Brasserie de la Gare au Creusot. Une rencontre qui devait avoir lieu initialement dans un Hôtel, mais les services de sécurité ont demandé un changement de lieu pour des questions de sécurité...
Un moment convivial où André Billardon, Vincent Chauvet, Louis Margueritte, Rémy Rebeyrotte, Denis Thuriot, Marie-Claude Jarrot, étaient présents. Plusieurs sujets ont été évoqués au fil de cette rencontre comme par exemple de rôle de LFI dans la montée du Rassemblement National mais aussi, les 40 ans de travail qu'il y a à rattraper...
Agnès Pannier-Runacher
« Pour avoir été à votre place, je sais combien il est important d'avoir ce sentiment d'être considéré par le gouvernement que vous soutenez. Mais il est aussi important d’avoir ces temps d’échange. On le dit souvent « Les maires sont à portée d’engueulades », c’est vrai que les ministres le sont un peu moins. Ils ont des officiers de sécurité qui les protègent… Et plus sérieusement le risque qui peut nous arriver c’est d’être coupé à Paris par l’administration. Alors c’est toujours bon d’aller se baigner dans ce qui se passe vraiment sur le terrain. »
« Je voudrais dire un mot pour mes collègues. C’est pas facile dans un déplacement de trouver un temps militant. En règle générale tout est millimétré, on essaye de mettre 2 litres d’eau dans une bouteille d’1,5 litre… N’en voulez pas aux ministres qui ne prennent parfois pas le temps de vous rencontrer, ce n’est pas de la mauvaise volonté. »
« Nous n’avons rien perdu de notre détermination avec lesquelles nous voulons porter sur notre territoire un mieux vivre, un mieux être, en étant capable de dépasser les clivages politiques. »
« Aujourd’hui nous devons transformer notre pays, pas pour le plaisir de la réforme, mais parce que beaucoup de choses, beaucoup de difficultés, beaucoup de points de blocage se sont accumulés pendant des années. Les difficultés que nous rencontrons ne sont jamais que les symptômes de ces blocages dans notre société. On ne va pas changer les choses en 5 ans, il va falloir une génération complète pour pouvoir le faire. »
« Ils nous expliquent ce qu’il faut faire mais ils ne l’ont pas fait quand ils étaient au pouvoir… »...« On veut bien être le bouc émissaire de 40 ans de politique mais en réalité, nous on agit pour le territoire ! »
« Il y a tous les enjeux de souveraineté et d'indépendance, sur lesquels nous devons être plus que jamais implacables. Et je crois que nous le sommes, je crois que c'est le président de la République qui est le premier dans le discours de la Sorbonne avait appelé l'Europe à se mobiliser. Et quelle visionnaire il était quand on regarde il y a 5 ans le propos qu'il avait, l’ambition qu’il avait pour l'Europe.. et quand on regarde les crises que nous avons traversées et combien cette solidarité européenne, cette capacité d'être ambitieuse, cette capacité à prendre son destin en main, était essentiel pour traverser ces crises. Il y a encore beaucoup à construire. »
« On ne va pas se mentir, il y a un parti qui monte. Un idiot utile du parti qui monte, qui est de l’autre côté du spectre électoral. Quand on regarde le vote, c’est un vote qui était très coloré Parti communiste, ou Parti socialiste et qui a basculé au Rassemblement National. Ne nous posons pas de questions, les LFI sont l’idiot utile du Rassemblement National. L’enjeu politique que nous avons aujourd’hui c’est de devoir résister en étant dans une situation complexe puisque le Rassemblement National pourra toujours jouir de la position de « on ne les a pas encore essayé »
Effectivement, tout le monde s’abîme dans l’exercice du pouvoir. Mais là où nous, nous devons être plus fort c’est de montrer qu’on a une vision qui peut être enthousiasmante.»
« C’est beaucoup plus difficile d’apporter des solutions que de lâcher une petite phrase sur un plateau. Encore faut-il prendre la parole… »
« Ce qui s'est passé ces derniers jours doit quand même nous interpeller. Le Président de la République, vous le savez, a tout fait et il a été relayé de manière extraordinaire par le ministre de l'Intérieur et le ministre de la justice pour rétablir l'ordre. Mais il ne faut pas penser que quand ce moment se terminera on devra passer à autre chose, comme s'il s'était rien passé. C’est quand même des évènement très révélateur de ce qui se passe sur notre territoire et que nous devons traiter. »
« Je pense que nous avons un devoir, nous gouvernement, nous élus nationaux, de vous protéger, de vous défendre. Nous devons faire en sorte que la démocratie dont vous êtes les incarnations les plus évidentes, les seuls qui vont jusqu'au bout dans tous les territoires, nous devons faire en sorte que ce rôle que vous avez, puisse se poursuivre dans les meilleures conditions et surtout qu'ils puissent reprendre. Il faut que les gens se rendent compte de ce que vous faites au quotidien sur le territoire. Vous pouvez compter sur le gouvernement. »
Rémy Rebeyrotte a évoqué le brûlant sujet des travaux sur la ligne Nevers-Dijon :
« Nous ne comprenons pas pourquoi ils ne ré-ouvrent pas 2 mois plus tôt puisque Montchanin est une gare de triage, les trains ont la place de passer sur les autres voies… » (…) « Si tu peux nous aider en plaidant notre cause… »
Un sujet sur lequel la ministre de la transition énergétique a rebondi :
« La politique d’écomobilité ce n’est pas un petit geste. Mais si on veut que les français fassent cela, il faut aussi que les trains soient à l’heure, qu’ils soient accessibles et confortables… De plus en plus de personnes prennent le train pour voyager. Mais quand une famille veut partir en vacances en train et qu’elle voit le tarif, on comprend que finalement elle choisisse la voiture. »
Manon Bollery
©Manon Bollery















