Il l’a lancée il y a 50 ans, mais il avait perdu l’habitude d’y venir, laissant la vedette à Arnaud Montebourg qui, il y a un an, avait voulu lancer sa remontada. Cette année, 50ème anniversaire oblige, Pierre Joxe est revenu du matin à la Fête de la Rose à Frangy en Bresse. Il est arrivé avant l’invité d’honneur Olivier Faure qui a préféré venir par la route que prendre le TGV.
Olivier Faura à la fête de la Rose, en sa qualité de numéro des socialistes, c’est un peu un événement. Car tous les premiers secrétaires du PS ne sont pas venus. En tout cas, François Mitterrand et François Hollande, les deux seuls socialistes qui ont été élus à la Présidence de la République n’y ont jamais été invités…

D’un œil amusé, certains n’ont pas manqué de remarquer que cette année, la date de la 50ème édition, tombe le jour des Journées du Patrimoine. Les plus acides diront que le PS appartient désormais au passé, quand d’autres assurent que le PS et sa fête bressanne sont indéniablement dans le patrimoine de la politique française.
Une chose est sûre, il est de plus en plus difficile de mobiliser. Pour preuve, le grand bal des discours n’a pas été prévu sur le stade de foot, mais là où habituellement des chapiteaux sont dressés pour le repas de midi.
La matinée sous l’impulsion de la Député Untermaier a débuté avec un atelier sur le droit à l’avortement et tout ce que l’on peut s’y rattacher. Difficile de trouver plus consensuel. Claire Mallard y représentait EELV avec Dominique Cornet, en présence de Jérôme Durain, Nathalie Leblanc et Violaine Gillet, mais aussi Franck Charlier le patron des socialistes en Saône-et-Loire. Richard Béninger, l’homme fort de La France Insoumise est lui arrivé juste avant le repas.
Comme Pierre Joxe, il a pu découvrir l’exposition du cinquantenaire. Et dire quelques mots à la presse. On en retiendra qu’il est content de voir que la NUPES  a permis de faire élire des jeunes à l’Assemblée Nationale et que ce n’est pas grave s’ils ne portent pas la cravate, que lui-même ne porte plus.
En fait, tout le monde attendait la tonalité des discours de l’après-midi, après le poulet de bresse dégusté par près de 150 convives inscrits.

Alain BOLLERY

(Photos Alain BOLLERY)