
Les températures sont proches de la normale, comme cela a été le cas en septembre ; La pluviométrie est conforme à la normale à l’échelle du pays, avec toutefois de grands contrastes régionaux ; L'ensoleillement est légèrement excédentaire avec un soleil très généreux sur la façade ouest du pays ; La fin de mois a été agitée avec notamment le passage d’une tornade dans le Val-d’Oise le 20 octobre ou encore de la tempête Benjamin le 23 octobre.
Des températures proches de la normale
Les températures au cours du mois ont souvent oscillé autour de la normale.
Avec des conditions anticycloniques en début de mois, de faibles gelées se sont produites en plaine sur le nord-est du pays. Moins de 10 % du territoire a connu des températures négatives en ce début de saison automnale, l’une des valeurs les plus basses depuis le début des mesures en 1947 (normale au 1ᵉʳ novembre : 40 %).
Lors d’un pic de douceur marqué entre le 20 et le 22 octobre, les températures ont dépassé la barre des 25 °C sur le Sud-Ouest et près de la Méditerranée. Sur ces mêmes régions, les températures maximales affichent une anomalie comprise entre +1 et +2 °C.
À l’échelle du pays et du mois, les températures sont proches des normales (+0.2 °C), comme au mois de septembre.
Un bilan pluviométrique conforme à la normale
Avec l’établissement de conditions anticycloniques durant la première quinzaine du mois, les précipitations ont été très faibles sur l’ensemble du pays, excepté au passage de la perturbation associée à la dépression Amy sur les Îles Britanniques.
La pluie a fait son retour à partir du 19 avec un défilé de perturbations atlantiques. Les cumuls sont devenus importants sur les versants ouest des Vosges, du Massif central ou encore du nord des Alpes, où l'on relève une fois et demie à deux fois la normale de pluie d’un mois d’octobre.
De la Bretagne au Bassin parisien, il a plu deux à quatre jours de moins que la normale et la pluviométrie est déficitaire de 30 à 40 %. Le déficit dépasse souvent 50 % le long des Pyrénées, sur le pourtour méditerranéen et l’est de la Corse ainsi que plus localement de l’est du Massif central au Lyonnais. À Béziers (Hérault), il est tombé moins de 5 mm (normale : 84 mm). Sur les Hautes-Pyrénées, il s’agit du deuxième mois d’octobre le moins arrosé derrière octobre 1969.
À l’échelle du mois et du pays, la pluviométrie est proche de la normale.
Un ensoleillement très excédentaire sur l’Ouest
Après une première quinzaine bien ensoleillée, le ciel s’est assombri avec le retour des perturbations atlantiques. L’ensoleillement est particulièrement excédentaire sur la façade ouest du pays avec un excédent atteignant parfois 40 % sur le sud de la Bretagne et l’embouchure de la Loire, 20 à 30 % sur le Sud-Ouest et autour du golfe du Lion. En revanche, le déficit dépasse 20 % sur les Hauts-de-France et sur le Lyonnais où le ciel est resté bien gris.
À l’échelle du mois et du pays, l’ensoleillement est excédentaire de 10 %.
Retour sur des faits marquants et liens utiles :
Temps perturbé associé à la dépression AmyBenjamin, première tempête de la saison, a traversé la FranceComment choisit-on le nom d’une tempête ?Le changement climatique a-t-il un impact sur les tempêtes ?Zoom régional
Tempête Benjamin le 23 octobre
La tempête Benjamin est la première tempête de la saison sur la France. Près de 10 % de la France a été concernée par des rafales de vent supérieures à 100 km/h, notamment près des côtes de la Manche, et de l’Atlantique, mais aussi en montagne (Massif central, Cévennes), près de la Méditerranée et sur la Corse. On a ainsi relevé :
• 168 km/h à Cagnano (Haute-Corse)
• 146 km/h à Alistro (Haute-Corse)
• 144 km/h à Vidauban (Var)
• 133 km/h à Leucate (Aude)
• 130 km/h à Biscarrosse (Landes)
• 127 km/h à Perpignan (Pyrénées-Orientales)
• 119 km/h à La Rochelle (Charente-Maritime)
• 119 km/h à Dieppe (Seine-Maritime)
• 119 km/h à Chambéry (Savoie)
• 107 km/h à Guéret (Creuse)
• 109 km/h à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)
Le vent a pu souffler plus fort encore en montagne ou sur le littoral sur les caps exposés.
Tornade à Ermont (Val-d’Oise) le 20 octobre
Un phénomène soudain et intense a touché de manière très localisée le secteur d’Ermont dans le Val-d’Oise (de Cormeilles-en-Parisis à Montmorency).
Une cellule orageuse s’est formée sur l’Eure-et-Loir en fin d’après-midi en progressant vers le nord-est. Elle s’est intensifiée fortement et rapidement autour de 17h45, avec de violentes rafales de vent lorsqu’elle est passée dans la zone d’Ermont où une tornade a été observée. La cellule orageuse a continué son déplacement vers le nord-est en perdant très rapidement en intensité et s’est dissipée peu après 18 h.
De gros écarts de cumuls de précipitations entre les versants ouest et est des montagnes
Avec le retour de perturbations atlantiques en fin de mois, les cumuls de précipitations ont pu être importants sur les flancs ouest des massifs montagneux, beaucoup plus modestes sur les versants est à quelques kilomètres de là.
Sur le Massif central, il est ainsi tombé au cours du mois 386 mm au Lioran (Cantal - 1236 mètres) ou encore 378 mm au col de Prat-de-Bouc (Cantal - 1405 mètres) mais seulement 95 mm à Saint-Flour (Cantal), 30 km plus à l’est.
Sur les Vosges, on relève 464 mm au Ballon d’Alsace (Territoire de Belfort - 1153 mètres) mais seulement 94 mm à Mulhouse (Haut-Rhin), 50 km plus à l’est.



