Bernard Thévenet (Double vainqueur du Tour de France) : « Tout le monde s’attendait à avoir des écarts à l’arrivée, l’étape était très difficile, favorable même pour lancer des échappées. Il y a eu, dès le début, des attaques, mais elles n’ont pas été loin, je pense que le vent a joué un rôle, il a freiné les ardeurs, mais oui, on reste sur notre faim. Tout va se jouer demain, c’est le dernier jour et c’est très difficile, le vainqueur devra attaquer demain et être fort ou se battre pour conserver le maillot. Saint-Etienne a les moyens de le garder, c’est une excellente équipe, mais attention, ils ont eu beaucoup à faire aujourd’hui, ils peuvent le payer demain. A suivre. »

 
Henri-François Haquin (CC Etupes), vainqueur du jour et maillot or, classement par points : « J’étais dans l’échappée de la montée de Beaubery, c’est revenu, mais je suis reparti avec Théo Thomas (Villefranche) et Julien Marin (Corbas-Lyon Métropole), ça revient derrière et on termine avec un groupe de 10. Je savais que j’étais rapide au sprint, ce n’est pas ma spécialité (hier je passe dans les 15 meilleurs au Col des Chèvres), mais je suis un puncheur. J’avais les jambes, je retrouve la forme, donc je suis vraiment content. Je savais qu’il fallait arriver avec de la vitesse, j’ai lancé de loin en profitant de la roue de Julien Marin, à 300 mètres, environ, je relance et voilà.
Demain ? Récidiver, j’aimerais bien, je commence vraiment à avoir de bonnes jambes, si j’arrive à me remettre dans un bon coup je pense que je peux essayer de jouer le général. Ceci dit, gagner une étape était mon objectif donc je suis déjà content, mon travail, mes entraînements sont récompensés. »
 
Quentin Cowan (SCO Dijon), meilleur grimpeur du Circuit : « Oui, j’ai été très fort dans les bosses aujourd’hui, comme hier, je me suis encore retrouvé, dans les ascensions, avec le maillot rouge, mais ce n’était pas spécialement mon objectif. Je voulais provoquer une échappée, malheureusement je n’y suis pas arrivé, car il y a encore beaucoup de favoris et de coureurs de Saint-Etienne, ces derniers ont tout contrôlé. Bon, la bosse de Dun n’était pas assez dure pour creuser le trou, assez pour cumuler des points pour le maillot rouge, mais je préférerais gagner une étape. Demain ? Peut-être, je pense avoir les jambes pour gagner, on va essayer. »
 
Alexandre Jamet (EC Saint-Etienne), leader du Circuit : « Étape dure, pas spécialement contrôlée mais on a durci la course, on a des mecs qui grimpent bien. Du coup ça nous a bien fatigués, on a fait pas mal d’efforts, donc sur le final, j’étais un peu juste. On loupe le petit coup sur le dernier tour, on ne jouait pas spécialement la gagne, mais c’est dommage, par contre on préserve nos places au général. Selon le cas, c’est grâce ou de notre faute que la course a été cadenassée, nous avions calculé de faire basculer un maximum de coureurs au sommet de Dun pour qu’ensuite les équipes de sprinters soient intéressées par la victoire finale. C’est ce qui s’est passé, malheureusement la bagarre a continué et on a eu un peu de mal, mais on ne s’en sort pas si mal au final. Demain, c’est le grand jour, avec Uchon, ça sera sympa. Aujourd’hui je n’avais pas trop les jambes, des coureurs bien classés au général ont fait beaucoup d’efforts, peut-être que demain ils seront moins bien, et moi je gagne. »
 
Mael Soranzo (EC Saint-Etienne), troisième au général, maillot blanc du meilleur jeune : « Ce n’était vraiment pas évident aujourd’hui, on a bien filtré au début, des gars pas dangereux au classement sont sortis, mais à partir de la Montagne de Dun c’était vraiment dur de contrôler. On s’est fait peur à un moment, quand Joris Chaussinand (Bourg) est parti dans l’échappée avant Beaubery, j’ai réagi, j’ai suivi un contre pour revenir et sincèrement, je pensais qu’on allait arriver au bout. J’ai collaboré dans l’échappée tout en pensant à protéger le maillot jaune, ce n’était pas évident. A Charolles tout est revenu, on a loupé le groupe de la gagne, mais effectivement, on jouait autre chose. Demain, ça sera difficile à gérer, quelques favoris reviennent sous la minute, on a des concurrents directs, mais on a deux cartes à jouer, voire plus, car le reste de l’équipe n’est pas loin, c’est jouable, mais pas facile. Ça sera chaud. »

Vincent Brucci