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> Vie locale > LE CREUSOT
28/04/2024 15:15
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LE CREUSOT : Une cérémonie en mémoire des victimes et héros de la déportation

Elle avait lieu ce dimanche matin.
La météo était grise ce dimanche 28 avril au matin. Grise pour ne pas dire noire, comme l’histoire terriblement tragique de la déportation, orchestrée cyniquement par des hommes, pour envoyer des femmes, des hommes, des enfants, dans les camps. Avec pour beaucoup la promesse de la mort dans l’atrocité. Parce qu’ils étaient juifs, tziganes, ou parce qu’ils avaient été vendus pour leurs opinions.
Peu sont revenus des camps de la mort. Ils n’ont jamais eu le statut de héros. Ils avaient pu être résistants. Elles et ils ont résisté à la mort qui voulait les prendre.

Alors que d’autres pages tragiques sont en train de s’écrire, alors que Sciences Po à Paris a été pris en otage par des ultras, ce dimanche 28 avril 2024, la «Journée nationale du souvenir des victimes et héros de la déportation» avait un caractère un peu plus particulier que les autres années. Qui plus est à quelques semaines des élections européennes. Car c’est ainsi, il faut le rappeler, le marteler, l’Europe si critiquée à des fins politiciennes, reste le meilleur ciment de la paix.
Ce samedi matin, emmené par la clique des sapeurs pompiers, la cérémonie s’est voulue très solennelle avec notamment le message lu par Dominique Legrand, petite fille de déporté.
Pour cette cérémonie le Maire David Marti était entouré de nombreux élus du conseil municipal, en présence du Député Rémy Rebeyrotte.
A.B.
 
Le message officiel lu par Dominique Legrand
En cette journée nationale du souvenir, commémorer la tragédie humaine que fut la déportation, c’est d’abord rappeler l’horreur et la barbarie des systèmes concentrationnaire et génocidaire nazis. C’est se souvenir de l’extermination par le régime nazi d’une partie de l’humanité, ciblant les Juifs et les Tsiganes de tous âges; c’est se souvenir également de la déportation de femmes, d’hommes et parfois d’enfants, considérés comme ennemis du Reich ou indésirables, dans des camps où règnent l’exploitation par le travail, la terreur et la détresse la plus extrême.
En 1944, il y a 80 ans, en France occupée, alors que l’Allemagne subit d’importants revers militaires, partent les 14 derniers convois de déportation génocidaire . En mai et juillet, des femmes et des enfants de prisonniers de guerre juifs détenus en Allemagne sont envoyés comme otages au camp de Bergen-Belsen.
Cette année-là aussi, en France, la lutte contre la Résistance et les maquis devient prioritaire pour l’ennemi. Près de 45 000 hommes et femmes sont déportés de France et plusieurs milliers de ressortissants français, arrêtés sur le territoire du Reich pour rébellion ou actes hostiles, sont envoyés à leur tour dans les camps de concentration.
Victimes des derniers soubresauts d’un Reich à l’agonie mais encore capable des pires atrocités, les détenus vivants et morts sont entassés dans les camps où, malgré tout, la résistance clandestine s’organise pour contrecarrer les sinistres projets nazis.
Cet hommage intervient dans une période à nouveau chaotique où les désordres du monde menacent la démocratie et engendrent la souffrance de populations civiles innocentes.
Restons mobilisés contre le fanatisme, contre la résurgence des idéologies de haine et d’exclusion et unissons dans un même hommage tous ces êtres humains dont les vies furent broyées en raison de leur résistance, de leur croyance, de leur origine ou de leur orientation sexuelle, au nom d’un régime raciste, expansionniste et dominateur.
Plus que jamais, notre combat est celui de la liberté et de la paix.
Ce message a été rédigé conjointement par
La Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (FNDIRP)
La Fondation pour la Mémoire de la Déportation (FMD)
L’Union Nationale des Associations de Déportés, Internés et Familles de disparus – Fédération Nationale des Déportés et Internés de la Résistance (UNADIF – FNDIR) Avec le concours des Associations de mémoire des camps