Adrien Dubois garde le moral. Après sa blessure à grand Dole, il sait qu'il devra disputer une course contre la montre pour espérer participer aux phases finales. Mais il est confiant dans le potentiel de l'équipe.

Adrien, vous vous êtes blessé à la cheville en fin de match contre le Grand Dole. Comment cela va-t-il ?

Adrien Dubois : « Ça va moyen... Je me suis mal reçu  suite à une touche, le pied a tourné à l'équerre. J'ai un arrachement osseux à la cheville gauche, ça fait très mal. La douleur est plus importante là que quand je me suis fait les croisés.

J'ai trois semaines de botte de marche, puis la rééducation. Pour moi, le temps est compté pour les phases finales. Pour que je puisse les disputer, il faut absolument que les copains passent deux tours ! »

Ce match au Grand Dole marque une série de sept matches sans défaite, dont trois victoires et un nul en déplacements. Comment analysez-vous cette performance ?

« Au Grand Dole, ça a vraiment été une question d'orgueil, parce qu'en début de match on n'était vraiment pas dedans, on s'est fait balader. Et puis, quand on a remis la main sur le ballon, on a tout de suite créé du jeu, on les a mis à mal. C'est notre force en ce moment, on a retrouvé cette capacité à marquer dans les moments cruciaux. Ce n'était pas le cas avant, la bascule s'est faite au match à Saint-Priest. Même si on est mené on ne panique pas, on arrive à s'adapter, on est capable de changer notre stratégie de match. On a vraiment progressé sur ce point-là.
Cette capacité à marquer sur les temps forts, on vivait ça les autres années contre les équipes de haut de tableau, maintenant c'est nous qui le mettons en place. On sait qu'on peut s'appuyer sur des leaders de jeu, devant comme derrière. Chacun a trouvé sa place dans l'équipe. Ce collectif fait qu'on a moins de trous d'air. Cela se voit aussi quand on fait des remplacements : ça ne change rien, il n'y a pas de baisse de régime, tout le monde apporte sa pierre. On joue  sereinement, du coup on ose tenter. Mais on aime bien défendre aussi, on l'a vu à Nantua où ils ont eu du mal à franchir notre défense. Si l'adversaire veut un essai, il doit aller se le chercher, on n'offre plus d'essais facilement. L'équipe a vraiment grandi. »

Dimanche vous accueillez Saint-Claude pour le dernier match à domicile. Objectif cinq points ?

« Oui bien sûr, ce serait l'idéal. Mais il faut rester humbles. L'objectif, ce sera d'abord la victoire. Si on peut prendre le bonus pour jouer la deuxième place, ça peut être très beau. Mais cette éventuelle deuxième place dépend aussi du résultat de Saint-Priest à Meyzieu. Peut-être que ça tournera en notre faveur, mais il faut se concentrer sur nous, sur notre match. Au pire, on passera par un barrage à la maison, ce n'est pas très grave. »

Ces phases finales, comment les abordez-vous ?

« On espère évidemment aller le plus loin possible. On verra dans quelques semaines à quel stade on en est. On croise avec la poule de Monaco, ce serait un beau déplacement ! Les phases finales, ce sont des ambiances merveilleuses, quand on y a goûté une fois on n'a qu'une envie, c'est d'y retourner ! C'est pour ça qu'on veut aller le plus loin possible ; si on peut décrocher une montée ce serait bien, mais il faut rester humbles. »

Propos recueillis par Christophe Bouillet