

L’appel était pour un premier rassemblement à 10 heures, mais il y avait du monde bien avant, «avec l’espoir que l’après-midi la mobilisation soit encore plus forte et au moins l’égal de la semaine dernière».
Dans l'après-midi, effectivement les gilets jaunes du matin ont reçu beaucoup de renforts. Des renforts des habitués, mais aussi des renforts venus d'autres villes, dont de l'agglomération de Chalon-sur-Saône et de Montceau, ce qui n'a pas été sans créer quelques tentations. Certains voulant enchainer les tours du rond-point, tandis que d'autres souhaitaient une participation plus pacifique et respectueuse de l'arrêté préfectoral qui avait interdit toute occupation du domaine public.
«Très clairement les gilets jaunes de Montchanin se sont bien comportés, mais ils n'ont pas été suivis par des éléments extérieurs», a commenté un officier de gendarmerie.
Et c'est ainsi que les autorités ont décidé d'une intervention des gardes mobiles pour évacuer le rond-point. Elle a été menée tambour battant par un escadron de gardes mobiles, sous les ordres du Colonel Matthéos, commandant des gendarmes en Saône-et-Loire et du Commandant Denizet qui dirige la Compagnie d'Autun. Au moins deux interpellations ont eu lieu et si globalement la prise de contrôle du rond-point du Pont Jeanne Rose, malgré de nombreuses protestations, s'est bien passée, plusieurs gilets jaunes ont déploré cette opération. «On était calme, on manifestait pacifiquement. C'est cette intervention des gardes mobiles qui a fait monter la tension. Ce qu'on attend c'est pas des interventions des forces de l'ordre, mais que le Président de la République et le Gouvernement entendent notre colère. De toute façon, on continuera de venir», ont déclaré, en substance, plusieurs gilets jaunes à creusot-infos.
Alain BOLLERY



































































La manifestation du matin en photos :







